LUnion
Mondiale de LÉglise et de LÉtat
VERS.
1-5: «1 Puis un des sept anges qui tenaient les sept
coupes vint, et il madressa la parole, en disant: Viens,
je te montrerai le jugement de la grande prostituée
qui est assise sur les grandes eaux. 2 Cest avec elle
que les rois de la terre se sont livrés à limpudicité,
et cest du vin de son impudicité que les habitants
de la terre se sont enivrés. 3 Et il me transporta
en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise
sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème,
ayant sept têtes et dix cornes. 4 Cette femme était
vêtue de pourpre et décarlate, et parée
dor, de pierres précieuses et de perles. Elle
tenait dans sa main une coupe dor, remplie dabominations
et des impuretés de sa prostitution. 5 Sur son front
était écrit un nom, un mystère: Babylone
la grande, la mère des impudiques et des abominations
de la terre.»
Dans
le verset 19 du chapitre précédent, on nous
informe que «Dieu se souvint de Babylone la grande,
pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère.».
Maintenant, le prophète considère plus en détail
le thème de cette grande Babylone. Afin de la présenter
sous une forme complète, il revient en arrière
et relate quelques-uns des événements de son
histoire. En général, les Protestants croient
que cette femme apostate présentée dans ce chapitre,
est un symbole de léglise catholique romaine.
Il y a eu des relations illicites entre cette église
et les rois de la terre. Les habitants de la terre ont été
enivrés par le vin de ses fornications, à savoir
par ses fausses doctrines.
LÉglise
et lÉtat.--Cette prophétie est plus précisément
que dautres applicable au pourvoir romain, par le fait
quelle établit une distinction entre lÉglise
et lÉtat. Nous voyons ici une femme, lÉglise,
assise sur une bête écarlate, le pouvoir civil,
qui la porte, par lequel elle est soutenue et quelle
contrôle et guide selon son gré, comme un cavalier
contrôle lanimal sur lequel il est assis.
Les
vêtements et les ornements de cette femme, selon ce
qui nous est présenté au verset 14, sharmonisent
de façon surprenante avec linterprétation
donnée à ce symbole. Les couleurs dominantes
des manteaux des papes et des cardinaux sont précisément
la pourpre et lécarlate. Selon les témoins
oculaires, parmi les myriades de pierres précieuses
qui ornent ces cérémonies, largent est
presque inconnu, et lor est moins remarquable que les
gemmes de grande valeur. De la coupe dor quelle
tient dans la main--symbole de la pureté de la doctrine
et de la profession de foi, qui naurait dû contenir
que des choses pures et en accord avec la vérité--ne
sortirent que des abominations et le vin de ses fornications,
symbole approprié de ses doctrines abominables et pratiques
encore plus repoussantes.
On
dit que lors dun jubilé papal on employa le symbole
dune femme avec une coupe dans la main:
«En
1825, lors du jubilé, le pape Léon XII fit frapper
une médaille qui portait sur un côté sa
propre image, et de lautre, celle de lÉglise
de Rome symbolisée par une femme qui portait
dans sa main gauche une croix et dans la droite une coupe,
avec autour delle la légende: Sedet super universum,
cest-à-dire le monde entier est son siège».
Cette
femme est précisément appelée Babylone.
Rome est-elle donc Babylone, à lexclusion de
tous les autres corps religieux? Non; elle ne peut lêtre,
pour le simple fait quelle est appelée la mère
des prostituées, selon ce que nous avons déjà
remarqué, ce qui démontre quil y a dautres
organisations religieuses indépendantes qui constituent
les filles apostates, qui appartiennent à la même
grande famille.
VERS.
6, 7: «6 Et je vis cette femme ivre du sang des saints
et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant,
je fus saisi dun grand étonnement. 7 Et lange
me dit: Pourquoi tétonnes-tu? Je te dirai le
mystère de la femme et de la bête qui la porte,
qui a les sept têtes et les dix cornes.»
La
raison de létonnement.--Pour quelle raison Jean
fut-il saisi dun grand étonnement, quand il vit
la femme ivre du sang des saints? Était-ce une chose
étrange à son époque que le peuple de
Dieu souffrît la persécution? Navait-il
pas vu Rome lancer ses plus féroces anathèmes
contre lÉglise? Et nétait-il pas
lui-même exilé sous son pouvoir cruel tandis
quil écrivait? Alors pourquoi sétonna-t-il
en voyant Rome persécuter encore les saints? Le secret
de son étonnement est celui-ci: toutes les persécutions
quil avait vécues provenaient de la Rome païenne,
qui était lennemi déclaré de Christ.
Il nétait pas étrange que les païens
persécutent les disciples de Christ. Mais quand Jean
vit une église qui se disait chrétienne persécuter
les disciples de lAgneau et senivrer de leur sang,
il ne put que se sentir accablé par létonnement.
VERS.
8-11: «8 La bête que tu as vue était, et
elle nest plus. Elle doit monter de labîme,
et aller à la perdition. Et les habitants de la terre,
ceux dont le nom na pas été écrit
dès la fondation du monde dans le livre de vie, sétonneront
en voyant la bête, parce quelle était,
et quelle nest plus, et quelle reparaîtra.
9 -Cest ici lintelligence qui a de la sagesse.-
Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la
femme est assise.10 Ce sont aussi sept rois: cinq sont tombés,
un existe, lautre nest pas encore venu, et quand
il sera venu, il doit rester peu de temps. 11 Et la bête
qui était, et qui nest plus, est elle-même
un huitième roi, et elle est du nombre des sept, et
elle va à la perdition.»
Les
trois phases de Rome.--La bête dont lange parle
ici est évidement la bête écarlate. Une
bête féroce, comme celle qui est présentée
ici, symbolise une puissance oppressive et persécutrice.
Bien que la puissance romaine eut, en tant que nation, une
longue existence ininterrompue, elle passa par certaines phases
durant lesquelles ce symbole ne lui était pas applicable,
et pendant ce temps, dans des prophéties comme celle
qui nous occupe, on aurait pu dire de la bête, quelle
nétait pas ou quelle était inexistante.
Ainsi, Rome était sous sa forme païenne une puissance
persécutrice du peuple de Dieu, et pendant ce temps
elle constituait la bête quelle était.
Mais quand lempire fut nominalement converti au christianisme,
il se produisit une transition du paganisme à une autre
phase dune religion faussement appelée chrétienne.
Pendant une brève période, tandis que cette
transition se faisait, elle perdit son caractère féroce
et persécuteur, et on put dire alors que la bête
nétait plus. Avec le passage du temps, elle se
développa dans la papauté, et elle assuma à
nouveau sa soif de sang et son caractère oppressif.
Les
sept têtes.--On explique ici que les sept têtes
sont tout dabord sept montagnes, et ensuite sept rois.
«Les sept têtes sont sept montagnes, . . . ce
sont sept rois», de manière que les têtes,
les montagnes et les rois sont identifiés.
Plus
loin lange dit: «cinq [rois] sont tombés»
ou disparus. Il dit encore: «un [roi] existe, cest-à-dire
le sixième qui régnait alors. «lautre
nest pas encore venu, et quand il sera venu, il doit
rester peu de temps». Et le dernier: «la bête
qui était, et qui nest plus, est elle-même
un huitième roi, et elle est du nombre des sept.»
Par
cet exposé des sept rois, nous comprenons que quand
celui qui «nest pas encore venu» (au moment
où Jean écrivait) apparaît sur la scène,
il est appelé le huitième, bien quen réalité
il soit un des sept dans le sens quil absorba et exerça
son pouvoir. Cest celui dont la carrière nous
intéresse. A son sujet, il est dit que son destin est
daller «à la perdition», cest-à-dire
quil doit périr totalement. Ceci reprend laffirmation
faite au verset 8, au sujet de «la bête que tu
as vue» qui est à son tour «la bête
écarlate» sur laquelle la femme était
assise. Nous avons démontré que cette bête
symbolise le pouvoir civil, qui en accord avec le récit
qui nous occupe, passe par sept phases représentées
aussi par la bête semblable à un léopard,
mentionné dans Apocalypse 13, jusquà ce
que le huitième paraisse jusquà la fin.
Vu que nous avons déjà démontré
que la Rome papale se développa à partir de
la Rome païenne et lui succéda, nous devons conclure
que la huitième tête, qui était du nombre
des sept et exerça finalement son pouvoir, représente
la papauté et son mélange de doctrines soi-disant
chrétiennes, de superstitions et de rites païens.
VERS.
12-14: «12 Les dix cornes que tu as vues sont dix rois,
qui nont pas encore reçu de royaume, mais qui
reçoivent autorité comme rois pendant une heure
avec la bête. 13 Ils ont un même dessein, et ils
donnent leur puissance et leur autorité à la
bête. 14 Ils combattront contre lAgneau, et lAgneau
les vaincra, parce quil est le Seigneur des seigneurs
et le Roi des rois, et les appelés, les élus
et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi.»
Les
dix cornes.--A ce sujet, voyez les observations faites sur
Daniel 7:7, où les cornes représentent dix royaumes
qui surgirent de lEmpire Romain. Ils reçurent
leur pouvoir pour une heure (hora soit un laps de temps indéfini)
avec la bête. Cest-à-dire quils régnèrent
pendant un certain temps avec la bête, et pendant ce
laps de temps ils lui donnent leur puissance et leur autorité.
Croly
offre ce commentaire sur le verset 12: «La prédiction
précise lépoque de la papauté en
mentionnant la formation des dix royaumes de lempire
occidental. Ils reçoivent autorité comme
rois pendant une heure avec la bête. La traduction
devrait être: durant la même ère
(mían horan). Les dix royaumes seront contemporains,
en contraste avec les sept têtes, qui furent successives.»
Ce
langage se rapporte sans aucun doute au passé, quand
les royaumes de lEurope appuyèrent unanimement
la papauté. La relation que ces rois auront finalement
avec la papauté est exposée dans le verset 16,
où lon dit quils «haïront la
prostituée, la dépouilleront et la mettront
à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le
feu». Les nations de lEurope ont accompli une
partie de cette oeuvre durant des années. La fin de
cette oeuvre, qui consiste à la brûler au feu,
se réalisera quand Apocalypse 18:8 saccomplira.
«Ils
combattront contre lAgneau.» (vers. 14). Ici,
on nous fait pénétrer dans lavenir, et
on nous transporte au moment de la grande bataille finale,
quand lAgneau porte le titre de Roi des rois et Seigneur
des seigneurs, quil assume à la fin du temps
de grâce, quand son oeuvre dintercession sacerdotale
prend fin (Apocalypse 19:11-16).
VERS.
15-18: «15 Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur
lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples
, des foules, des nations, et des langues. 16 Les dix cornes
que tu as vues et la bête haïront la prostituée,
la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront
ses chairs, et la consumeront par le feu. 17 Car Dieu a mis
dans leurs coeurs dexécuter un même dessein,
et de donner leur royauté à la bête, jusquà
ce que les paroles de Dieu soient accomplies. 18 Et la femme
que tu as vue, cest la grande ville qui a la royauté
sur les rois de la terre.»
Le
destin de la prostituée.--Au verset 15, nous avons
une définition claire de ce que signifie le symbole
biblique des eaux: des peuples, des foules, des nations, et
des langues. Lange dit à Jean, tandis quil
attirait son attention sur le thème, quil lui
montrerait le jugement de cette grande prostituée.
Au verset 16, ce jugement est précisé. Ce chapitre
se rapporte naturellement et spécialement à
la mère, ou Babylone catholique. Le chapitre suivant,
si nous ne nous trompons pas, traite du caractère et
du destin dune autre grande branche de Babylone, les
filles de la prostituée.