Main
dans la main avec le Pape.
La folie œcuménique actuelle des
milieux évangéliques.
Article
d'Ernest D. Pickering, de "Deception in the Church." L'original anglais (Holding Hands
With The Pope) peut être consulté sur le site Internet à l'adresse suivante :
http://www.deceptioninthechurch.com
Nous avons
jugé opportun de reproduire ici cet article.Il se peut que nous ne partagions
pas toutes les vues de l'auteur. Cet article n'engage que lui.
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Tous les
vrais Chrétiens du passé, qui croyaient en la Bible, et qui ont refusé pendant
des siècles de considérer l'Eglise Catholique comme faisant partie de la
véritable Eglise, se sont-ils donc trompés ? Les martyrs d'antan sont-ils
morts en vain, eux qui ont rejeté les fausses doctrines de la "mère des
prostituées," et qui ont connu le bûcher pour prix de leurs
luttes ?
Hugh
Latimer, John Knox et Martin Luther étaient-ils des simples d'esprit, incapables
de reconnaître les bénéfices merveilleux de l'œcuménisme, et qui ont préféré
lutter de toutes leurs forces contre les nombreuses erreurs de
Rome ?
Des
choses étranges se passent aujourd'hui dans la chrétienté. De nombreux "vents de
doctrines" sont en train de souffler, menaçant d'emporter le peuple de Dieu loin
des principes qu'ils ont longtemps honorés, et des vérités que Dieu leur avait
révélées.
On bâtit
des ponts vers Rome.
Quelqu'un
a dit que c'était "l'événement le plus important des 500 dernières années de
l'histoire de l'Eglise ! De quoi s'agit-il ? De la signature d'une
déclaration appelée : "Chrétiens Evangéliques et Catholiques
ensemble : La Mission Chrétienne du Troisième Millénaire." Cette
déclaration, signée, comme son nom l'indique, par des responsables Evangéliques
et Catholiques, est réellement impressionnante. Signée le 29 mars 1994, à New
York, elle constitue un document œcuménique d'une importance capitale, car elle
représente un effort combiné d'enterrer la "hache de guerre, d'ignorer les
différences théologiques importantes qui ont existé pendant des siècles entre
différentes églises, et de travailler ensemble comme les membres d'une même
équipe, et non d'équipes antagonistes.
Quels ont
été les signataires de cette déclaration ?
'un des
principaux rédacteurs de ce document est Richard John Neuhaus, auteur célèbre et
ancien théologien Luthérien. Sa conversion à l'Eglise Catholique Romaine, il y a
quelques années, a fait les gros titres de la presse évangélique. Pour justifier
sa défection, Neuhaus a déclaré que "si la proclamation de la justification par
la foi semblait nécessiter une division au seizième siècle, cela ne justifie
plus une division aujourd'hui."
Outre
Neuhaus, d'autres dignitaires évangéliques ont signé ce document. Parmi eux, on
peut trouver :
|
Bill
Bright, de la Croisade Campus pour Christ, |
|
Mark
Noll, de l'Université Wheaton, |
|
Charles
Colson, Président de "Prison Fellowship," |
|
John
White, Président du Geneva College, et ancien Président de l'Association
Nationale des Chrétiens Evangéliques, |
|
J.
Packer, auteur Anglais célèbre, |
|
Jesse
Miranda, dirigeant des Assemblées de Dieu, |
|
Pat
Robertson, télé évangéliste et dirigeant politique évangélique,
|
|
Richard
Land, Responsable des Baptistes du Sud, |
|
William
Murphy, Archevêque de Boston, |
|
Francis
Stafford, Archevêque de Denver, |
|
John
O'Connor, Cardinal de New York. |
Il
s'efforce d'élargir la définition du mot "Chrétien," pour y inclure le plus de
monde possible, en particulier les Catholiques Romains, les Orthodoxes
orientaux, et les Protestants, qui ne sont pas habituellement comptés parmi les
Chrétiens Evangéliques.
L'essentiel
du document est cependant consacré aux relations entre Catholiques Romains et
Chrétiens Evangéliques.
Il
déplore leur division, et propose un moratoire du conflit
catholico-évangélique.
Pour
justifier le fait que les Catholiques Romains sont des véritables Chrétiens,
comme les Evangéliques, le document tire argument du fait que les deux camps
acceptent le Credo des Apôtres. On n'explique pas en quoi le fait d'accepter le
Credo des Apôtres fait de quelqu'un un Chrétien. On peut en effet accepter
intellectuellement une doctrine, même correcte, mais cela ne sauve pas une
âme.
Le
document insiste sur le fait qu'il est important de ne pas "dérober les brebis
des autres." Il déclare : "Il n'est pas légitime sur le plan théologique,
ni efficace sur le plan de l'usage prudent des ressources d'une communauté
chrétienne, de faire du prosélytisme au milieu des adhérents actifs d'une autre
communauté chrétienne."
En
d'autres termes, nous ne devons plus nous soucier de faire des efforts concertés
et sérieux pour gagner à Christ nos voisins Catholiques. Puisqu'ils sont déjà
Chrétiens, pourquoi nous fatiguer ?
Nous
voyons vite quelles sont les conséquences d'une telle position sur
l'évangélisation et sur l'action des missions
mondiales !
L'acceptation
mutuelle et la communion fraternelle entre Catholiques et Evangéliques serait
aussi justifiée par le fait que tous croient au salut par grâce. Toutefois, pour
les Catholiques, le salut par grâce fait référence à la grâce divine reçue au
moyen des sacrements de l'Eglise Catholique, dûment administrés par un prêtre
ordonné par Rome.
Tandis
que le concept évangélique ou biblique de la grâce est une faveur imméritée
reçue par la foi seule. Il y a une vaste différence entre ces deux
concepts !
La pente
glissante du compromis.
Comment
est-il possible que des responsables évangéliques respectés aboutissent aux
conclusions que nous venons de décrire ? Que s'est-il passé, ou que se
passe-t-il, dans l'Eglise de Christ aujourd'hui, pour que l'on puisse expliquer
une telle déviation, par rapport à des positions honorées depuis
longtemps ?
On peut
déjà discerner l'ombre portée par un homme particulier. La plus grande part de
la confusion théologique concernant l'Eglise Catholique Romaine peut être
attribuée à l'action d'un seul homme : Billy Graham. Presque une idole
vivante aux yeux de nombreux Chrétiens Evangéliques, Billy Graham, plus que tout
autre, est responsable du glissement actuel de la communauté évangélique dans
les bras de l'Eglise de Rome.
Il y a
bien longtemps qu'il a commencé à jouer avec la hiérarchie Catholique. Il a reçu
un diplôme de Docteur Honoris Causa de l'Université Catholique de Belmont Abbey.
Il a toujours recherché la coopération des responsables Catholiques lors de ses
campagnes d'évangélisation. Il a livré à des églises Catholiques les noms des
personnes qui se convertissaient à ses réunions, et qui étaient d'origine
catholique. Il a toujours été publiquement honoré et félicité par les
responsables Catholiques. Il n'a jamais dénoncé les terribles doctrines
anti-bibliques de l'Eglise Catholique.
Etant
donné que Billy Graham ne voyait aucun problème à entretenir une communion
spirituelle avec l'Eglise Catholique, et que son influence était très grande
chez les Evangéliques, peut-on s'étonner que d'autres responsables aient suivi
son exemple ?
L'effritement
d'un engagement doctrinal fort.
Dans son
livre remarquable, "No Place for Truth" (Aucune place pour la vérité), David
Wells se demande, en sous-titre, ce qu'il est arrivé à la théologie évangélique.
Il présente d'abondantes preuves d'un fait que l'on peut observer depuis de
nombreuses années : la doctrine n'est plus essentielle pour de nombreux
Evangéliques. Depuis quelques années, on préfère mettre l'accent sur les
"expériences communes," plutôt que sur des convictions doctrinales
communes.
"Tous
ceux qui aiment Jésus" doivent s'assembler, sans se laisser arrêter par des
différences de doctrines. Le mouvement évangélique dans son ensemble s'est
laissé prendre dans un "flou artistique" très dangereux. "Si un Catholique
Romain aime Jésus, je dois l'embrasser et le considérer comme mon frère en
Christ !" C'est ce que beaucoup pensent à présent.
Le
facteur charismatique.
Il est
intéressant de noter que, dans son compte-rendu de ce document œcuménique, le
"National and Religion Report" a fait le commentaire suivant : "Ce qui a
réuni ces deux communautés, ce sont les expériences communes de louange qu'elles
ont faites ensemble au sein du mouvement charismatique…"
Ce n'est
qu'une preuve supplémentaire de l'impulsion vers l'œcuménisme générée par le
mouvement charismatique moderne. Les charismatiques de tous bords se sentent de
plus en plus fondés à partager leurs expériences, et ne voient aucun empêchement
doctrinal à coopérer pleinement les uns avec les autres. Les charismatiques
semblent s'accommoder sans aucun problème des écarts doctrinaux les plus
grands.
Des
causes politiques communes.
Au cours
des années récentes, les Catholiques Romains et les Evangéliques ont fait cause
commune dans le domaine politique. Ils ont uni leurs forces dans certains
combats, comme celui de la lutte contre l'avortement, celui de l'attitude à
avoir envers les homosexuels, etc… Ces efforts communs ont rapproché des
responsables de ces deux communautés, alors qu'ils n'avaient jamais travaillé
ensemble auparavant.
Des
amitiés personnelles se sont ainsi formées, qui ont contribué à gommer les
différences doctrinales qui existaient. Etant donné que ces communautés ont
commencé à tomber d'accord sur certains problèmes sociaux, et que ces problèmes
ont une grande importance dans la société américaine actuelle, les dirigeants
des deux camps ont décidé de minimiser leurs conflits doctrinaux, au motif que
"nous avons besoin de coopérer pour sauver l'Amérique."
Le
léopard aurait-il changé ses taches ?
L'Eglise
Catholique Romaine aurait-elle changé ? Les Chrétiens véritables, fondés
sur la Bible, seraient-ils à présent libres de donner la main à Rome ?
Devrions-nous abandonner notre "bigoterie," en faveur d'une attitude plus
magnanime ?
En 1962,
le Pape Jean XXIII convoqua le XXIe Concile Œcuménique de l'Eglise Catholique.
Ce fut le plus important rassemblement religieux du siècle. Il fut décider de
faire un "aggiornamento" (une remise en cause) de l'Eglise Catholique. Il
fallait que l'Eglise s'ajuste aux conditions nouvelles de l'époque
moderne.
On
introduisit de nombreux changements structurels, procéduraux et liturgiques,
afin d'améliorer l'image de l'Eglise Catholique aux yeux du monde, et de la
rendre plus tolérante et plus ouverte.
Depuis ce
Concile historique, beaucoup de Chrétiens Evangéliques ont le sentiment que
l'Eglise Catholique Romaine a suffisamment changé pour que l'on accepte à
présent de s'engager dans une communion religieuse avec elle. L'Eglise
Catholique ne fut plus alors dénoncée comme une Eglise non fondée sur la Bible.
Mais on commença à la reconnaître comme une véritable Eglise
Chrétienne.
Toutefois,
une telle perception est défectueuse, et ses conséquences sont fatales. Le
Concile de Vatican II n'a modifié aucune des doctrines fondamentales de
l'Eglise Catholique. Les changements n'ont été apportés qu'à l'apparence, à la
forme, et non sur le fond.
Le
Cardinal Gibbons, Archevêque de Baltimore et dirigeant très respecté de l'Eglise
Catholique, a déclaré, il y a de nombreuses années déjà : "L'Eglise
Catholique ne peut être réformée… L'Eglise n'est pas susceptible d'être réformée
dans sa doctrine. L'Eglise est l'œuvre d'un Dieu Incarné. Comme toutes les
œuvres de Dieu, il est impossible qu'elle soit réformée."
Rappelons
que le Cardinal Gibbons parlait de l'impossibilité d'un changement de doctrine,
non de changements de certaines pratiques ou liturgies. Si l'Eglise Catholique
commençait à admettre qu'elle enseigne des fausses doctrines, cela mettrait
effectivement en péril l'ensemble de sa structure théologique. Toute la
théologie Catholique Romaine est fondée sur les concepts capitaux de
l'infaillibilité du Pape, et de l'autorité absolue du "magistère de
l'Eglise."
Les
déclarations personnelles de prêtres, de cardinaux ou d'autres responsables
pontificaux ne constituent jamais la position officielle de Rome. On a beaucoup
parlé du fait que les nombreux charismatiques catholiques que l'on rencontre
actuellement au sein de l'Eglise Catholique sont plutôt "semblables à des
Chrétiens évangéliques," et partagent des croyances qui ne sont pas compatibles
avec les doctrines officielles de leur Eglise.
Ceci peut
être vrai, mais ce que croient certains membres de l'Eglise Catholique ne
détermine nullement la doctrine officielle de cette Eglise. Le Catholicisme
Romain, contrairement au Protestantisme, ne reconnaît absolument pas le droit
individuel à l'interprétation de la Bible. L'enseignement doctrinal officiel
doit passer par l'Eglise. Il doit être incorporé dans l'ensemble des dogmes de
l'Eglise Catholique, qu'elle a réunis tout au long des
siècles.
L'infaillibilité
de l'Eglise.
La
doctrine catholique affirme que l'Eglise Catholique Romaine a été divinement
constituée, comme étant l'autorité unique et finale pour l'interprétation des
Ecritures. C'est à elle seule que revient l'autorité d'exposer la doctrine
chrétienne. Un responsable Catholique l'a exprimé de la manière suivante :
"L'infaillibilité est l'impossibilité de commettre une erreur ou de se tromper,
en particulier dans le domaine théologique. Il s'agit d'une prérogative
surnaturelle, grâce à laquelle l'Eglise de Christ (l'Eglise Catholique Romaine),
par une assistance divine particulière, est préservée de la possibilité de
commettre une erreur en matière de foi et de morale."
L'autorité
suprême, en matière de doctrine, repose sur le Pape, lorsqu'il parle "ex
cathedra," c'est-à-dire depuis la chaire de Pierre, en tant que Docteur Officiel
de l'Eglise. Voici la position officielle de l'Eglise Catholique sur l'autorité
du Pape :
"Le Pape
occupe la place de Jésus-Christ sur la terre… Par droit divin, le Pape possède
une pleine et entière autorité en matière de foi et de morale, et sur tous les
bergers de son troupeau. Il est le véritable Vicaire de Christ, la Tête de
l'Eglise tout entière, le Père et le Docteur de tous les Chrétiens. Il en est le
dirigeant infaillible. Il fonde les dogmes. Il convoque et dirige les Conciles.
Il est le Juge universel de la vérité, l'arbitre du monde, le juge suprême du
ciel et de la terre, le juge de tous, n'étant jugé lui-même par personne sur la
terre, si ce n'est par Dieu seul."
Le
baptême.
La
plupart des confessions chrétiennes considèrent le baptême comme la "porte
d'entrée dans l'Eglise." C'est pourquoi beaucoup de Chrétiens Evangéliques ont
proclamé le fait que Rome avait apparemment assoupli son point de vue lors du
Concile de Vatican II, en admettant le fait que des non-Catholiques puissent
être membres de l'Eglise.
Nous
devons cependant toujours nous rappeler que, dans l'esprit des Catholiques, il
n'y a pas d'autre Eglise que l'Eglise de Rome.
La
déclaration officielle suivante du Concile de Trente est toujours en vigueur
dans l'Eglise Catholique : "Les nouveau-nés, tant qu'ils ne sont pas
régénérés devant Dieu par la grâce du baptême, que leurs parents soient
Chrétiens ou infidèles, viennent au monde pour la misère et la perdition
éternelles." Dans leurs efforts d'apporter une solution à l'horreur d'une telle
doctrine, des théologiens Catholiques ont inventé le "Limbus Infantum" (Les
"limbes" réservés aux nouveau-nés). Il s'agit d'un endroit où les petits enfants
qui meurent dans avoir reçu le baptême continuent à exister hors du Ciel, mais
sans éprouver de souffrance consciente.
L'Eglise
Catholique continue à affirmer, comme elle l'a toujours fait, que c'est le
baptême qui confère la régénération. Pour elle, le baptême est "la porte
d'entrée dans la vie spirituelle, qui nous permet de devenir membres de Christ…
Le baptême est la source de la nouvelle naissance
spirituelle."
Comment
des Chrétiens attachés à la Bible peuvent-ils, en toute bonne conscience,
accepter de reconnaître et de coopérer avec une église qui affirme que l'on
devient Chrétien par le baptême catholique ?
La
Messe.
La
célébration de la Messe est essentielle dans le culte catholique. Certains
non-Catholiques se trompent en croyant que la Messe est semblable à leur propre
pratique de la Sainte Cène. Il n'en est rien. Pour le Catholicisme, "la Sainte
Messe est le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ, réellement présent
sur l'autel sous les apparences du pain et du vin, et offert à Dieu pour les
vivants et les morts." La Messe n'est pas un simple mémorial de la mort de
Christ.
Pour
l'Eglise Catholique, la Messe est réellement un sacrifice propitiatoire, par
lequel le Seigneur peut être apaisé, et qui Lui permet de pardonner les offenses
et les péchés. La Messe est un moyen divin de permettre aux Chrétiens de
recevoir les mérites du Calvaire. Christ a acquis pour le monde entier toutes
les grâces dont il a besoin pour le salut et la sanctification. Mais ces
bénédictions sont conférées graduellement et continuellement, principalement par
la Messe… L'intervention du prêtre est indispensable, car il dispose seul du
pouvoir de transformer les éléments du pain et du vin en corps et en sang de
Christ… Plus le sacrifice de la Messe est offert, et plus les grâces se
répandront…
Il est
évident qu'un tel enseignement va complètement à l'encontre de la doctrine
biblique de l'œuvre accomplie une fois pour toutes par Christ sur la
croix : "Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de
plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour
leur salut" (Hébreux 9:28). "Lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les
péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu" (Hébreux 10:12).
Considérer ceux qui croient en de telles doctrines comme "frères en Christ"
revient à nier le cœur même de l'Evangile de la
Bible !
La
pénitence.
Un
élément fondamental de la théologie catholique est la doctrine de la
pénitence : "La pénitence est le sacrement par lequel les péchés commis
après le baptême sont pardonnés, par l'absolution du prêtre." Le baptême
catholique accorde le pardon des péchés commis avant la réception de ce
sacrement. Tandis que, pour les péchés commis après le baptême, il doit y avoir
une confession, une contrition, et l'accomplissement satisfaisant des bonnes
œuvres requises par l'Eglise.
Un
communiant catholique est donc constamment lié à un prêtre, seul capable de lui
administrer le pardon de ses péchés.
Le
salut.
Un
Catholique Romain qui accepte les enseignements de son Eglise ne peut jamais
espérer parvenir à une certaine connaissance du salut. Le Concile de Trente a
lancé une malédiction contre tous ceux qui prétendaient avoir un salut
éternel : "Si quelqu'un dit que celui qui est sauvé ne peut pas perdre la
grâce, qu'il soit maudit."
Les
Catholiques refusent le salut par grâce donné par la foi seule. C'était l'une
des principales raisons de la formation de la Réforme Protestante. Pour le
Catholicisme, il faut nécessairement la foi et les œuvres pour être sauvé :
"Les bonnes œuvres, par conséquent, sont la raison pour laquelle Dieu accorde la
récompense de la vie éternelle."
Certains
peuvent croire que le Catholicisme Romain aurait récemment rejeté certaines de
ces doctrines concernant le salut. Il n'en est rien ! Pour preuve, lisez
cette déclaration faite il n'y a pas longtemps par des enseignants
catholiques : "La mort de Christ nous a gagné des satisfactions et des
mérites qui sont déposés dans un Trésor céleste, auquel ont été ajoutées les
prières et les bonnes œuvres de la Bienheureuse Vierge Marie, ainsi que les
prières et les bonnes œuvres de tous les saints… Depuis les temps les plus
reculés, dans l'Eglise, les bonnes œuvres ont été offertes à Dieu pour le salut
des pécheurs… En vérité, par les prières et les bonnes œuvres du peuple saint,
les pénitents ont été rachetés… Suivant en cela les pas de Christ, ceux qui
croient en Lui ont toujours porté leur croix et fait l'expiation pour leurs
propres péchés et pour les péchés des autres. Ils ont été convaincus qu'ils
pouvaient ainsi aider leurs frères à obtenir le salut de
Dieu…"
Manifestement,
de telles doctrines sont entièrement opposées au Nouveau Testament. Cette
vérité, cependant, ne trouble pas les Catholiques Romains traditionnels. La
déclaration suivante, faite par un personnage officiel de la hiérarchie
catholique, nous fait comprendre pourquoi :
"Quand on
nous demande sur quoi les Catholiques fondent leurs doctrines, notre réponse est
la suivante : sur une autorité doctorale vivante. Cette autorité est
représentée par le Pape et les évêques, dont le devoir est de promouvoir la
vérité révélée. Les Catholiques sont donc libérés de la nécessité de
s'intéresser personnellement aux questions de doctrine. Ils peuvent vivre dans
une tranquille certitude que la doctrine de l'Eglise est la doctrine de Christ
Lui-même."
Les
Catholiques Romains ne sont pas troublés si une doctrine donnée n'est pas
confirmée par les Ecritures. À partir du moment où cette doctrine a été
officiellement approuvée par le magistère, c'est-à-dire par l'autorité du Pape
et des évêques, elle peut être acceptée comme authentique. Même si cette
position a souvent été remise en question par de nombreux Catholiques, en
particulier en Amérique, elle demeure la position ferme de
Rome.
Répétons
que nous devons toujours garder à l'esprit que la position de l'Eglise
Catholique n'est jamais définie par l'opinion populaire, ni même l'opinion des
ecclésiastiques. Elle dépend exclusivement des directives particulières données
par le Pape et les évêques.
Est-ce un
péché de rester séparé du Catholicisme Romain ?
Dans la
déclaration officielle mentionnée au début de cet article, nous trouvons écrit
ceci : "Nous, Catholiques et Evangéliques, confessons ensemble nos péchés
contre l'unité que Christ a voulue pour tous Ses
disciples."
En lisant
cette déclaration, nous devons nous poser les questions suivantes : "Est-ce
un péché de rester séparé du Catholicisme Romain, et de ne pas entretenir de
communion spirituelle avec lui ? Si nous continuons à nous maintenir dans
une telle séparation, devons-nous nous repentir de notre mauvaise attitude, et
accepter l'Eglise Catholique comme une véritable Eglise
Chrétienne ?"
C'est
pourtant ce que les Evangéliques partisans de l'œcuménisme nous demandent de
faire !
Au cours
des siècles passés, les Baptistes ont été, parmi tous les groupes Chrétiens,
celui qui s'était toujours le plus fortement opposé à l'Eglise Catholique. C'est
donc avec un grand étonnement que nous pouvons donc lire le compte-rendu de
presse suivant :
"Frank
Ruff prit ses raccourcis habituels en pénétrant au cœur de l'ensemble massif de
bâtiments connu sous le nom de "Vatican Baptiste." "Bonjour, Père Frank !"
lui dit le garde de sécurité, lui-même Catholique, lorsque Ruff pénétra dans les
bureaux exécutifs de la Convention des Baptistes du Sud. On remarque, au milieu
de la foule des Baptistes, le costume clérical du prêtre et son col de
clergyman. Mais quand Frank Ruff exerce son activité de représentant de la
Convention Nationale des Evêques Catholiques au sein de l'Eglise des Baptistes
du Sud, personne ne s'offusque de sa présence. La coopération entre les
dirigeants des 59 millions de Catholiques Romains américains et des 15 millions
de Baptistes du Sud est devenue de l'histoire
ancienne !"
Norman
Geisler, auteur Chrétien bien connu, dans une interview concernant la
coopération entre Catholiques et Evangéliques, tire cette conclusion : "Les
différences ne sont pas aussi grandes qu'on le perçoit en général, et elles ne
sont pas vitales. Selon moi, il ne s'agit pas d'hérésies, d'un côté comme de
l'autre."
On lui
posa alors la question suivante : "Pensez-vous que les Evangéliques sont de
plus en plus conscients des points de doctrines communs qu'ils partagent avec
les Catholiques ?" Voici sa réponse : "Je dois admettre que de plus en
plus d'Evangéliques ressentent le besoin de coopérer, sur le plan social et sur
le plan moral. C'est une bonne chose, parce que cela a obligé les Evangéliques à
réévaluer leurs relations avec les Catholiques Romains. Mais il y a aussi la
prise de conscience d'une compréhension plus grande sur le plan doctrinal. J'ai
eu une conversation avec certains responsables Evangéliques importants, lors de
la dernière réunion de la Société de Théologie Evangélique, et ils étaient tout
à fait d'accord avec moi."
C'est une
déclaration réellement effrayante ! Non seulement l'un des principaux
théologiens Evangéliques pense que nous devrions accepter les Catholiques
Romains, mais il connaît plusieurs "copains" qui sont d'accord avec lui. Cela
n'augure rien de bon pour les milliers de jeunes étudiants et tous les membres
des églises qui dépendent de leur influence ! Il deviendra de plus en plus
évident que nous n'avons plus besoin de nous opposer aux hérésies de Rome, parce
que ce ne sont pas réellement des "hérésies."
Apprenez
à dire "non" !
Ceux qui
cherchent à promouvoir des rapports plus étroits avec le Catholicisme Romain
ignorent sans vergogne certains principes bibliques pourtant
clairs.
La Bible
nous demande de ne pas accepter ceux qui enseignent des fausses doctrines, mais
de les rejeter. Paul a dû affronter certaines déviations doctrinales majeures
parmi les églises de Galatie. Il s'est opposé aux faux docteurs en termes sans
équivoque. Les Chrétiens devaient fuir ces enseignements, et ces faux
enseignants étaient "anathèmes," c'est-à-dire maudits (Galates
1:8).
Même
lorsque l'apôtre Pierre s'est laissé aller à certains compromis, Paul lui
résista "en face, parce qu'il était répréhensible" (Galates 2:11). Il ne
considéra pas ceux qui judaïsaient et leurs complices "évangéliques" comme leur
apportant des "éclairages nouveaux," ou "exerçant leurs droits de
sacrificateurs." Il considéra leurs enseignements comme mortellement dangereux,
et se donna beaucoup de mal à les dénoncer.
Examinons
les faits en face : les doctrines essentielles de l'Eglise Catholique
Romaine sont de pures hérésies. Elles ne sont pas confirmées par la Parole de
Dieu. Quelle doit donc être l'attitude de ceux qui veulent rester fidèles au
Seigneur, envers ceux qui ne leur apportent pas la doctrine de Christ ? "Si
quelqu'un vient à vous et n'apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans
votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! car celui qui lui
dit : Salut participe à ses mauvaises œuvres" (2 Jean:
10-11).
Remarquez
que Dieu considère les fausses doctrines comme des "mauvaises œuvres." Ceux qui
apportent ces doctrines peuvent se montrer très suaves, sincères et agréables.
Certains responsables Catholiques sont vraiment de "braves gens," qui parlent de
Christ et de Son œuvre. Toutefois, nous ne devons pas quitter de vue le point
essentiel. Le point essentiel est le suivant : Ces gens nous enseignent-ils
des doctrines que l'on peut trouver dans le Nouveau Testament ? Si ce n'est
pas le cas, nous devons les rejeter.
Ceux qui
s'engagent sur les mauvaises voies du salut ne doivent pas être considérés comme
"nos frères et sœurs." Le point principal, sur lequel Paul a insisté dans son
épître aux Galates, était le suivant : Si quelqu'un vient corrompre le pur
Evangile de Christ, ou y ajoute quoi que ce soit, nous devons rejeter une telle
personne : "Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un
autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème !
Nous l'avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu'un
vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit
anathème !" (Galates 1:8-9).
Que
faisaient les Galates qui recommençaient à judaïser ? Ils disaient qu'il
n'était pas possible d'être sauvé par la foi seule. Ils insistaient sur le
caractère méritoire des bonnes œuvres, qui devenaient nécessaires pour gagner
son salut. Nous avons déjà dit que ces enseignements sont exactement ceux de
Rome. Ils n'ont pas changé depuis l'époque où Martin Luther et les autres
réformateurs protestaient contre l'Evangile corrompu prêché par Rome. Les
Catholiques ont appris à parler d'une manière qui semble convaincante aux
Evangéliques crédules, mais ils n'ont pas changé un iota à leurs enseignements
fondamentaux.
Quand
Martin Luther, qui était encore moine, s'est rendu à Rome, il a gravi les
"escaliers de Pilate," la "scala sancta," en récitant des "Pater Noster" et en
priant pour les âmes du Purgatoire. Par ces bonnes œuvres, il espérait délivrer
des âmes souffrantes de ce lieu de tourments. Où avait-il appris ces
croyances ? Dans l'Eglise Catholique Romaine, qui les lui avait
enseignées ! L'Eglise enseigne toujours les mêmes choses
aujourd'hui !
Ceux qui
dépendent des bonnes œuvres, les leurs ou celles des autres, pour être assistés
dans leur marche vers le Ciel, peuvent-ils être considérés par la Bible comme
des membres du Corps de Christ, comme des Chrétiens réellement nés de
nouveau ?
Certains
pourront dire : "N'est-il donc pas possible que certains Catholiques soient
sauvés ?" Sans doute, certains peuvent l'être. Mais il faut ajouter
ceci :
|
Le
nombre de ceux qui sont sauvés doit sans doute être très faible, en
comparaison du nombre total des Catholiques. |
|
Un
Chrétien réellement né de nouveau, enseigné par l'Esprit, ne pourrait pas
rester longtemps au sein d'une organisation aussi apostate.
|
|
La présence de Chrétiens convertis dans l'Eglise
Catholique ne signifie absolument pas que les enseignements de cette
Eglise soient acceptables. On trouve aussi des Chrétiens nés de nouveau
dans les églises Protestantes libérales, mais cela ne justifie pas
l'apostasie du système auquel ils appartiennent.
|
|
Ces
Chrétiens devraient quitter ces églises, comme devraient le faire les
Chrétiens encore affiliés à l'Eglise Catholique. Il est extrêmement triste
de voir des responsables tels que Billy Graham conseiller à des
Catholiques (qui cherchent la vérité) de ne pas quitter leur Eglise, mais
de rester en son sein pour tenter de la réformer ! |
point
fondamental est le suivant : Si quelqu'un ne se confie pas uniquement en
l'œuvre parfaitement accomplie par Christ pour son salut, il ne peut pas être
Chrétien. Christ "nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous
aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et
le renouvellement du Saint-Esprit" (Tite 3:5). Le sacrifice de Christ est
parfait. Il ne peut pas être perpétué ou reproduit. "Après avoir offert un seul
sacrifice pour les péchés, il s'est assis pour toujours à la droite de Dieu"
(Hébreux 10:12).
Le
fait que Christ Se soit "assis" souligne la nature achevée de Son œuvre. Les
sacrificateurs de l'Ancien Testament ne s'asseyaient jamais pendant qu'ils
accomplissaient leurs tâches. C'était dû au fait qu'ils avaient toujours quelque
chose à faire. Tandis que Christ n'a plus rien à faire en ce qui concerne notre
salut. Il a tout accompli. C'est L'insulter que de vouloir ajouter quelques
bonnes œuvres humaines à ce qu'Il a accompli. C'est nier l'enseignement de la
Bible concernant Son œuvre.
Vouloir
sauver notre société de son effondrement moral n'est pas une raison suffisante
pour désobéir aux enseignements clairs de la Parole de
Dieu.
"L'Amérique
est moralement détruite. Ceux qui croient en l'héritage judéo-chrétien doivent
faire front ensemble. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être divisés sur des
différences doctrinales qui ne sont pas essentielles !" C'est le cri de
beaucoup d'Evangéliques aujourd'hui. C'est ce que proclament aussi de nombreux
dirigeants Catholiques.
C'est
ce que dit en substance un avocat Catholique, William Bentley Ball, qui a publié
un article dans la Revue "Christianity Today," sous le titre :
"Pouvons-nous travailler ensemble ?" Voici ce que dit le résumé de cet
article : "Un avocat Catholique connu exhorte les Catholiques et les
Evangéliques à œuvrer ensemble contre l'esprit de laïcité effréné. Dans son
article, Ball écrit que beaucoup de ses clients Chrétiens lui demandent s'il a
accepté Jésus-Christ comme son sauveur personnel. Sa réponse révèle la terrible
ignorance de la plupart des Catholiques Romains concernant la question de la
nouvelle naissance. Voici ce que Ball leur répond : "Le nom de ma paroisse
est "Eglise du Sacré-Cœur de Jésus." C'est une phrase pleine de vénération,
chargée de la signification la plus tendre. Nous croyons que nous recevons
réellement le corps et le sang de Jésus quand nous prenons la
Communion."
Voici un
homme instruit, un Catholique Romain, laïc de premier plan, qui croit avoir
accepté Christ comme Sauveur, parce qu'il prend régulièrement le Saint
Sacrement ! Y aurait-il un témoignage plus éloquent de la raison pour
laquelle les Catholiques ont besoin d'être évangélisés, c'est-à-dire exactement
ce que beaucoup de responsables Evangéliques nous demandent aujourd'hui de ne
plus faire ! Que Dieu fasse miséricorde à Son Eglise en ces jours
d'affreuse confusion !
Le fait
de vouloir sauver l'Amérique des profondeurs de sa chute morale suffit-il à
autoriser les Evangéliques à ignorer les erreurs grossières du Catholicisme, à
déclarer orthodoxe sa doctrine, à reconnaître les Catholiques comme des frères,
et à faire avec eux des cultes communs ? Beaucoup le croient. C'est aussi
ce que pense Norman Geisler, théologien évangélique célèbre, qui a enseigné au
Séminaire de Dallas et à l'Université Liberty. Ce qu'il pense des relations
entre Evangéliques et Catholiques peut être résumé dans le titre d'une interview
qu'il a accordée sur ce sujet : "Unis, ou
punis !"
La Bible
dit clairement que la première tâche de l'Eglise n'est pas de réformer la
Société, mais de perpétuer et de propager "la foi qui a été donnée aux saints
une fois pour toutes." En toute bonne conscience, nous ne pouvons pas
abandonner, compromettre ou modifier les vérités de la Parole de Dieu, sous
prétexte que nous travaillons ensemble à corriger les errements de la
société !
Nous
sommes heureux que des Catholiques Romains prennent position pour la sainteté de
la vie, et s'opposent à l'avortement. Mais, sous prétexte qu'ils ont adopté
cette position, nous ne pouvons pas passer au-dessus des erreurs monstrueuses de
l'Eglise de Rome, et déclarer que ses fidèles sont des vrais Chrétiens. Un
véritable ancien, celui qui honore Christ, doit être "attaché à la vraie parole
telle qu'elle a été enseignée, afin d'être capable d'exhorter selon la saine
doctrine et de réfuter les contradicteurs" (Tite 1:9).
Ce verset
met l'accent sur certains éléments importants :
|
La
saine doctrine est importante, et doit être enseignée. |
|
Il
existe des gens qui s'opposent à cette saine doctrine. |
|
Il faut vigoureusement défendre la saine doctrine,
et s'opposer à tous ceux qui la contredisent. |
Prétendre
que le Catholicisme Romain soit une expression valide de la foi chrétienne
revient à condamner des multitudes de Catholiques à l'enfer éternel. Nous
l'avons déjà dit, la doctrine catholique ne met pas en avant le salut par grâce
obtenu par la foi seule. Il ajoute les bonnes œuvres à la foi, comme étant
nécessaires au salut. Le théologien Jésuite Avery Dulles s'est efforcé de
tourner soigneusement autour du pot, afin de ne pas choquer ses lecteurs, pour
la plupart Evangéliques, dans une interview qu'il a accordée à la revue
Christianity Today.
Il a
pourtant lui-même admis qu'il existe de grandes différences entre les doctrines
évangéliques du salut et les doctrines catholiques sur ce sujet. Dulles fait
remarquer, à propos de la "justification," que "vous pouvez devenir de plus en
plus justifié." Il confond la justification et la sanctification. Il a aussi
déclaré que "nous pouvons mériter le salut, pourvu que nous persévérions dans la
grâce… Nous ne prétendons pas que nous sommes déjà pleinement sauvés, sous
prétexte que nous ne pourrions plus être perdus… C'est pourquoi nous espérons
être sauvés… Mais ce n'est pas une assurance absolue."
Quel
triste témoignage, surtout quand nous pensons qu'il est donné par un des plus
éminents théologiens de l'Eglise Catholique ! Il ne peut "qu'espérer être
sauvé" ! Malgré cela, beaucoup de voix évangéliques, et non des moindres,
s'élèvent pour nous dire qu'il n'y a aucune hérésie dans le Catholicisme
Romain !
De quoi
ont besoin les Catholiques ?
Ils ont
besoin d'entendre le merveilleux message du salut que Christ nous a offert par
Son œuvre accomplie à la croix. Ils ont besoin d'entendre qu'il est possible
d'avoir une assurance absolue de notre salut, quand nous nous appuyons sur les
promesses de la Parole de Dieu. Ils ont besoin de savoir que le salut ne
s'obtient pas par de prétendus "Saints Sacrements," mais par la foi seule, sans
l'intervention d'aucun prêtre.
Si les
Evangéliques commencent à considérer les Catholiques comme étant déjà sauvés,
ils vont cesser de leur annoncer l'Evangile, et les condamner ainsi à l'enfer
éternel. C'est une conséquence très sérieuse de cette "nouvelle théologie" que
les dirigeants évangéliques nous proposent
aujourd'hui !
L'impact
de cette nouvelle position sur les efforts missionnaires dans le monde sera
catastrophique. Beaucoup de missionnaires évangéliques œuvrent dans des pays en
majorité catholiques. Beaucoup de leurs convertis, au cours des années, sont
venus de l'Eglise Catholique. Allons-nous cesser de nous efforcer d'évangéliser
ces populations ? Que diront ceux qui ont déjà quitté le Catholicisme
Romain, souvent au prix de grands sacrifices ? Allons-nous leur dire que
nous nous sommes trompés, et que l'Eglise dans laquelle ils étaient nés, dans
laquelle ils ont été élevés, est à présent une véritable Eglise
Chrétienne ?
Quelle
confusion tout cela va produire ! Allons-nous perdre le bénéfice de siècles
d'efforts, et les milliards de dollars de l'argent du Seigneur que nous avons
dépensés à sauver des gens qui étaient déjà sauvés ?
En outre,
l'œcuménisme évangélique représenté dans ce mouvement de conciliation sera une
menace pour toutes les églises et institutions locales qui s'efforcent d'être
fidèles à la Parole de Dieu. En raison de l'émergence de nombreux propagateurs
de cet "œcuménisme évangélique," beaucoup de Chrétiens seront influencés par ce
qu'on leur dira. Les médias Chrétiens se sont déjà largement ouverts à ce
courant de pensée. Les jeunes inscrits dans des instituts et écoles bibliques
vont être infectés par cette notion. Tous les pasteurs et autres responsables
qui veulent rester attachés à la vérité biblique seront soumis à une pression
accrue. On va les considérer comme des "fauteurs de troubles," et les accuser de
militantisme excessif. On dira qu'ils manquent d'amour.
Bien
plus, les Catholiques Romains qui sont au courant de cette nouvelle approche
(car leurs responsables ne se privent pas de la claironner) deviendront de plus
en plus résistants à l'Evangile, et hostiles à ceux qui veulent le leur
annoncer. Ils leur diront : "Nous ne sommes pas perdus ! Nous faisons
partie du Corps de Christ ! Vos propres conducteurs nous l'affirment !
Nous n'avons pas besoin d'être évangélisés !"
Les
responsables Catholiques sont en train de faire circuler des déclarations très
astucieusement rédigées, dans l'intention d'impressionner les Evangéliques, et
les pousser à embrasser l'idée que les Catholiques ne sont pas différents des
véritables Chrétiens attachés à la Bible. Une déclaration semblable vient de
paraître dans une revue catholique, sous le titre : "Comment les
Catholiques doivent répondre aux Chrétiens
fondamentalistes."
Cet
article présentait dix questions fréquemment posées aux Catholiques. L'auteur,
un prêtre, Raymond Brown, donnait les réponses considérées comme adéquates. Ces
réponses étaient formulées de telle manière que ceux qui n'étaient pas familiers
avec la doctrine catholique devaient les juger bonnes.
Il est
certain que de semblables articles vont continuer à paraître, sous la plume de
représentants des deux parties. Il n'en résultera qu'une confusion toujours plus
grande.
Conclusion.
Nous
devons reconnaître qu'il y a plusieurs courants au sein de l'Eglise Catholique.
On peut ainsi distinguer :
1.
Les
libéraux. Parmi eux figure Hans Kung, qui a écrit des livres assez critiques sur
le Catholicisme Romain, mais qui ne peut être lui-même considéré comme un
fondamentaliste biblique. Il partage le point de vue des Protestants libéraux.
2.
Les
traditionalistes. Ce sont ceux qui sont attachés aux doctrines traditionnelles
de l'Eglise Catholique.
3.
Les
charismatiques. De nombreux Catholiques sont passés sous l'influence du
mouvement charismatique contemporain. Ils continuent à pratiquer leurs croyances
au sein du Catholicisme Romain. Cependant, comme l'a remarqué un auteur, "ils ne
se préoccupent pas trop d'harmoniser leur foi nouvelle avec les enseignements de
leur Eglise."
Toutefois,
il faut encore le souligner, la position officielle de l'Eglise Catholique ne
dépend pas des positions de ces divers courants, ni de celle des individus qui
les composent.
La
position officielle de l'Eglise Catholique est exclusivement énoncée par ses
docteurs patentés. Ces docteurs officiels exercent une autorité collective, qui
leur permet d'établir la "doctrine Catholique."
L'Eglise
Catholique se considère comme l'instrument du Saint-Esprit promis par Christ,
qui prendrait de ce qui appartient à Christ pour guider les Chrétiens dans le
chemin de la vérité dans la suite des temps (Jean 16:13).
En
d'autres termes, c'est l'Eglise Catholique, au travers de sa hiérarchie, qui se
considère le "Docteur" de tous les Chrétiens.
Pour
savoir si les Catholiques Romains sont vraiment "évangéliques," il suffit de
connaître l'importance que l'on attache à la doctrine du Nouveau Testament. Nous
craignons que David Wells ait raison lorsqu'il écrit : "Je considère que la
foi s'est considérablement dégradée à la suite d'alliances avec la culture
moderne. Il en résulte que l'évangélisme se définit à présent en termes
d'expériences et non de conformité à la vérité. Comme les expériences vécues par
les Evangéliques sont souvent similaires à celles que vivent les Catholiques,
pourquoi devrait-on prendre au sérieux les différences
doctrinales ?"
Beaucoup
d'Evangéliques répondent à cette question : "Oui, pourquoi ?" Kenneth
Kanzer, auteur et ancien éditeur de Christianity Today, a dit qu'il "se
réjouissait de tous les nouveaux Evangéliques qui se lèvent au sein de l'Eglise
Catholique," et que "nous ne devrions pas attaquer "ce que nous jugeons être des
lambeaux de doctrine catholique."
Aussi
longtemps que des hommes aussi en vue que celui-ci continueront à dire que nous
ne devrions pas attaquer et réfuter les innombrables erreurs du Catholicisme,
nous continuerons à voir s'effriter la position doctrinale de l'Eglise
Evangélique dans son ensemble, et à voir se développer rapidement
l'œcuménisme.
Rappelons-nous
la consternation de l'apôtre Paul, quand il apprit que des "légalistes"
s'étaient infiltrés dans les églises de la Galatie. Il les appelle des "faux
frères," des gens qui se prétendent "évangéliques" et qui ne le sont pas. "Et
cela, à cause des faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés
parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec
l'intention de nous asservir" (Galates 2:4).
Quelle a
été l'attitude de Paul envers ces gens, dont certains étaient illustres, et qui
tentaient d'ôter à l'Evangile sa puissance ? Paul a dit : "Nous ne
leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la
vérité de l'Évangile fût maintenue parmi vous" (Galates
2:5).
Il ajouta
que même si certains d'entre eux se considéraient comme "quelque chose,"
c'est-à-dire importants, lui, Paul, ne regarderait pas à l'apparence des
personnes, mais continuerait à défendre partout la foi.
Nous
devons faire de même aujourd'hui. L'ordre que nous a adressé Jésus, notre Roi,
est toujours valable : "C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu,
afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout
surmonté" (Ephésiens 6:13).
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Notes
bibliographiques : Les
citations de cet article sont tirées des articles et livres suivants (en
anglais) :
|
David
Hunt, "The Gospel Betrayed," The Berean Call, May 1994.
|
|
"Neuhaus
Leaves Lutheran Church for Catholicism," Christianity Today, October 8,
1990, p. 60. |
|
National
and International Religion Report, April 4, 1994, p. 1.
|
|
James
Cardinal Gibbons, The Faith of Our Fathers, p. 73.
|
|
P.
J. Toner. "Infallibility, " The Catholic Encyclopedia, 1910 edition, VII,
790. |
|
New
York Catechism. |
|
Trent
Catechism. |
|
N.
G. M. Van Doornick, S. Jelsma, and A. Van de Lisdonk. A
Handbook of the Catholic Faith, edited by John Greenwood. |
|
Catechism
of Christian Doctrine, "What Is The Holy Mass?"
|
|
Pocket
Catholic Dictionary, pp. 248-49. |
|
Baltimore
Catechism, p. 300. |
|
Council
of Trent, Canon 23. |
|
Vatican
II, Flannery's Edition, I, 64-66. |
|
Press
release by Baptist Press, March 4, 1994.
|
|
"If
We Don't Hang Together, We're Going to Hang Separately," |
|
Interview
with Norman Geisler, The Southern Cross, January 13, 1994. |
|
William
Bentley Ball, "Why Can't We Work Together?" Christianity Today, July 16,
1990, p. 22. |
|
"America's
Catholics: What They Believe," Christianity Today, November 7, 1986, p.
27. |
|
Raymond
Brown, "Biblical Fundamentalism: How Should Catholics Respond?" St.
Anthony Messenger, June 1950. |
|
Kenneth
Kantzer, editorial, "Church On The Move," Christianity Today, November 7,
1986, p.17. |
|
David Wells, "To Dialogue or Not To Dialogue," Action, March-April 1987, P. 8. |
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