Un
Nouveau Ciel et une Nouvelle Terre
A
partir du verset 2, le thème de ce chapitre est la
Nouvelle Jérusalem; mais avant de la présenter,
Jean nous dit que les cieux, la terre et la mer actuels disparurent:
VERS.
1: «Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre;
car le premier ciel et la première terre avaient disparu,
et la mer nétait plus.»
Le
nouveau ciel et la nouvelle terre.--En parlant des premiers
cieux et de la première terre, Jean se réfère
sans doute aux actuels, «les cieux et la terre dà
présent» (2 Pierre 3:7). Certains ont supposé
que quand la Bible parle du troisième ciel, dans lequel
se trouvent le paradis et larbre de la vie (2 Corinthiens
12:2 et Apocalypse 2:7), elle se réfère au ciel
encore dans lavenir, et il ny a pas de preuves
quun paradis et un arbre de la vie existent actuellement.
Ils se basent sur le fait que Pierre parle de trois cieux
et trois terres: ceux quil y eut avant le déluge,
ceux qui existent actuellement et ceux qui doivent venir.
Mais cette théorie est complètement réfutée
par le verset 1 dApocalypse 21, puisque Jean parle ici
de deux cieux et de deux terres seulement. Ceux qui existent
maintenant, il les appelle premiers, de façon que les
futurs nouveaux cieux seraient appelés les seconds,
et pas les troisièmes, comme on le fait dire à
Pierre. Il est donc certain que Pierre ne se proposait pas
détablir un ordre numérique, en accord
avec lequel nous parlerions dun premier ciel, dun
second puis dun troisième, le dernier. Leur raisonnement
consiste simplement à démontrer quun ciel
et une terre littéraux succédèrent à
la destruction de la terre par le déluge, et un ciel
et une terre littéraux résulteront de la rénovation
du système actuel par le feu. Il ny a donc aucune
preuve que lorsque la Bible parle du troisième ciel,
elle se réfère simplement au troisième
état des cieux et de la terre actuels, parce qualors,
tous les écrivains bibliques auraient utilisé
la même terminologie. Ainsi, les arguments de ceux qui
sefforcent de démontrer quactuellement
le Paradis et larbre de la vie littéraux nexistent
pas sévanouissent.
La
Bible reconnaît certainement trois cieux dans la constitution
actuelle des choses, à savoir, le premier, ou ciel
atmosphérique, où les oiseaux habitent; le second,
le ciel planétaire, qui est la région du soleil,
de la lune et des étoiles; et le troisième,
au-dessus de tous les autres, où se trouvent le Paradis
et larbre de la vie (Apocalypse 2:7), où Dieu
a sa résidence et son trône (Apocalypse 22:1,
2), où Paul fut emmené en vision céleste
(2 Corinthiens 12:2). Cest le ciel où Christ
monta quand il quitta la terre (Apocalypse 12:5), où
il se trouve en ce moment, en tant que prêtre-roi, assis
sur le trône de son Père (Zacharie 6:13), et
où se trouve la cité glorieuse, préparée
pour les saints quand ils recevront la vie (Apocalypse 21:2).
Loué soit Dieu parce que depuis ce lieu resplendissant,
Il a donné de lintelligence à ce monde
lointain quest le nôtre! Grâces Lui soient
rendues parce quIl ouvrît un chemin qui nous conduit,
tel un rayon de lumière direct et resplendissant, jusquaux
bienheureuses demeures!
La
mer ne sera plus.--Parce que Jean dit: «la mer nétait
plus», on se demande parfois: il ny aura donc
pas de mer sur la nouvelle terre? Ce passage ne dit pas une
telle chose; parce que Jean parle seulement du ciel, de la
terre et de la mer actuels. On pourrait traduire: «parce
que le premier ciel et la première terre disparurent,
la mer ( ouk estin eti, nest déjà plus)
elle aussi a disparu; cest-à-dire que lancienne
mer ne se voyait plus, comme les anciens cieux et la vieille
terre aussi. Cependant, il peut y avoir une nouvelle mer comme
il y a une nouvelle terre.
Adam
Clarke dit de ce passage: «La mer nétait
plus, tout comme les premiers cieux et la terre nétaient
plus. Tout fut fait de nouveau; et probablement la nouvelle
mer occupera une situation différente, et sera distribuée
dune manière distincte de celle de lancienne
mer.»
Le
fleuve de la vie, dont nous lisons la description dans le
chapitre suivant, provient du trône de Dieu, et coule
par la rue large de la ville. Il doit y avoir un lieu dans
lequel il décharge ses eaux, et quel serait-il sinon
la mer de la nouvelle terre? Quil y ait une ou plusieurs
mers, sur la nouvelle terre, peut se déduire de la
prophétie qui parle comme suit du futur royaume de
Christ: «Et il dominera dune mer à lautre,
depuis le fleuve jusquaux extrémités de
la terre.» (Zacharie 9:10). Mais il est difficile de
croire que les trois quarts du globe seront sacrifiés
aux eaux, comme aujourdhui. Et le nouveau monde, où
doivent demeurer les enfants fidèles de Dieu, aura
tout ce qui est nécessaire pour lui donner proportion,
beauté et utilité.
VERS.
2-4: «2 Et je vis descendre du ciel, dauprès
de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée
comme une épouse qui sest préparée
pour son époux. 3 Et jentendis du trône
une forte voix qui disait:Voici le tabernacle de Dieu avec
les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple,
et Dieu lui-même sera avec eux. 4 Il essuiera toute
larme de leurs yeux et la mort ne sera plus, et il ny
aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières
choses ont disparu.»
La
maison du Père.--En plus de la vision que Jean a de
la sainte cité qui descend du ciel dauprès
de Dieu, on entend une voix qui dit: «Voici le tabernacle
de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux.» Le grand
Dieu établit sa demeure sur cette terre, mais nous
ne devons pas supposer que Dieu se voit limité à
ce monde ou à nimporte quel autre de sa création.
Il a un trône ici, et la terre jouit tant de sa présence
quon peut dire, quIl demeure parmi les hommes
et réside ici dans un sens différent de celui
que lon peut donner à Sa présence à
nimporte quelle époque antérieure. Pourquoi
devrait-on considérer ceci de façon étrange?
Le Fils unique de Dieu est ici en tant que gouverneur de Son
royaume spécial. La sainte cité sera ici. Les
armées célestes ont pour ce monde plus dintérêt
que pour nimporte quel autre; et en accord avec une
des paraboles du Seigneur, il y aura plus de joie dans le
ciel pour un monde racheté que pour quatre-vingt-dix-neuf
qui nont pas eu besoin de rédemption.
Il
ny aura plus de raison de verser des larmes.--Et Dieu
«essuiera toute larme de leurs yeux». Il nessuiera
pas littéralement les larmes des yeux de Son peuple,
parce quil ny aura plus de larmes à essuyer
dans ce royaume. Il essuiera les larmes en éliminant
tout ce qui pourrait leur en faire verser.
VERS.
5-6: «5 Et celui qui était assis sur le trône
dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris;
car ces paroles sont certaines et véritables. 6 Et
il me dit: Cest fait! Je suis lAlpha et lOméga,
le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai
de la source de leau de la vie, gratuitement.»
La
nouvelle création.--Celui qui est assis sur le trône
est le même être qui est mentionné aux
versets 11 et 12 du chapitre antérieur. Il dit: «Voici,
je fais toutes choses nouvelles.» Il ne dit pas quIl
fait de nouvelles choses. La terre nest pas détruite
ni anéantie au point quil soit nécessaire
den créer une nouvelle, mais toutes les choses
sont refaites. Réjouissons-nous de la véracité
de ces paroles. Quand ceci saccomplira, tout sera prêt
pour que cette phrase sublime soit prononcée: «Tout
est accompli». Lombre noire du péché
s'évanouira pour toujours. Les méchants, avec
racines et rameaux (Malachie 4:1) seront détruits de
la terre des vivants, et le choeur universel de louange et
de reconnaissance (Apocalypse 5:13) montera dun monde
racheté et dun univers pur vers un Dieu observateur
de lalliance.
VERS.
7-8: «7 Celui qui vaincra héritera ces choses;
je serai son Dieu, et il sera mon fils. 8 Mais pour les lâches
[les craintifs], les incrédules, les abominables, les
meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres,
et tous les menteurs, leur part sera dans létang
ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.»
Le
grand héritage.--Les vainqueurs sont «la postérité
dAbraham, héritiers selon la promesse»
(Galates 3:29). La promesse englobe le monde (Romains 4:13);
et les saints sortiront et fouleront la nouvelle terre, pas
comme des serviteurs ou des étrangers, mais comme des
héritiers légitimes de létat céleste
et propriétaires du sol.
La
crainte suppose un châtiment.--Mais les lâches
et les incrédules auront leur part dans létang
de feu et de soufre. Le mot «lâches» a troublé
plusieurs personnes consciencieuses, qui ont eu des craintes
plus ou moins grandes tout au long de leur expérience
chrétienne. Il est donc convenable de vérifier
de quelle sorte de crainte il est ici question. Il ne sagit
pas de la crainte de notre propre faiblesse, ni de celle en
rapport avec le pouvoir quexerce le tentateur. Ce nest
pas la crainte de pécher, ni de tomber en chemin, ni
dêtre finalement déficient. Une telle crainte
nous fait accourir au Seigneur à la recherche de Son
aide. Mais la crainte dont il est question ici est en relation
avec lincrédulité; cest la peur
du ridicule et de lopposition du monde, cest le
manque de confiance en Dieu et en ses promesses, la peur quIl
naccomplisse pas ce quIl a déclaré,
et quen conséquence nous soyons abandonnés
à la honte, et ne pouvant plus croire en Lui. En hébergeant
de telles craintes, on ne peut servir Dieu quà
moitié. Ceci le déshonore. Cest la crainte
quil nous ait déconseillé davoir
(Ésaïe 51:7). Telle est, dans ce passage, la lâcheté
qui attire la condamnation et qui conduira finalement à
létang de feu, qui est la seconde mort, tous
ceux qui se laissent dominer par elle.
VERS.
9-14: «9 Puis un des sept anges qui tenaient les sept
coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il
madressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai
lépouse, la femme de lAgneau. 10 Et il
me transporta en esprit sur une grande et haute montagne.
Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait
du ciel dauprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu.
11 Son éclat était semblable à celui
dune pierre très précieuse, dune
pierre de jaspe transparente comme du cristal. 12 Elle avait
douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits,
ceux des douze tribus des fils dIsraël: 13 à
lorient trois portes, au nord trois portes, au midi
trois portes, et à loccident trois portes. 14
La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux
les douze noms des douze apôtres de lAgneau.»
Lépouse
de lAgneau.--Nous avons ici la preuve que la Nouvelle
Jérusalem est lépouse de lAgneau.
Lange dit clairement à Jean quil va lui
montrer «lépouse, la femme de lAgneau».
Nous pouvons être sûrs quil ne le trompa
pas, mais il accomplit sa promesse au pied de la lettre. Tout
ce quil lui montra était la Nouvelle Jérusalem,
qui doit donc être lépouse de lAgneau.
Il ne serait pas nécessaire de prouver que cette ville
nest pas léglise, si ce nétait
parce que la théologie populaire a tordu les Écritures
de telle manière quelle lui a donné cette
signification. La cité ne peut pas être léglise,
parce quil serait absurde de parler de léglise
comme assise en forme de carré, avec un côté
au Nord, un autre au Sud, lautre à louest
et le dernier à lest. Il serait incongru de parler
dune église ayant une grande et haute muraille,
avec douze portes, trois à chaque côté
vers les quatre points cardinaux. En fait, toute la description
de la ville donnée dans ce chapitre serait plus ou
moins obscure si elle sappliquait à léglise.
En
écrivant aux Galates, Paul parle de la même ville
et dit quelle est la mère de nous tous, mais
il se réfère à léglise.
Léglise nest donc pas la ville elle-même,
mais les habitants de la ville. Le verset 24 du chapitre que
nous commentons, parle des nations des sauvés, qui
marchent à la lumière de cette cité.
Ces nations, qui sont les sauvés et constituent léglise
sur la terre, sont une chose distincte de la ville, à
la lumière de laquelle ils marchent. Doù
il ressort que la ville est une ville littérale construite
avec tous les matériaux précieux décrits
ici.
Mais
alors, comment peut-elle être lépouse de
lAgneau? Linspiration considéra approprié
de parler delle sous cette image, et ceci devrait suffire
pour tous ceux qui croient en la Bible. Limage est dabord
présentée dans Ésaïe 54. Là,
la ville du nouveau pacte est présentée. Elle
nous est montrée abandonnée tandis que lancien
pacte était en vigueur, et les Juifs et lancienne
Jérusalem étaient lobjet spécial
du soin de Dieu. On dit delle que «les fils de
la délaisséeseront plus nombreux que les fils
de celle qui est mariée». Et il est dit aussi:
«ton créateur est ton époux», et
la promesse finale que le Seigneur fait à cette cité
contient une description similaire à celle que nous
avons ici dans Apocalypse: «Voici, je garnirai tes pierres
dantimoine, et je te donnerai des fondements de saphir;
je ferai des créneaux de rubis, tes portes descarboucles,
et toute ton enceinte de pierres précieuses. Tous tes
fils seront disciples de lÉternel.» (Ésaïe
54:11-13).
Paul
se réfère à cette même promesse
et la commente dans son épître aux Galates quand
il dit: «La Jérusalem den haut est libre,
cest notre mère» (Galates 4:26), parce
dans le contexte il cite cette même prophétie
du livre dÉsaïe pour appuyer sa déclaration.
Ici, Paul donne ensuite à la prophétie dÉsaïe
une application inspirée dont la signification ne peut
être erronée, et il démontre que sous
limage dune «femme», ou «épouse»
dont «les enfants» devaient être multipliés,
le Seigneur parle par le prophète de la Nouvelle Jérusalem,
la cité céleste, en contraste avec la Jérusalem
terrestre de la terre de Palestine. Le Seigneur dit au sujet
de cette cité quelle est son épouse. Nous
avons en plus le témoignage relatif aux mêmes
faits dans Apocalypse 21.
Tout
est en harmonie avec cette opinion. Christ est appelé
le Père de son peuple (Ésaïe 9:5), la Jérusalem
céleste est appelée notre mère, et nous
sommes appelés ses enfants. En continuant avec limage
du mariage, Christ est présenté comme lépoux,
la cité comme son épouse, et nous, léglise,
nous sommes les invités. Il ny a pas de confusion
de personnalités ici. Mais lopinion populaire,
qui fait de la ville léglise, et de léglise
lépouse, fait quelle est à la fois
la mère et les enfants, lépouse et les
conviés.
Lopinion
selon laquelle les noces de lAgneau constituent le début
du règne de Christ comme roi sur le trône de
David, et que les paraboles de Matthieu 22:1 à 14;
25: 1 à 13; Luc 12:35 à 37; 19:12-27, sappliquent
à cet événement est de plus confirmée
par une ancienne coutume bien connue. On dit que, quand une
personne assumait la charge de gouverneur sur le peuple, elle
était investie du pouvoir, ce que lon appelait
une noce, et le festin qui accompagnait généralement
laccession au pouvoir était appelé le
festin des noces. Adam Clarke, dans sa note sur Matthieu 22:2,
dit ceci:
«Une
noce pour son Fils.--Un festin de noce, est ce que signifie
le mot gamous. Ou une fête dinauguration, quand
son fils reçut le gouvernement, et se maria ainsi avec
ses nouveaux sujets (Voir 1 Rois 1:5-9, 19, 25, etc. . .où
un tel festin est mentionné).» Beaucoup de critiques
éminents comprennent que cette parabole indique le
moment où le Père installe son Fils dans son
royaume messianique.
La
cité chrétienne.--Le fait que les noms des douze
apôtres soient sur les fondements démontre que
cest une ville chrétienne et pas juive. La présence
des noms des douze tribus sur les portes prouve que tous les
sauvés de toutes les époques sont reconnus comme
appartenant à une des douze tribus, parce que tous
doivent entrer dans la ville par une de ces douze portes.
Ceci explique les cas où les chrétiens sont
appelés Israël, ou mentionnés comme les
douze tribus, comme dans Romains 2:28, 29; 9:6-8; Galates
3:29; Éphésiens 2:12, 13; Jacques 1:1; Apocalypse
7:4.
VERS.
15-18: «15 Celui qui me parlait avait pour mesure un
roseau dor, afin de mesurer la ville, ses portes, et
sa muraille. 16 La ville avait la forme dun carré,
et sa longueur était égale à sa largeur.
Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades;
la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales.
17 Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées,
mesure dhomme, qui était celle de lange.
18 La muraille était construite en jaspe, et la ville
était dor pur, semblable à du verre pur.»
Les
dimensions de la ville.--Selon ce texte la ville a la forme
dun carré parfait, aux côtés égaux.
Les dimensions de la ville, dit Jean, sont de douze mille
stades. Douze mille stades, à raison de 185 mètres,
font 2 220 kilomètres. On peut comprendre que cette
mesure est celle de tout le périmètre de la
ville et par seulement celle dun côté.
En accord avec Kitto, il semblerait que ce soit lancienne
façon de mesurer les villes. On prenait tout le périmètre,
et cest ce quon appelait mesurer la cité.
En accord avec cette règle, la Nouvelle Jérusalem
aurait 555 kilomètres de chaque côté.
On dit que sa longueur, sa largeur et sa hauteur sont égales.
Ce langage suscite une interrogation, à savoir si la
ville montrée à Jean était aussi haute
que large et longue. Le mot traduit par «égales»
est isos. Daprès les définitions données
par Liddell et Scott, nous savons quil peut être
utilisé pour exprimer lidée de proportion;
nous aurions ainsi la hauteur proportionnelle à la
longueur et la largeur. Greenfield, en définissant
un de ces mots composés, isotes, lui donne le sens
de «proportion égale» et se réfère
à 2 Corinthiens 8:13 et 14, comme exemple dun
passage où cette définition est admise. Et cette
idée est renforcée par le fait que la muraille
avait seulement 144 coudées de hauteur. Si la ville
avait été aussi haute que large et longue, cest-à-dire
si elle avait 555 kilomètres de haut, cette muraille
de 72 mètres seulement aurait été insignifiante
en comparaison. Aussi, il est probable que la hauteur des
édifices de la ville doit être jugée par
la hauteur de la muraille, qui nous est donnée en paroles
plus claires.
La
muraille était de jaspe. Cette pierre précieuse
est généralement décrite comme «dun
vert brillant, qui contient parfois des nuées blanches
avec des taches jaunes.» Nous comprenons quil
sagit du matériau de la partie principale de
la muraille édifiée sur les douze fondements
décrits plus loin. Souvenez-vous que cette muraille
de jaspe est «claire comme du cristal» (verset
11). Cest-à-dire quelle laisse voir toutes
les gloires de lintérieur.
VERS.
19-20: «19 Les fondements de la muraille de la ville
étaient ornés de pierres précieuses de
toute espèce: le premier fondement était de
jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine,
le quatrième démeraude, 20 le cinquième
de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième
de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième
de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième
dhyacinthe, le douzième daméthyste.»
Une
ville littérale.--Si nous considérons cette
description comme exclusivement métaphorique, comme
le font beaucoup de ceux qui professent enseigner la Bible,
et si nous lui donnons un sens spirituel, de telle manière
que cette ville soit considérée comme une chose
éthérée et inexistante, alors ces descriptions
minutieuses manquent de sens. Mais si nous admettons simplement
et naturellement leur signification, et si nous considérons
la ville comme le prophète voulait évidement
que nous la considérions, comme une demeure céleste
littérale et tangible, notre héritage glorieux,
dont nous contemplerons les beautés de nos propres
yeux, alors la gloire de la scène en est accrue!
Bien
que lhomme mortel ne puisse concevoir la grandeur des
choses que Dieu a préparées pour ceux qui laiment,
si nous leur reconnaissons un caractère littéral,
les hommes peuvent se réjouir dans la contemplation
des gloires de leur future demeure. Nous avons du plaisir
à nous étendre sur ces descriptions qui nous
donnent une idée de la beauté qui caractérisera
notre patrie éternelle. Quand nous nous laissons absorber
par la contemplation dun héritage tangible et
sûr, nous reprenons courage, notre espérance
revit, et notre foi retrouve ses ailes. Avec reconnaissance
envers Dieu parce quIl nous a permis davoir accès
aux maisons des rachetés, nous décidons à
nouveau, malgré le monde et tous ses obstacles, de
faire partie de ceux qui doivent participer aux joies offertes.
Imaginons donc les pierres précieuses qui servent de
fondement à cette grande ville, les portes de perle
à travers lesquelles les enfants de Dieu peuvent espérer
passer bientôt. Bien que beaucoup de spécialistes
en gemmes affirment quil est difficile didentifier
les pierres précieuses de la Bible, la description
suivante faite par Moses Stuart nous donne une certaine idée
de la beauté et de la variété des couleurs
du fondement de la cité.
Le
fondement glorieux.--«Le mot ornés
peut ici susciter un doute en ce qui concerne ce que lauteur
veut dire sur les diverses couches du fondement étaient
insérées ici et là de pierres précieuses
ornementales. Mais en considérant lensemble de
la description, il ne me semble pas que ce soit ce quil
ait voulu dire.
«Le
jaspe, comme nous lavons déjà vu, est
en général, une pierre de couleur verte et transparente,
avec des veines rouge. Mais il y en a de nombreuses variétés.
«Le
saphir, est de couleur céleste presque aussi transparent
et resplendissant que le diamant.
«La
calcédoine, semble être une espèce dagate,
ou mieux dit, de lonyx. Lonyx des anciens était
probablement dun blanc bleuté et translucide.
«Lémeraude,
est un vert vif, et suit le rubis par sa dureté.
«Le
sardonyx, est un mélange de calcédoine et de
cornaline. Cette dernière est de couleur rouge sombre.
«La
sardoine, est probablement de la cornaline. Cependant, elle
a parfois une couleur rouge vif.
«Le
chrysolithe, comme son nom lindique, est jaune ou or,
et translucide. Cest probablement cette pierre qui est
à lorigine du concept de lor translucide
qui constitue le matériau de la ville.
«Le
béryl est dun vert comme la mer.
«Le
topaze de notre époque est jaune mais celui des anciens
semblent avoir été dun vert pâle.
. .
«Le
chrysoprase, était jaune clair et verdâtre, comme
certains oignons; il est actuellement classé avec le
topaze.
«Lhyacinthe,
est dun rouge profond ou violet.
«Laméthyste,
est une gemme de grandes dureté et brillance, de couleur
violette, que lon trouve habituellement en Inde.
«En
considérant à nouveau ces diverses classes,
nous constatons que les quatre premières sont de teinte
verte ou bleutée; la cinquième et la sixième,
sont rouges ou écarlates; la septième jaune;
la huitième, la neuvième et la dixième
sont de couleur écarlate ou dun rouge magnifique.
Il y a donc une classification dans cet arrangement; un mélange
qui ne change pas beaucoup de celui de larc-en-ciel,
bien que plus complexe.»
VERS.
21: «Les douze portes étaient douze perles; chaque
porte était dune seule perle. La place de la
ville était dor pur, comme du verre transparent.»
Les
portes de perles.--La belle cité de Dieu construite
avec les matériaux les plus précieux quil
y ait ici sur la terre, est décrite comme ayant des
portes de perle. Plus encore, la Bible dit que chaque porte
est dune seule perle. Avec les reflets irisés
et la splendeur des belles couleurs que contiennent les fondements,
ces portes souvrent de part en part pour souhaiter aux
rachetés la bienvenue dans leur foyer éternel.
Des
rues dor pur.--Dans ce verset, comme dans le 18, on
parle de la ville édifiée en or pur, comme du
cristal clair et transparent. Pensons un instant à
laspect que présenterait une ville pavée
dor. Les glorieux palais situés de chaque côté
se refléteraient en bas comme aussi lexpansion
illimitée des cieux; de façon que celui qui
marcherait par ces rues dor aurait limpression
dêtre suspendu, ainsi que la ville, entre les
hauteurs infinies et les profondeurs insondables, tandis que
les châteaux de chaque côté de la rue,
par leur propres reflets, multiplieraient de façon
merveilleuse, les palais et les personnes, et donneraient
à toute la scène un aspect original, agréable
et beau, dont la grandeur serait supérieure à
toute conception.
VERS.
22: «Je ne vis point de temple dans la ville; car le
Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que lAgneau.»
Le
temple vivant.--On associe naturellement au temple lidée
de sacrifices et de médiation, mais quand la ville
sera placée sur la nouvelle terre, il ne sera pas nécessaire
daccomplir une telle oeuvre. Les sacrifices, les offrandes
et la médiation seront pour toujours dans le passé.
Lutilité de symboles externes dune telle
oeuvre ne sera pas nécessaire. Mais le temple de lancienne
Jérusalem, en plus dêtre un lieu de culte
et de sacrifices, était la beauté et la gloire
du lieu. Comme pour anticiper la question qui pourrait surgir
quant à ce que constituent lornement et la gloire
de la nouvelle cité, sil ny a pas de temple,
le prophète répond: «Le Seigneur Dieu
tout-puissant est son temple, ainsi que lAgneau.»
VERS.
23-27: «23 La ville na besoin ni du soleil ni
de la lune pour léclairer; car la gloire de Dieu
léclaire, et lAgneau est son flambeau:
24 Les nations marcheront à sa lumière, et les
rois de la terre y apporteront leur gloire. 25 Ses portes
ne se fermeront point le jour, car là il ny aura
point de nuit. 26 On y apportera la gloire et lhonneur
des nations. 27 Il nentrera chez elle rien de souillé,
ni personne qui se livre à labomination et au
mensonge; il nentrera que ceux qui sont écrits
dans le livre de vie de lAgneau.»
Il
ny aura point de nuit.--Il est probable quil ny
aura pas de nuit dans la ville seulement. Il y aura évidemment
des jours et des nuits sur la nouvelle terre, mais ce seront
des jours et des nuits dune gloire sans égale.
Le prophète dit en parlant de ce temps: «La lumière
de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière
du soleil sera sept fois plus grande (comme la lumière
de sept jours), lorsque lÉternel bandera la blessure
de son peuple, et quil guérira la plaie de ses
coups.» (Ésaïe 66:23).
Lecteur
veux-tu avoir part aux gloires éternelles de cette
cité céleste? Veille à ce que ton nom
soit écrit dans le livre de vie de lAgneau, parce
que ce sont seulement ceux dont les noms sont dans ce «rouleau
dhonneur» céleste qui pourront y entrer.