La
Bataille Entre la Bible et LAthéisme
VERS.
1, 2: «1 On me donna un roseau semblable à une
verge, en disant: Lève-toi, et mesure le temple de
Dieu, lautel, et ceux qui y adorent. 2 Mais le parvis
extérieur du temple, laisse-le en dehors, et ne le
mesure pas; car il a été donné aux nations,
et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux
mois.»
Ici,
les instructions que lange commença à
donner à Jean dans le chapitre précédent,
continuent; doù le fait que ces versets appartiennent
en réalité au chapitre 10, et ils ne devraient
pas en être séparés par la division actuelle.
Dans le dernier verset dApocalypse 10, lange donna
une nouvelle mission à Jean en tant que représentant
de lÉglise. En dautres termes, comme nous
lavons déjà démontré, ce
verset est en relation avec le temple du Dieu du ciel, et
il est destiné à préparer une certaine
classe de personnes comme adorateurs.
La
verge à mesurer.--Ici, le temple ne peut pas symboliser
lÉglise, parce que lÉglise est présentée
en relation avec ce temple comme étant «ceux
qui y adorent». Il sagit donc du temple littéral
qui se trouve au ciel, et les adorateurs sont la véritable
Église sur la terre. Donc, la mesure de ces adorateurs
nest pas celle de leur taille, ou de toutes autres dimensions
corporelles en pieds et en pouces. Ils doivent être
mesurés en tant quadorateurs, et le caractère
peut se mesurer uniquement par une norme de justice, une loi
ou un principe daction. Nous arrivons ainsi à
la conclusion que le Décalogue, la norme que Dieu donna
pour mesurer «lhomme tout entier», constitue
une partie de la verge à mesurer que lange place
entre les mains de Jean. Lors de laccomplissement de
cette prophétie, sous le message du troisième
ange, cette même loi a été placée,
dune façon spéciale, entre les mains de
lÉglise. Cest la norme avec laquelle les
adorateurs du vrai Dieu doivent être testés.
En
percevant ce que signifie mesurer ceux qui adorent dans le
temple, nous nous demandonsce que signifie la mesure du temple.
Pour mesurer nimporte quel objet, nous devons donner
une attention spéciale à cet objet. Linvitation
à se lever et à mesurer le temple de Dieu, est
un ordre prophétique qui ordonne à lÉglise
dexaminer dune manière particulièrement
attentive le thème du temple ou sanctuaire. Mais comment
cela doit-il se faire avec la verge à mesurer, donnée
à lÉglise? Nous ne pourrions pas le faire
uniquement avec les dix commandements. Mais quand nous acceptons
tout le message, il nous induit à examiner le sanctuaire
céleste, avec les dix commandements de Dieu et le ministère
de Christ. Cest pour cela que nous concluons que la
verge à mesurer, considérée comme un
tout, est le message spécial qui est donné à
lÉglise et qui englobe les grandes vérités
particulières pour ce temps, les dix commandements
inclus.
Ce
message attire notre attention vers le temple céleste,
d'où jaillissent la lumière et la vérité
sur ce thème. Ainsi, nous mesurons le temple et lautel,
cest-à-dire le ministère, en relation
avec le temple, loeuvre et la charge de notre Souverain
Sacrificateur; et nous mesurons les adorateurs avec cette
partie de la verge qui est en relation avec le caractère:
le Décalogue.
«Le
parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors».
Ceci doit être interprété comme signifiant
que lattention de lÉglise se dirige maintenant
vers lintérieur du temple et le service qui y
est accompli. Les sujets qui se réfèrent au
parvis sont peu importants maintenant. Il a été
donné aux Gentils. Le parvis désigne cette terre
car, en relation avec le sanctuaire, le parvis était
le lieu où les victimes étaient immolées
et où le sang de celles-ci devait être porté
à lintérieur. La victime antitypique devait
mourir dans latrium antitypique, et elle mourut sur
le Calvaire, en Judée. En introduisant les Gentils
ici, lattention du prophète est attirée
sur le détail important de lapostasie des Gentils,
qui devaient piétiner la ville sainte durant quarante
deux mois. Nous retournons donc dans le passé par une
transition facile et naturelle, et notre attention est attirée
vers une nouvelle série dévénements.
VERS.
3: «Je donnerai à mes deux témoins le
pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant
mille deux cent soixante jours.»
La
période de «mille deux cent soixante jours»
est mentionnée de différentes manières
dans les Écritures. Elle se présente sous ces
trois formes:
Comme
1260 jours dans ce verset et dans Apocalypse 12:6.
Comme 42 mois dans lApocalypse 11:2 et 13:5.
Comme 3 temps et demi dans Daniel 7:25 et 12:7; et Apocalypse
12:14.
Tous
ces passages se rapportent à la même période
et peuvent se calculer facilement. Un temps égale une
année, selon Daniel 11:13. Une année compte
12 mois, et le mois biblique est de 30 jours. Nous obtenons
donc:
1
an de 12 mois, et 30 jours par mois . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360 jours
3 ans et demi ou temps, de 360 jours . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . 1260 jours
42 mois de 30 jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1260 jours
Nous
reconnaîtrons tous, sans aucun doute, que lannée
a douze mois, mais que le mois a trente jours, cest
une chose qui a peut-être besoin dêtre démontrée.
Le récit du déluge dans la Genèse 7 et
8 nous y aidera. Là, nous apprenons ce qui suit:
1.Que
le déluge commença le 17e jour du second mois
(Genèse 7:11).
2.Que
les eaux commencèrent à baisser le 17e jour
du septième mois (Genèse 8:4).
3.Que
le déluge dura cinq mois, depuis le second mois jusquau
septième.
La
lecture de Genèse 7:24 nous révèle que
«les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante
jours». Notre calcul fait apparaître cinq mois.
Ce texte mentionne 150 jours; doù: 5 mois sont
égaux à 150 jours, soit 30 jours par mois.
Nous
avons ainsi une mesure définie pour calculer les périodes
prophétiques, si nous prenons en compte que dans la
prophétie un jour est égal à un an littéral.
Les
deux témoins.--Pendant cette période de 1260
ans les témoins étaient vêtus de sacs,
ou dans lobscurité; et Dieu leur donne le pouvoir
de subsister et de continuer à donner leur témoignage
durant cette époque obscure et lugubre. Mais qui sont
ou que sont ces témoins?
VERS.
4: «Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers
qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.»
Une
allusion évidente est faite ici à Zacharie 4:11-14,
où il est sous-entendu que les deux oliviers représentent
la Parole de Dieu. David témoigne: «La révélation
de tes paroles éclairent, elle donne de lintelligence
aux simples.» et «Ta parole est une lampe à
mes pieds, et une lumière sur mon sentier.» (Psaume
119:130, 105). Le témoignage écrit a plus de
force que le témoignage oral. Jésus déclara
au sujet des Écritures de lAncien Testament:
«ce sont elles qui rendent témoignage de moi.»
(Jean 5:39).
George
Croly dit: «Les deux témoins sont lAncien
et le Nouveau Testament. . . Le principal dessein des Écritures
est de donner témoignage de la miséricorde et
de la vérité de Dieu. Notre Seigneur nous commande
de: sondez les Écritures. . . ce sont elles qui
rendent témoignage de moi. Il dit ceci aux Juifs,
et il décrit ainsi le rôle et le caractère
de lAncien Testament. Mais le Nouveau Testament est
également destiné à donner témoignage.
Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée
dans le monde entier, pour servir de témoignage à
toutes les nations.» (Matthieu 24:14).
Ces
déclarations et ces considérations suffisent
à prouver que lAncien et le Nouveau Testament
sont les deux témoins de Christ.
VERS.
5: «Si quelquun veut leur faire du mal, du feu
sort de leur bouche et dévore leurs ennemis; et si
quelquun veut leur faire du mal, il faut quil
soit tué de cette manière.»
Faire
du mal à la Parole de Dieu cest sopposer
à son témoignage, le corrompre ou le pervertir,
et éloigner delle les gens. De leur bouche sort
du feu pour dévorer ceux qui accomplissent cette oeuvre,
cest-à-dire que dans cette Parole un jugement
de feu est prononcé contre eux. Elle déclare
quils recevront leur châtiment dans le lac de
feu et de soufre (Malachie 4:1; Apocalypse 20:15; 22:18, 19).
VERS.
6: «Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin quil
ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie;
et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper
la terre de toute espèce de plaie, chaque fois quils
le voudront.»
Dans
quel sens ces témoins ont-ils le pouvoir de fermer
le ciel, de changer les eaux en sang, et de faire tomber des
plaies sur la terre? Élie ferma le ciel et il ne plut
pas pendant trois ans et demi, mais il le fit sur lordre
de Jéhova. Moïse, sur un commandement de lÉternel,
changea les eaux en sang. Comme ces jugements enregistrés
se sont accomplis, ainsi aussi saccompliront toute menace
et jugement qui seront prononcés contre nimporte
quel peuple.
«Chaque
fois quils le voudront» signifie quaussi
souvent que ces jugements ont été enregistrés
dans leurs pages ils auront lieu. Un exemple de ceci doit
encore être expérimenté par le monde quand
les sept dernières plaies lui seront infligées.
VERS.
7, 8: «7 Quand ils auront achevé leur témoignage,
la bête qui monte de labîme leur fera la
guerre, les vaincra, et les tuera. 8 Et leurs cadavres seront
sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans
un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même
où leur Seigneur a été crucifié.»
«Quand
ils auront achevé leur témoignage,» il
sagit du témoignage quils donnèrent
«revêtus de sacs». La période durant
laquelle ils devaient être revêtus de sacs est
terminée, ou comme il est dit dans un autre endroit,
la durée de la persécution a été
abrégée (Matthieu 24:22) avant que nexpire
cette période. «Dans la prophétie, une
bête représente un royaume ou une
puissance (Voir Daniel 7:17, 23). Une question apparaît:
Quand les témoins cessèrent-ils dêtre
vêtus de sacs? Et un royaume, tel que celui qui est
décrit, leur fit-il la guerre durant la période
mentionnée? Sil est correct de dire quen
538 les témoins commencèrent à se revêtir
de sacs, et si les 42 mois sont 1260 jours prophétiques,
ou années, cette période nous amène en
1798. Un royaume tel quil est décrit leur fit-il
la guerre, plus ou moins à cette époque? Remarquons
que cette bête ou royaume sort de labîme;
cest-à-dire, quelle na pas de fondement.
Cest une puissance athée, dans un sens
spirituel. . . Égypte. (Voir Exode 5:2: Pharaon
répondit: Qui est lÉternel, pour que jobéisse
à sa voix, en laissant aller Israël? Je ne connais
point lÉternel, et je ne laisserai point aller
Israël.). Cest lathéisme. Un royaume
manifesta-t-il le même esprit vers 1798? Oui, la France;
en tant que nation, elle nia lexistence de Dieu, et
fit la guerre contre la Monarchie du ciel.»
«En
1793,. . . par un pacte solennel de la législature
et du peuple, l'Évangile fut aboli en France. Les outrages
infligés aux exemplaires de la Bible n'avaient déjà
plus d'importance; sa vie est dans ses doctrines, et l'extinction
des doctrines c'est l'extinction de la Bible. Par le décret
du gouvernement français qui déclara que la
nation ne reconnaissait pas Dieu, l'Ancien et le Nouveau Testament
furent mis à mort dans tous les coins de la France
républicaine. Mais, dans le saccage général
de tous les lieux de culte, les injures aux livres sacrés
ne pouvaient pas manquer. A Lyon, ils furent attachés
à la queue d'un âne et traînés en
procession à travers les rues. . .
«Le
premier Novembre 1793, Gobet, et les prêtres de Paris,
avaient jeté la soutane et abjuré la religion.
Le 11, un 'grand festival', dédié à la
'Raison et à la Vérité' fut célébré
dans la cathédrale de Notre-Dame qui avait été
profanée et rebaptisée 'Temple de la Raison'.
Dans le centre de l'église, on érigea une pyramide
couronnée d'un temple qui portait l'inscription 'A
la philosophie'. Le flambeau de 'la Vérité'
était sur l'autel de 'la Raison' diffusant la lumière,
etc. La Convention Nationale et toutes les autorités
assistèrent à cette cérémonie
burlesque et insultante.»
La
Sodome spirituelle.--«Cette puissance 'est appelée,
dans un sens spirituel, Sodome'. Quel est le péché
caractéristique de Sodome? La licence. La France eut-elle
ce caractère? Oui; la fornication fut établie
par loi durant la période citée. 'Spirituellement'
elle fut le lieu 'où leur Seigneur a été
crucifié'. Ceci s'applique-t-il à la France?
Oui, et dans plus d'un sens. Premièrement, en 1572,
il y eut un complot pour détruire tous les Huguenots
pieux; et en une nuit, 50 000 d'entre eux furent assassinés
de sang froid, et dans les rues de Paris le sang coulait littéralement.
C'est ainsi que notre Seigneur fut spirituellement crucifié
en la personne de ses disciples. Ensuite, le mot d'ordre et
la devise des français incrédules furent 'ÉCRASEZ
L'INFÂME', en désignant Christ. On peut donc
vraiment dire, 'où leur Seigneur a été
crucifié'. L'esprit même de l'abîme se
manifesta dans cette nation.
«Mais,
la France fit-elle la guerre contre la Bible? Oui; et en 1793,
l'Assemblée Constituante française promulgua
un décret interdisant la Bible, et en accomplissement
de ce décret, les Bibles furent rassemblées
et brûlées avec toutes les manifestations possibles
de mépris, et toutes les institutions de la Bible furent
interdites. Le jour de repos fut aboli et chaque dixième
jour on s'abandonna à l'allégresse et au blasphème.
Le baptême et la communion furent supprimés.
On nia l'existence de Dieu; et la mort fut déclarée
sommeil éternel. La déesse de la Raison, une
femme vile, fut exaltée et adorée publiquement.
Nous avons certainement ici la puissance qui répond
avec exactitude à la prophétie.» Ce point
sera développé encore plus dans les commentaires
sur le verset suivant.
VERS.
9: «Des hommes d'entre les peuples, les tribus, les
langues, et les nations, verront leurs cadavres pendant trois
jours et demi, et ils ne permettront pas que leurs cadavres
soient mis dans un sépulcre.»
Ce
verset montre les sentiments des autres nations bien plus
que de celle qui commit l'outrage contre les témoins.
Elles voyaient que la France incrédule avait fait la
guerre à la Bible, mais elles ne voulurent pas, en
tant que nations, se laisser induire à participer à
cette oeuvre impie, ni laisser enterrer les témoins
assassinés, ni les cacher parmi elles, bien qu'ils
fussent morts depuis trois jours et demi, soit trois ans et
demi, en France. Non; cette tentative même de la France
servit à inciter les chrétiens de partout, à
sinvestir à nouveau en faveur de la Bible, selon
ce que nous verrons à présent.»
VERS.
10: «Et à cause deux les habitants de la
terre se réjouiront et seront dans lallégresse,
et ils senverront des présents les uns aux autres,
parce que ces deux prophètes ont tourmenté les
habitants de la terre.»
«Ceci
montre lallégresse que ressentirent ceux qui
haïssaient la Bible, ou qui étaient tourmentés
par elle. La joie des incrédules fut grande partout
pendant un temps. Mais la joie des impies est brève,
et il en fut ainsi en France, parce que la guerre contre la
Bible et le christianisme les a presque complètement
engloutis. Ils avaient entrepris la destruction des deux témoins
de Christ, mais ils remplirent la France de sang et de terreur,
de manière quils furent horrifiés par
les résultats de leurs actions impies, et ils comprirent
quil était de leur intérêt de cesser
dattaquer la Bible.»
VERS.
11: «Après les trois jours et demi, un esprit
de vie, venant de Dieu, entra en eux, et ils se tinrent sur
leurs pieds; et une grande crainte sempara de ceux qui
les voyaient.»
Les
témoins restaurés.--«En 1793, lAssemblée
Française promulgua le décret qui supprimait
la Bible. Exactement trois ans plus tard on présenta
à lAssemblée la décision dabroger
ce décret et daccorder la tolérance aux
Écritures. Cette résolution fut en attente pendant
six mois, après quoi elle fut prise en considération
et acceptée sans un seul vote contre. De façon
que, précisément trois ans et demi après,
les témoins se tinrent sur leurs pieds; et une
grande crainte sempara de ceux qui les voyaient.
Ce ne sont que les résultats épouvantables du
rejet de la Bible qui poussèrent la France à
cesser les attaques contre ces témoins.»
«Le
17 Juin, Camille Jourdan, au Conseil des Cinq Cents,
présenta le rapport mémorable sur la révision
des lois relatives au culte religieux. Il consistait
en plusieurs propositions, qui abolissaient les restrictions
républicaines du culte papal, et les restrictions papales
du culte protestant. Ces propositions étaient les suivantes:
1.Que
tous les citoyens pouvaient acheter ou louer des édifices
pour le libre exercice religieux.
2.Que
toutes les congrégations pouvaient se réunir
au son des cloches.
3.Quaucune
mise à lépreuve ou promesse daucune
sorte, non exigées des autres citoyens, ne le soit
des ministres de ces congrégations.
4.Que
nimporte quelle personne qui tente dempêcher
ou dinterrompre de quelque manière que ce soit
le culte public, soit pénalisée dune amende
entre 50et 500 livres; et si linterruption est provoquée
par des autorités constituées, ces autorités
seront pénalisées dune amende double.
5.Que
lentrée aux assemblées, dans un but de
culte religieux, soit libre pour tous les citoyens.
6.Que
toutes les autres lois concernant le culte religieux soient
abolies.
«Ces
règlements, comprenant toute la condition des cultes
en France, furent en fait une bénédiction spéciale
pour le protestantisme. Le papisme était déjà
en pleine voie de restauration. Mais le protestantisme, écrasé
sous les pieds de Louis XIV et sans appui sur la foi populaire,
avait besoin de lappui direct de lEtat pour se
tenir sur ses pieds. Le rapport semble même avoir
eu une considération spéciale pour les dommages
envers léglise; les vieilles interdictions de
célébrer le culte public, de posséder
des lieux de culte, davoir des revenus, etc. . .
«Depuis
cette époque lÉglise a été
libre en France. . .
«LÉglise
et la Bible étaient mortes en France de Novembre 1793
jusquà Juin 1797. Les trois ans et demi étaient
passés; et la Bible, qui fut interdite depuis si longtemps
et avec tant de sévérité, occupa une
place dhonneur, et fut ouvertement le livre du protestantisme
libre.»
VERS.
12: «Et ils entendirent du ciel une voix qui leur disait:
Montez ici! Et ils montèrent au ciel dans la nuée;
et leurs ennemis les virent.»
«Ils
montèrent au ciel».--«Pour comprendre cette
expression, voyons Daniel 4:22: la grandeur sest
accrue et sest élevée jusquaux cieux.
Nous voyons ici que lexpression signifie une grande
exaltation. Les Écritures sont-elles parvenues à
un tel degré dexaltation, comme ce qui est indiqué
ici, depuis que la France leur fit la guerre? Oui, vraiment.
Peu après, la Société Biblique Britannique
sorganisa (en 1804); ensuite, la Société
Biblique Américaine suivit (en 1816); et avec leurs
auxiliaires presque innombrables, elles répandaient
la Bible partout.» Avant 1804, la Bible avait été
imprimée et circulait en cinquante langues.
«Fin
Décembre 1942, la Bible avait été traduite
dans sa totalité ou partiellement en 1058 langues et
dialectes.»
Aucun
autre livre ne peut être comparé à la
Bible par son coût infime et par le nombre dexemplaires
mis en circulation. La Société Biblique Américaine
informa quelle avait imprimé et fait circuler
7.696.739 Bibles complètes ou partielles en 1940; 8.096.069
en 1941; 6.254.642 en 1942. La Société Biblique
Britannique et Étrangère, à la fin de
lannée 1941, diffusa 11.017.334 exemplaires;
et en 1942, 7.120.000 livres.
Un
calcul prudent fait monter à six millions le nombre
de Bibles imprimées annuellement par les maisons commerciales.
Doù une production annuelle dexemplaires
ou de portions de la Bible atteignant le chiffre énorme
de vingt-cinq à trente millions de livres par an.
Depuis
son organisation jusquen 1942 inclus, la Société
Biblique Américaine avait produit 321.951.266 exemplaires;
et la Société Britannique et Étrangère
avait sorti, jusquen Mars 1942, 539.664.024 livres,
soit un total de 861.600.000 exemplaires produits par ces
deux sociétés seulement. En Mai 1940 la Société
Biblique Américaine a dit: «On calcule que les
neufs dixièmes des 2 milliards dhabitants du
monde pourraient maintenant, sils le voulaient, lire
la Bible dans leur langue.» La Bible est exaltée
au-delà de toute valeur, parce quelle est, après
Son Fils, la bénédiction la plus précieuse
que Dieu ait donnée à lhomme, et elle
donne un glorieux témoignage au sujet de Son Fils.
Oui, les Écritures ont été réellement
exaltées jusquau «ciel dans la nuée»,
car une nuée est lemblème de lélévation
céleste.
VERS.
13: «A cette heure-là, il y eut un grand tremblement
de terre, et la dixième partie de la ville tomba; sept
mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre,
et les autres furent effrayés et donnèrent gloire
au Dieu du ciel.«
«De
quelle ville sagit-il? Voyons Apocalypse 17:18: Et
la femme que tu as vue, cest la grande ville qui a la
royauté sur les rois [les royaumes] de la terre.
Cette ville, cest la puissance romaine papale. La France
est une des dix cornes qui donnèrent leur
puissance et leur autorité à la bête
ou lun des dix royaumes qui sortirent de lempire
doccident de Rome, selon ce quindiquent les dix
orteils des pieds de la statue de Nébucadnetsar, la
bête à dix cornes de Daniel 7: 24, et le dragon
à dix cornes que Jean vit (Apocalypse 12:3). La France
était donc la dixième partie de la ville,
et elle fut lun des ministres les plus énergiques
de la vengeance papale; mais lors de cette révolution
elle tomba, et avec elle le dernier exécuteur
civil de la colère papale. Et sept mille hommes
[dans loriginal, noms dhommes]furent tués
dans ce tremblement de terre. La France fit la guerre,
lors de sa révolution de lannée 1789 et
suivantes, à tous les titres et à la noblesse.
. . Et les autres furent effrayés et donnèrent
gloire au Dieu du ciel. Leur tentative pour déshonorer
Dieu et défier le ciel remplit la France de telles
scènes de sang, de boucherie et dhorreurs, que
même les incrédules tremblèrent et furent
épouvantés; et les autres qui échappèrent
aux atrocités de ce moment donnèrent gloire
au Dieu du ciel, pas volontairement, mais le Dieu du ciel
fit que cette colère de lhomme le loue en permettant
que tout le monde vît que ceux qui guerroient contre
le ciel creusent leur propre tombe; et cest ainsi que
les moyens mêmes que les hommes impies employèrent
pour ternir la gloire de Dieu se transformèrent en
faveur de celle-ci.»
VERS.
14: «Le second malheur est passé. Voici, le troisième
malheur vient bientôt.»
Les
trompettes continuent.--La série des six trompettes
recommence ici. Le second malheur sest terminé
avec la sixième trompette, le 11 Août 1840, et
le troisième malheur se présente sous le son
de la septième trompette, qui commença en 1844.
Où
en sommes-nous alors? «Voici», cest-à-dire
remarquez bien, le troisième malheur vient bientôt.»
Les terribles scènes du second malheur sont passées,
et maintenant, nous sommes à lépoque où
la trompette qui amène le troisième et dernier
malheur sonne. Rechercherons-nous la paix et la sécurité,
un millénaire temporel, mille ans de justice et de
prospérité sur la terre? Prions avec plus de
ferveur le Seigneur pour quil réveille un monde
qui dort.
VERS.
15-17: «15 Le septième ange sonna de la trompette.
Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient: le royaume
du monde est remis à notre Seigneur et à son
Christ; et il régnera aux siècles des siècles.
16 Et les vingt-quatre vieillards, qui étaient assis
devant Dieu sur leurs trônes, se prosternèrent
sur leurs faces, et ils adorèrent Dieu, 17 en disant:Nous
te rendons grâce, Seigneur Dieu tout-puissant, qui es,
et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance
et pris possession de ton règne.»
Il
semblerait que du verset 15 jusquà la fin du
chapitre, nous parcourons trois périodes différentes
depuis la sonnerie du septième ange jusquà
la fin. Dans les versets qui sont cités ici, le prophète
regarde vers lavenir, au moment de létablissement
du royaume de Dieu. Bien que la septième trompette
commence à sonner, il se peut que les grandes voix
célestes, qui doivent proclamer que les royaumes de
ce monde appartiennent désormais à notre Seigneur
et à son Christ, ne sont pas encore audibles, à
moins que ce ne soit une anticipation de laccomplissement
rapide de lévénement. Mais la septième
trompette, comme les six précédentes, englobe
une période de temps, et le transfert des royaumes
des puissances terrestres à Celui qui a le droit de
régner, est lévénement principal
qui doit arriver durant les premières années
de la sonnerie. Doù le fait que cet événement,
à lexclusion de tous les autres, requiert lattention
du prophète (Voir les observations sur le verset 19).
Dans le verset suivant, Jean rétrocède et considère
les événements intermédiaires.
VERS.
18: «Les nations se sont irritées; et ta colère
est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser
tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui
craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire
ceux qui détruisent la terre.»
Les
nations se sont irritées.--Commençant avec léclatement
spontané des révolutions en Europe en 1848,
la colère dune nation contre une autre est allée
constamment en augmentant. Les jalousies et les haines parmi
les nations ont été la règle bien plus
que lexception. Ceci sest surtout manifesté
par les deux guerres mondiales du XXe siècle, quand
il semblait que les hommes étaient disposés
à détruire des nations entières par le
feu de leur colère.
Voici
les paroles exactes dun professeur de lUniversité
de Harvard:
«Jusquici,
le XXe siècle a été la période
la plus sanglante et une des plus agitées, et donc
lune des plus cruelles et des moins humanitaires, de
toute lhistoire de la civilisation occidentale et peut-être
des chroniques de lhumanité en général.»
Ta
colère est venue.--La colère de Dieu envers
la génération actuelle est complétée
par les sept plaies (Apocalypse 15:1), auxquelles nous devons
donc ici nous référer, et qui très bientôt
seront déversées sur la terre.
Le
temps est venu de juger les morts.--La grande majorité
des morts, cest-à-dire les impies, restent dans
leurs tombes après le déversement des plaies,
et après la fin de lère évangélique.
Un jugement destiné à assigner à chacun
le châtiment quil mérite pour ses péchés,
est accompli par les saints avec le Christ pendant les mille
ans qui suivent la première résurrection (1
Corinthiens 6:2; Apocalypse 20:4). Dans la mesure où
ce jugement suit la colère de Dieu ou les sept dernières
plaies, il semble quil soit nécessaire de se
référer à lui comme le jugement des impies
pendant les mille ans, qui a déjà été
mentionné; parce que le jugement investigatif est réalisé
avant le versement des plaies.
La
récompense des serviteurs les prophètes.--Ils
recevront leur récompense lors de la seconde venue
de Christ, parce quIl apporte leur rétribution
avec lui (Matthieu 16:27; Apocalypse 22:12). Toutefois, les
saints ne recevront pas leur récompense complète
avant dentrer en possession de la nouvelle terre (Matthieu
25:34).
Le
châtiment des impies.--«Détruire ceux qui
détruisent la terre», se rapporte au moment où
tous les impies, qui ont littéralement dévasté
de vastes régions et détruit dinnombrables
vies humaines, seront dévorés pour toujours
par ces feux purificateurs que Dieu envoie du ciel (2 Pierre
3:7; Apocalypse 20:9). Cest ainsi que la septième
trompette se termine à la fin des mille ans. Cest
une pensée qui nous remplit de joie, mais aussi de
frayeur. La trompette qui sonne maintenant arrive jusquà
la destruction finale des impies, et jusquau moment
où les saints, revêtus dimmortalité
glorieuse, seront établis et en sécurité
dans la terre rénovée.
VERS.
19: «Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et
larche de son alliance apparut dans son temple. Et il
y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement
de terre, et une forte grêle.»
Le
temple ouvert.--Une fois de plus le prophète nous fait
retourner au début de la trompette. Après avoir
présenté la septième trompette dans le
verset 15, le premier grand événement qui est
exposé au voyant est le transfert du royaume terrestre
au gouvernement céleste. Dieu assume son grand pouvoir,
et écrase pour toujours la rébellion de cette
terre, et il établit Christ sur son propre trône,
et conserve lui-même le pouvoir suprême sur tous.
Nous revenons ensuite à la condition des nations, au
jugement qui doit tomber sur elles, et au destin final tant
des saints que des pécheurs (verset 18). Après
avoir parcouru ce champ de vision, notre attention est à
nouveau invitée à retourner au verset que nous
étudions, à la fin du sacerdoce de Christ, la
dernière scène de loeuvre de miséricorde
en faveur dun monde coupable.
Le
temple est ouvert, et on entre dans le second appartement
du sanctuaire. Nous savons quil sagit du lieu
très saint qui est ouvert ici, parce que nous voyons
larche; et ce nest que dans cet appartement quelle
était déposée. Cette ouverture arrive
à la fin des 2300 jours, quand le sanctuaire devait
être purifié (Daniel 8:14). Cest à
ce moment-là que les périodes prophétiques
se terminèrent et que le septième ange commença
à sonner de la trompette. Depuis 1844, le peuple de
Dieu a vu, par la foi, la porte ouverte dans le ciel, et larche
du témoignage de Dieu à lintérieur.
Il est évident, par les mots utilisés par Jean
pour décrire larche, que les tables de la loi
sont là, tout comme elles furent dans larche
du sanctuaire dressé par Moïse. Il lappelle
«larche de son témoignage».
Larche
est appelée larche de lalliance, ou du
témoignage, parce quelle fut faite dans le but
express de contenir les tables du témoignage ou dix
commandements (Exode 25:16; 31:18; Deutéronome 10:2,
5). Elle navait pas dautre usage, et elle devait
son nom uniquement au fait quelle contenait les tables
de la loi. Si elle navait pas contenu les tables, elle
ne serait pas larche du témoignage de Dieu, et
elle ne pourrait pas réellement sappeler ainsi.
Cependant, Jean, en contemplant larche dans le ciel
tandis que la septième trompette sonne, continue de
lappeler «larche du témoignage»,
ce qui nous donne une preuve irréfutable que la loi
est toujours là, sans que se soit altéré
un seul trait de lettre de la copie qui fut remise pour un
temps au soin des hommes dans larche typique du tabernacle,
à lépoque de Moïse.
Les
disciples de la parole prophétique ont aussi reçu
la verge et ils sont en train de mesurer le temple, lautel
et ceux qui y adorent (Apocalypse 11:1). Ils sont en train
de proclamer leur dernière prophétie devant
les nations, les peuples et les langues (Apocalypse 10:11).
Le drame, avec les éclairs, les tonnerres, les voix
et les tremblements de terre, la grande grêle qui constitueront
la dernière convulsion de la nature avant que toutes
les choses soient renouvelées à la fin des mille
ans, ne tardera pas à se terminer (Apocalypse 21:5).
(Voir les commentaires sur Apocalypse 16:17-21).