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  jeudi 23 janvier 2003

Irak : l'heure de vérité approche

Résumé des propos de M. Powell


Le secrétaire d'État, M. Colin Powell, a déclaré, le 21 janvier, lors d'un entretien accordé à des journalistes au département d'État, que les États-Unis allaient bientôt décider s'il fallait entreprendre une action militaire contre l'Irak afin d'éliminer ses armes de destruction massive.

« C'est une perspective terrifiante pour de nombreux pays, mais les États-Unis ont toujours su que le jour viendrait où ils devraient prendre une telle mesure si Saddam Hussein ne se désarmait pas. Nous nous approchons de ce moment de vérité. »

M. Powell a ensuite rejeté l'idée d'accorder plus de temps aux inspecteurs de l'ONU, affirmant que Saddam Hussein continuait de jouer au chat et à la souris.

« Combien de temps supplémentaire faut-il donner aux inspecteurs ? Un mois, deux mois, trois mois ? Quelle différence cela fera-t-il si (les autorités irakiennes) essayent de gagner du temps pour mieux déjouer les plans des inspecteurs ? L'objectif des inspections n'est pas de trouver une aiguille dans une botte de foin. »

« Le 27 janvier, lorsque les inspecteurs présenteront les résultats de leurs travaux, nous écouterons tous attentivement. Ensuite, je consulterai mes collègues du Conseil de sécurité et d'autres pays. Le président fera de même. Le premier ministre Tony Blair nous rendra visite aux fins de consultations plus poussées. Ensuite, les États-Unis prendront une décision. »

En réponse à une question sur un éventuel départ en exil de Saddam Hussein, M. Powell a déclaré que les États-Unis accepteraient toute solution qui le retirerait du pouvoir.

Quant au sort de l'industrie pétrolière irakienne en cas d'occupation militaire, M. Powell a déclaré que les autorités d'occupation l'exploiteraient dans l'intérêt du peuple irakien et conformément aux lois internationales.

« S'il y a conflit avec l'Irak et que nous et les dirigeants de la coalition occupons le pas, le pétrole irakien appartiendra toujours au peuple irakien. Quelle que soit la forme de protectorat qui sera mise en place, initialement, sans doute, sous l'égide de la puissance d'occupation et ensuite, vraisemblablement sous des auspices internationaux, les ressources pétrolières seront utilisées pour le bien des Irakiens. Elles ne seront pas exploitées à l'avantage des États-Unis. Nous respecterons religieusement le droit international, qui énonce clairement les responsabilités d'une force d'occupation, si toutefois nous nous retrouvons dans cette situation. »

Abordant ensuite la question du programme nucléaire de la Corée du Nord, M. Powell a déclaré que plusieurs voies diplomatiques, impliquant notamment l'Australie, la Russie et les Nations unies, avaient été ouvertes afin de désamorcer les tensions. Les États-Unis agissent prudemment, a-t-il ajouté, et tiennent notamment compte des vues de leurs amis dans la région, à savoir la Corée du Sud, le Japon, la Russie, la Chine, l'Australie et d'autres, qui sont directement affectés par le programme nucléaire nord-coréen.

M. Powell a ajouté que les États-Unis recherchaient une solution pacifique à la question nucléaire nord-coréenne, sans toutefois aller jusqu'à accepter une solution qui pourrait être assimilée à une récompense de la Corée du Nord pour avoir violé ses engagements internationaux.

« Nous ne pouvons pas nous retrouver dans une situation où les États-Unis sembleraient marchander avec la Corée du Nord. Nous ne voulons pas donner l'impression de lui donner quelque chose pour la pousser à cesser de faire ce que de toute façon elle ne devrait pas faire. La Corée du Nord a enfreint pas moins de quatre accords, et cela doit cesser. »

Passant ensuite à la question de la pandémie mondiale de sida, M. Powell a déclaré que les États-Unis avaient conçu un programme ambitieux de distribution de préservatifs et prévoyaient de consacrer 500 millions de dollars à la lutte contre la transmission de la maladie de la mère à l'enfant.



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