Réponses à des Catholiques (5).

Article de Joe Mizzi.

L’original de cet article peut être consulté en anglais sur le site Internet :

http://www.justforcatholics.org/

Nous avons jugé opportun de reproduire ici cet article.Il se peut que nous ne partagions pas toutes les vues de l'auteur. Cet article n'engage que lui.

Joe Mizzi est Maltais, et exerce un ministère auprès des Catholiques, notamment de ceux qui veulent être sauvés. Il peut être contacté (en anglais) à l'adresse suivante : joemizzi@shadow.net.mt

Question 27 : Je me suis convertie au Catholicisme à cause de mon mari. J'ai eu des occasions incroyables de pouvoir témoigner à des Catholiques. Je suis maintenant engagée à la fois dans des églises évangéliques et catholiques. Mais, dernièrement, malgré toutes les occasions de pouvoir témoigner à des Catholiques, je ne me sens plus très à l'aise dans cette situation. Je sais que les doctrines catholiques sont fausses. Quel avis me donneriez-vous ? (Question écrite par une Chrétienne évangélique engagée).

Réponse de Joe Mizzi :

Les enfants de Dieu sont toujours tentés par le compromis ! On le voit constamment dans l'Ancien Testament, quand le peuple de Dieu adorait l'Eternel et d'autres dieux en même temps. Je comprends votre souci concernant votre mari, et j'apprécie votre amour pour les Catholiques. Toutefois, ce sont les Saintes Ecritures qui devraient vous guider, pas les résultats apparents de vos actions.

Pourtant, la Bible ne peut pas être plus claire :

"Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant" (2 Cor. 6 :14-18).

Vous pourriez me dire : "Mais je l'ai fait par amour pour mon mari !"

Par amour pour votre mari, préfèreriez-vous ignorer la Parole de Dieu ? Est-ce que votre mari se tiendra entre vous et Dieu, au jour du Jugement ? Jésus n'a-t-Il pas dit qu'Il n'était pas venu apporter la paix, mais l'épée ? A qui voulez-vous plaire, à votre mari, ou au Seigneur ? Il est certain que vous devez vous soucier de son salut. Mais son salut ne dépendra pas de votre compromis vis-à-vis de la vérité ! Le salut vient du Seigneur. Vous feriez mieux de suivre Ses instructions, sans essayer d'être plus sage que Dieu.

Vous pourriez peut-être me répliquer : "Que pensez-vous de toutes les occasions merveilleuses de témoigner à des Catholiques ?"

Certes, mais votre témoignage n'est pas très clair. Peut-être dites-vous de votre bouche que Jésus est le seul Chemin. Mais, par votre présence au sein de l'Eglise Catholique, vous déclarez haut et fort que le système Catholique Romain (avec ses autres médiateurs, Marie, le prêtre et l'Eglise), est une forme valable de la foi chrétienne.

Peut-être vous exclamerez-vous : "Mais les Catholiques Romains ne sont pas des incroyants ! Ils croient en Jésus ! Ils croient qu'Il est le Fils de Dieu ! Ils croient qu'Il est mort et ressuscité !"

Oui, ils croient tous ces faits historiques concernant Jésus. Mais ils ne croient pas réellement en Lui. Permettez-moi de vous dire pourquoi :

De telles erreurs sont fatales ! Le Catholicisme est une apostasie du véritable Christianisme. Voici une Parole de Dieu pour vous : "C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai".

Vous devez prendre une décision. Vous ne pouvez pas rester assise entre deux chaises. Si c'est le Catholicisme qui a raison, soyez Catholique à fond. Si le Catholicisme est dans l'erreur, quittez ce système religieux, et n'ayez pas honte de suivre le Seigneur et de vous unir à Son peuple.

Question 28 : Est-ce juste pour une Chrétienne d'épouser un Catholique (ou inversement) ? Pourquoi ?

Réponse de Joe Mizzi :

Le mariage chrétien est une alliance pour la vie entre un homme et une femme. Leur unité doit être semblable à la relation qui unit Christ et Son Epouse, l'Eglise (Ephésiens 5 :22-23). Ils ne peuvent pleinement accomplir cette unité que s'ils sont unis spirituellement dans une foi et un amour communs pour Jésus-Christ. Si ce n'est pas le cas, il ne peut en résulter que de la discorde et une souffrance indicible. "Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus ?" (Amos 3 :3).

La Bible présente clairement la volonté de Dieu concernant le mariage, et nous serions sages de suivre ses instructions. Les citations suivantes démontrent que Dieu ne permet pas à Ses enfants de se marier avec des conjoints qui ne partagent pas leur foi chrétienne :

"Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils ; car ils détourneraient de moi tes fils, qui serviraient d'autres dieux, et la colère de l'Eternel s'enflammerait contre vous : il te détruirait promptement" (Deutéronome 7 :3-4).

"Ne donnez donc point vos filles à leurs fils et ne prenez point leurs filles pour vos fils, et n'ayez jamais souci ni de leur prospérité ni de leur bien-être, et ainsi vous deviendrez forts, vous mangerez les meilleures productions du pays, et vous le laisserez pour toujours en héritage à vos fils. Après tout ce qui nous est arrivé à cause des mauvaises actions et des grandes fautes que nous avons commises, quoique tu ne nous aies pas, ô notre Dieu, punis en proportion de nos iniquités, et maintenant que tu nous as conservé ces réchappés, recommencerions-nous à violer tes commandements et à nous allier avec ces peuples abominables ? Ta colère n'éclaterait-elle pas encore contre nous jusqu'à nous détruire, sans laisser ni reste ni réchappés ?" (Esdras 9 :12-14).

"Alors Schecania, fils de Jehiel, d'entre les fils d'Elam, prit la parole et dit à Esdras : Nous avons péché contre notre Dieu, en nous alliant à des femmes étrangères qui appartiennent aux peuples du pays. Mais Israël ne reste pas pour cela sans espérance" (Esdras 10 :2).

"Faut-il donc apprendre à votre sujet que vous commettez un aussi grand crime et que vous péchez contre notre Dieu en prenant des femmes étrangères ?" (Néhémie 13 :27).

"Juda s'est montré infidèle, et une abomination a été commise en Israël et à Jérusalem ; car Juda a profané ce qui est consacré à l'Eternel, ce qu'aime l'Eternel, il s'est uni à la fille d'un dieu étranger. L'Eternel retranchera l'homme qui fait cela" (Malachie 2 :11-12).

L'apôtre Paul donne l'avis suivant à une veuve chrétienne qui souhaite se remarier : "Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut ; seulement, que ce soit dans le Seigneur" (1 Cor. 7 :39). Elle peut se marier à l'homme de son choix, à condition que ce soit "dans le Seigneur". Cette expression employée par Paul veut dire que son éventuel mari doit être un Chrétien.

La Bible établit un principe général : les Chrétiens ne doivent pas "se mettre avec des infidèles sous un joug étranger". Cela signifie qu'ils ne doivent pas s'associer ni se marier avec des gens qui ne croient pas en l'Evangile de Christ : " Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?" (2 Cor. 6 :14). Un Chrétien ne peut donc épouser qu'une Chrétienne, et réciproquement. C'est une désobéissance à la Parole de Dieu que d'épouser un conjoint qui n'est pas Chrétien. Dieu n'aime pas ces mariages mixtes !

Ayant établi ce principe, nous devons bien savoir si un Evangélique et un Catholique sont des Chrétiens véritables. Commençons par l'Evangélique ! Est-il (elle) Chrétien(ne) ? Pas nécessairement ! Le fait d'être né dans une famille chrétienne, ou même d'appartenir à une bonne église chrétienne, ne fait pas automatiquement de vous un Chrétien ! En outre, beaucoup d'églises évangéliques ou protestantes sont apostates, et on ne peut plus considérer leur enseignement comme conforme à la Bible. Que chacun s'examine donc soi-même, pour savoir s'il est dans la foi !

Qu'en est-il du Catholique ? Un Catholique est-il Chrétien ? Là encore, pas nécessairement. Parce que les Catholiques appartiennent à une Eglise apostate qui a perverti l'Evangile de Christ, ils ont toutes les raisons de douter de leur salut. Les Catholiques qui suivent fidèlement les enseignements du Vatican ne sont pas Chrétiens, parce qu'ils s'appuient sur un faux Evangile. J'ai déjà parlé de cette question vitale dans un autre article.

En un mot, puisque la Bible ne permet pas à un Chrétien d'épouser un non-Chrétien, un Chrétien évangélique, s'il est réellement converti, ne peut pas épouser une Catholique, si elle n'est pas réellement convertie (et réciproquement).

J'aimerais ajouter un mot personnel à l'attention des Chrétiens évangéliques qui pourraient lire cet article. Le choix de votre conjoint est l'une des décisions les plus importantes que vous aurez à prendre dans votre vie. Une erreur pourrait vous être fatale, et ses conséquences dureront toute la vie. Ne laissez pas l'amour romantique vous aveugler. Votre responsabilité est claire. Vous prouverez de cette manière si vous aimez Dieu par-dessus tout. Que Dieu vous donne la force de Lui rester fidèle !

Je voudrais aussi adresser une sincère parole d'encouragement aux Catholiques. Je ne veux pas vous demander de faire des compromis aves votre foi, par amour pour votre petit(e) ami(e) Chrétien(ne). Mais je vous exhorte à examiner votre religion à la lumière de la Sainte Parole de Dieu, la Bible. Le Seigneur vous fera peut-être grâce, et vous conduira au salut par la connaissance de Jésus-Christ. Vous serez alors libre de vous marier en Christ. Que Dieu remplisse votre cœur de joie !

Question 29 : J'ai lu votre témoignage. Je crois que vous avez encore beaucoup à apprendre ! Au lieu de "descendre" d'Eglise Catholique, pourquoi ne pas travailler à l'unité de tous les Chrétiens ? L'Eglise Catholique n'est pas votre ennemie. Je crois que vous devriez lire l'épître de Paul aux Romains, dans laquelle Saint Paul nous demande de ne pas juger nos frères.

Réponse de Joe Mizzi :

Je partage votre souci pour l'unité des Chrétiens. Je suis aussi très concerné par la vérité de l'Evangile, telle qu'elle nous a été révélée par Dieu dans les Saintes Ecritures. Je suis convaincu qu'il ne peut exister de véritable unité entre les églises, si elle n'est pas fondée sur la vérité.

Je ne considère pas les Catholiques comme mes ennemis. Loin de là ! J'aime sincèrement les Catholiques. Cependant, je ne considère pas les Catholiques qui suivent l'enseignement de Rome comme des Chrétiens véritables.

C'est pour cette raison que je consacre beaucoup de mon temps à les aider et les conseiller. Mon objectif n'est pas de "descendre" le système Romain, mais de communiquer l'Evangile à mes amis Catholiques, pour qu'ils soient sauvés.

Vous m'avez suggéré de lire l'épître aux Romains. Avant de parler des relations entre Chrétiens, l'apôtre Paul a voulu d'abord expliquer qui sont les véritables Chrétiens. L'apôtre enseigne l'Evangile de la justification par la foi seule, sans les œuvres de la loi. Seuls ceux qui acceptent cet Evangile sont de véritables enfants de Dieu.

Combien je prie que les Catholiques Romains prennent au sérieux cette lettre de Paul ! Historiquement, l'Eglise Romaine s'est écartée de cet Evangile, pour annoncer un message fondé sur les mérites humains et le salut par les œuvres.

Vous espérez que vous serez finalement justifié grâce à vos bonnes œuvres et à vos pénitences. Il s'agit d'un faux Evangile. Cet "Evangile" n'a aucune puissance pour vous sauver. En vérité, si vous continuez à dépendre de votre propre justice, vous êtes toujours perdu, et vous n'êtes pas encore un Chrétien. Ce n'est que si vous vous repentez de votre propre justice, et si vous vous confiez en Christ seul pour votre salut, que vous saurez que vous êtes justifié, et que vous deviendrez un véritable Chrétien. Nous serons alors des frères en Christ, membres de l'Eglise universelle de Jésus-Christ.

Question 30 : Est-ce que Mère Thérésa est une vraie Chrétienne ?

Réponse de Joe Mizzi :

"Bien sûr qu'elle l'est !" C'est ce que tous les Catholiques et beaucoup de Protestants affirmeraient ! "Il suffit de constater sa charité, et son travail au milieu des pauvres de Calcutta, pour conclure qu'elle est une vraie Chrétienne !"

Si ce sont les bonnes œuvres qui font de nous des Chrétiens, alors je devrais considérer l'un de mes amis, communiste et athée, comme un vrai Chrétien ! Car, bien qu'il soit inconnu des médias, il a consacré sa vie à aider les pauvres. Les œuvres n'ont jamais transformé quelqu'un en Chrétien. Il est clair que nous devons à la fois considérer ce qu'une personne croit, et la manière dont elle agit, c'est-à-dire les motifs véritables de ses actions. Les Juifs étaient aussi très zélés dans la pratique de leur religion. Pourtant, l'apôtre Paul ne les considérait pas comme des vrais Chrétiens, car leur religion ne traduisait pas une vraie connaissance spirituelle. Ils s'efforçaient de se rendre justes devant Dieu par leurs propres œuvres, tout en refusant d'accepter Christ pour leur salut.

Quelqu'un pourrait certes dire, à propos de Mère Thérésa : "Elle croyait en Christ, et ses œuvres sont la preuve évidente qu'elle avait la foi !"

Peut-être, mais ce n'est pas certain.

Si Mère Thérésa croyait en Christ seul pour son salut, sans dépendre de ses œuvres pour être justifiée, alors elle était une vraie Chrétienne. Car les Ecritures disent que "nous ne sommes pas justifiés par les œuvres de la loi, mais par la foi en Jésus-Christ" (Galates 2 :16). Ses bonnes œuvres seraient alors la preuve de sa foi véritable en Christ, comme l'a écrit Jacques : "Je te montrerai ma foi par mes œuvres" (Jacques 2 :18).

Mais si cela avait été le cas, on peut se demander pourquoi Mère Thérésa est toujours restée un membre fidèle de l'Eglise Catholique Romaine, qui enseigne officiellement que les bonnes œuvres ne sont pas seulement la preuve, mais la cause de notre justice personnelle, pour que nous puissions être sauvés. Si Mère Thérésa était une vraie Chrétienne, l'Eglise Catholique aurait maudit cette pauvre Mère !

"Si quelqu'un dit que la justice reçue n'est pas préservée, ni accrue, par la pratique des bonnes œuvres, mais que ces œuvres ne sont que les fruits et les signes de la justification obtenue, sans être la cause de cet accroissement, qu'il soit anathème" (Concile de Trente, Canon 24).

D'un autre côté, si Mère Thérésa dépendait de ses bonnes œuvres pour être sauvée, elle ne pouvait pas être une vraie Chrétienne, car la Bible dit clairement :

"Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie" (Ephésiens 2 :8-9).

"Mais souffre avec moi pour l'Evangile, par la puissance de Dieu qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels" (2 Timothée 1 :8-9).

"Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit" (Tite 3 :5).

Plutôt que d'essayer de savoir si Mère Thérésa était une vraie Chrétienne ou non, nous devrions répondre à une question bien plus importante. Dieu est son Juge, "car l'homme regarde à l'apparence, mais Dieu regarde au cœur". Le Seigneur connaît ses motivations et toutes ses actions. Ce qui est plus important, c'est notre propre salut. Suis-je, moi, un vrai Chrétien ?

Un vrai Chrétien est celui qui croit en Christ et qui ne dépend pas de ses propres œuvres pour son salut. Ses bonnes œuvres ne sont que la preuve qu'il a une foi vivante.

Un faux Chrétien est celui qui "croit" en Christ, tout en dépendant encore, au moins en partie, de ses propres œuvres pour son salut. Mais ses "bonnes œuvres" ne sont que le fuit de l'orgueil et de l'incrédulité.

Question 31 : "Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux" (Matthieu 23 :9). Que pensez-vous de ce verset ? (Question posée par un Chrétien Evangélique).

"Les prêtres sont appelés "pères" parce que, en un sens, ce sont les pères spirituels des Catholiques baptisés, comme Paul l'était pour les Corinthiens (1 Cor. 4 :15). (Remarque faite par un Catholique).

Réponse de Joe Mizzi :

Dans Matthieu 23, Jésus met en garde Ses disciples, et surtout les anciens de Son Eglise, contre l'orgueil. Jésus a dit :

"Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs ; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé" (Matthieu 23 :8-12).

Il est clair que Jésus ne nous interdit pas d'appeler "père" notre père physique. Le contexte de Son message ne concerne pas les relations familiales. Jésus ne nous interdit pas non plus, d'une manière absolue, d'appeler quelqu'un de ce terme, comme nous le voyons pratique ailleurs dans la Bible.

Ceci étant dit, nous ne devons certainement pas ignorer l'avertissement du Seigneur, car les anciens et les conducteurs de l'Eglise peuvent s'enorgueillir des titres qu'on leur confère, comme "Rabbi", "Père", ou "Maître". Cette tentation n'est certainement pas limitée au clergé de l'Eglise Catholique. Les "Révérends" des églises Protestantes feraient bien de ne pas oublier que nous ne devons révérer que notre Dieu et Rédempteur : "Vous observerez mes sabbats, et vous révérerez mon sanctuaire. Je suis l'Eternel" (Lévitique 26 :2).

Sans tenir compte des paroles de Jésus, l'Eglise Catholique donne le titre de "Père" à tous ses prêtres, et celui de "Saint Père" au Pape. Dans la Bible, ce titre n'est employé qu'une seule fois, en référence à Dieu (Jean 17 :11). "Saint" est un titre qui est réservé à Dieu seul : "Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint" (Apocalypse 15 :4).

On invoque à tort 1 Corinthiens 4 :15 pour justifier la tradition d'appeler un prêtre Catholique "Père". Dans ce verset, l'apôtre Paul rappelle aux Chrétiens de Corinthe que c'est lui qui les a engendrés à la vie éternelle en leur prêchant l'Evangile : "Car, quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n'avez cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l'Evangile". C'est en ce sens seulement que Paul est leur père.

Notez aussi que Paul précise clairement que ces Chrétiens n'ont qu'un seul "père" : "Vous n'avez cependant pas plusieurs pères". Il était leur seul père spirituel, parce qu'il était directement responsable de leur nouvelle naissance, et il était le seul à l'être. Alors que le titre de "Père" donné aux prêtres de l'Eglise Catholique n'a pas du tout la même signification, car ils sont censés être les "pères" de tous les Catholiques.

Il est également important de noter que Paul n'attribue pas la naissance spirituelle des Corinthiens à leur baptême, contrairement aux prêtres Catholiques. "C'est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l'Evangile". C'est en leur prêchant l'Evangile qu'il les a conduits à la nouvelle naissance. Dans la même épître, Paul leur rappelle aussi qu'il n'avait baptisé aucun d'eux, à part quelques exceptions, car Christ ne l'a pas envoyé pour baptiser, mais pour prêcher l'Evangile (1 Cor. 1 :14-17).

Peut-être êtes-vous un prêtre Catholique. J'espère, et je prie, que le Seigneur utilisera Sa Parole pour vous accorder la repentance pour votre orgueil : "Et n'appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux".

Question 32 : Puisque vous êtes un ancien Catholique, je suis sûr que vous comprenez les doutes et la culpabilité que l'on peut ressentir à la simple pensée que l'on pourrait quitter l'Eglise Catholique.

Réponse de Joe Mizzi :

En devenant Chrétien, vous ne quittez pas l'Eglise Catholique. Vous devenez membre de la véritable Eglise "catholique", c'est-à-dire de l'Eglise universelle de Jésus-Christ ! Son Eglise est bien plus grande que n'importe quelle dénomination, et elle n'est composée que de Chrétiens authentiques, dans tous les siècles passés, et dans le monde entier. Toute assemblée locale chrétienne qui aime le Seigneur et qui obéit à Sa Parole, même imparfaitement, est une manifestation de l'Eglise catholique (c'est-à-dire universelle) de Jésus-Christ.

Bien entendu, quand vous passez par la nouvelle naissance, il est illogique de rester membre de l'Eglise Catholique, parce qu'elle enseigne des erreurs très sérieuses, en particulier celle qui prétend que nous sommes sauvés par nos mérites personnels. Mais elle enseigne aussi des doctrines qui sont authentiquement bibliques, comme celles de la Trinité, de l'incarnation de Christ, de Sa divinité, de Son retour, du Ciel et de l'Enfer, etc… Vous devez donc rester attaché aux vérités bibliques que vous avez apprises dans l'Eglise Catholique Romaine.

En un sens, je ressens votre besoin de vouloir rester au sein de l'Eglise Catholique, pour aimer et comprendre ces chers Catholiques, qui sont souvent sincères et zélés dans la pratique de leur religion. Mais ils ont besoin d'entendre la vérité de l'Evangile. Ils ont besoin de la voir en vous, et de l'entendre de votre bouche.

Si vous croyez en Christ, vous êtes membre de Son Corps, qui est l'Eglise. Joignez-vous donc à une église chrétienne fidèle près de chez vous, où l'on prêche le pur Evangile de Christ, et où on le met en pratique.

"Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle. Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. N'abandonnons pas notre assemblée (mot à mot : "le fait de nous assembler"), comme c'est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour" (Hébreux 10 :23-25).

Le Seigneur ne veut pas que Ses enfants restent isolés. Mais Il veut les voir fonctionner comme membres d'un corps. Vous avez besoin de vos frères et sœurs Chrétiens, et ils ont besoin de vous.

(Note de Parole de Vie : Malgré leur désir de se joindre à une assemblée locale et leur bonne volonté, beaucoup de Chrétiens ont dû se résoudre à rester momentanément seuls, ou à quelques-uns. Car leur problème, c'est justement de trouver une assemblée chrétienne fidèle près de chez eux, où l'on prêche encore le pur Evangile de Christ ! Nous vivons des temps d'apostasie, où l'amour et la foi du plus grand nombre diminuent, parce que l'iniquité grandit. Mais nous pouvons prier que Dieu nous fasse rencontrer au moins quelques Chrétiens fidèles. Même s'ils sont parfois rares, Dieu les connaît, et Il peut permettre que nous les rencontrions).

Question 33 : je suis un ancien Catholique Romain. Cela fait maintenant près de dix ans que j'ai quitté l'Eglise Catholique, mais je souffre encore de cette rupture, et j'ai encore divers doutes. Parlez-moi de votre vie quand vous étiez Catholique, et de votre conversion. J'attribue certaines de mes difficultés à mes origines Italiennes. Comment cela s'est passé pour vous ?

Réponse de Joe Mizzi :

L'Eglise Catholique Romaine exerce un puissant contrôle psychologique sur ses fidèles. Les Catholiques pensent qu'ils se rendraient coupables envers Dieu Lui-même s'ils quittaient l'Eglise Catholique. Vous le savez aussi bien que moi, les Catholiques sont conditionnés et endoctrinés depuis leur enfance. Ils restent emprisonnés dans ce système religieux toute leur vie. Ce n'est que par la grâce de Dieu qu'un Catholique peut être libéré de l'emprise de Rome.

Même après en avoir été libéré, certains continuent à se poser beaucoup de questions, et des doutes leur parcourent l'esprit. Ma conversion fut un processus long et pénible. Avant tout, je combattais ardemment les allégations des Protestants, qui prétendaient que les enseignements catholiques sur le salut étaient erronés. Après avoir lu la Bible pendant des mois, et discuté de ce problème avec des amis Catholiques et des prêtres, mes convictions changèrent progressivement, et je fus de plus en plus d'accord avec l'enseignement des Chrétiens évangéliques. Je parvins finalement au point où, par la grâce de Dieu, je compris la simplicité de l'Evangile. Le salut n'était pas mon œuvre, mais l'œuvre de notre Sauveur, Jésus-Christ.

Je me rappelle encore ce jour où, seul devant Dieu, je remis mon âme à Ses soins. Je demandai au Seigneur Jésus-Christ de me sauver, parce que je ne pouvais rien faire de bon pour me sauver moi-même. Je savais que Christ était mon substitut. Il était mort sur la croix à ma place, pour payer le prix de mes péchés. A partir de ce moment-là, mon seul désir fut de vivre pour Celui qui m'aimait tant.

Le dimanche suivant, je me rendis à la messe comme d'habitude. Le prêtre prêcha sur les mérites acquis par nos bonnes œuvres personnelles, qui étaient capables de nous gagner le salut. Il n'y avait rien de nouveau dans ce message, que j'avais entendu auparavant bien souvent. J'ai parlé de ce problème du "mérite personnel" avec l'un de mes vieux amis, qui était assis auprès de moi, et dont le prénom est Jesmond. A cette époque, les deux seuls passages bibliques que je connaissais par cœur étaient Jean 3 :16 ("Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle") et Ephésiens 2 :8-9 ("Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie").

Je dis à voix basse à mon ami : "As-tu entendu ce que le prêtre vient de dire à propos des bonnes œuvres, qui nous permettent de mériter le salut ? La Bible dit pourtant que nous sommes sauvés par grâce, par la foi, et que cela ne vient pas de nous-mêmes, mais que c'est un don de Dieu, afin que personne ne se glorifie par ses œuvres". Je ne suis pas sûr que mon ami ait compris ce que je voulais lui dire. Mais j'ai ajouté quelque chose qui l'a surpris, et qui m'a surpris aussi : "C'est la dernière fois que j'assiste à une messe !"

Le dimanche suivant, je ne suis pas allé à la messe. C'était pour le moins un dimanche très étrange ! J'avais régulièrement assisté à la messe depuis mon enfance. Bien plus, on m'avait endoctriné, en me disant que l'assistance à la messe du dimanche était imposée par Dieu dans Son troisième commandement, et que toute désobéissance à ce commandement constituait un péché mortel. Comme j'étais alors un jeune Chrétien immature, il n'était pas surprenant que je ressente des sentiments de culpabilité et de doute.

Mais d'autres anxiétés m'attendaient. J'habite dans un pays presque entièrement Catholique. Plus de 95 % de la population de l'île de Malte est Catholique, tout au moins de nom. La pression sociale et les manœuvres d'intimidation sont parfois subtiles, mais parfois plus directes. Ce qui m'a été le plus pénible, ce fut la dégradation de mes relations avec les membres de ma famille, en particulier avec ma mère.

J'avais profondément offensé ma mère. Etant une Catholique très pratiquante, elle ne pouvait pas comprendre pourquoi je n'allais plus à l'église. Naturellement, elle tenta de me persuader de rester fidèle à son Eglise. Son amour, son chagrin, et ses bonnes motivations rendirent très difficile ma décision de rester fidèle au Seigneur. En quittant l'Eglise Catholique, j'avais blessé une femme qui m'aimait tellement ! Il n'était donc pas étonnant que je ne me sente pas à l'aise ! Mon seul réconfort était de me sentir en paix avec ma conscience. Je n'avais pas pris cette décision sous l'impulsion de la haine ou de l'amertume envers quiconque, surtout envers ma mère bien-aimée. Je suis resté fidèle à la Parole de Dieu. Tout simplement, j'aimais le Seigneur plus que tout. Lui obéir était pour moi plus important que tout le reste.

Tout au long de ces vingt dernières années, j'ai régulièrement étudié les Ecritures Saintes, ainsi que des livres chrétiens et catholiques. Je suis reconnaissant envers mes parents et mes anciens professeurs et prêtres Catholiques, qui m'ont enseigné la religion le mieux qu'ils le pouvaient. Certes, leurs enseignements comportaient de graves erreurs, mais aussi beaucoup de vérités bibliques. Parmi ces doctrines fondamentales du Christianisme, je citerai la nature des Ecritures Saintes, la Trinité, l'incarnation de Jésus-Christ, et d'autres doctrines reprises dans les antiques credos. Je n'ai jamais rejeté ces doctrines, que j'avais apprises dans l'Eglise Catholique. Par la grâce de Dieu, je continuerai à les répandre et à les défendre de tout mon cœur, car elles font partie des Saintes Ecritures. Je le répète, je suis reconnaissant pour tout cela.

Hélas, il y a aussi tous les aspects négatifs. En tant que système religieux, le Catholicisme est mortellement atteint par de graves erreurs. J'ai étudié, et je continue à étudier les diverses doctrines catholiques à la lumière des Ecritures, mais je ne peux que refuser tout ce qui est contraire à la Parole de Dieu. Je veux vivre avec une conscience claire. Je dois en subir les conséquences naturelles, qui se traduisent pour moi par un isolement social et culturel. J'en souffre beaucoup. Pourtant, ce n'est qu'un faible prix à payer, en comparaison du merveilleux privilège de connaître Christ, mon Sauveur et Seigneur !