Le
Sceau du Dieu Vivant
VERS.
1-3: «1 Après cela, je vis quatre anges debout
aux quatre coins de la terre; ils retenaient les quatre vents
de la terre, afin qu'il ne soufflât point de vent sur
la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. 2 Et je vis un
autre ange, qui montait du côté du soleil levant,
et qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d'une voix
forte aux quatre anges à qui il avait été
donné de faire du mal à la terre et à
la mer, et il dit: 3 Ne faites point de mal à la terre,
ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous
ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre
Dieu.»
L'époque,
où l'oeuvre dont il est question ici doit être
réalisée est établie sans erreur possible.
Le sixième chapitre se ferme sur les événements
du sixième sceau, et le septième n'est pas mentionné
avant que nous arrivions au début d'Apocalypse 8. Tout
le chapitre 7 est donc dédié à une parenthèse.
Pourquoi cette oeuvre est-elle introduite ici? Manifestement
dans le but de présenter des détails supplémentaires
concernant le sixième sceau. L'expression «après
cela», ne signifie pas après l'accomplissement
de tous les événements décrits antérieurement,
mais après que le prophète ait reçu la
vision à la fin du sixième sceau, pour que l'ordre
consécutif des événements prédits
dans Apocalypse 6 ne soit pas interrompu, son attention a
été dirigée vers les détails mentionnés
dans Apocalypse 7 comme une chose additionnelle concernant
ce sceau. Nous demandons: Entre quels événements
de ce sceau cette oeuvre s'accomplit-elle? Elle doit être
faite avant que les cieux se retirent comme un livre, parce
qu'après, il n'y a pas le temps nécessaire pour
réaliser un tel travail. Il doit être accompli
après l'apparition des signes dans le soleil, la lune
et les étoiles, parce que ces signes ont déjà
eu lieu, mais l'oeuvre du scellement na pas encore été
réalisée. Elle arrive donc entre les versets
13 et 14 d'Apocalypse 6. Comme nous l'avons déjà
démontré, c'est précisément l'endroit
où nous nous trouvons. Aussi, la première partie
d'Apocalypse 7 se réfère à une oeuvre
dont l'exécution peut être recherchée
à notre époque.
Quatre
anges.--Les anges sont des agents qui interviennent toujours
dans les affaires terrestres. Pourquoi ne pourrions-nous pas
admettre qu'il s'agit ici de quatre êtres célestes
entre les mains desquels Dieu a confié la tâche
de retenir les vents pendant que Dieu ne veut pas qu'ils soufflent,
et de les lâcher quand le moment est venu de faire du
mal à la terre.
Les
quatre coins de la terre.--Cette expression signifie les quatre
directions ou point cardinaux, et indique que ces anges ont,
dans leur sphère, la charge de toute la terre.
Les
quatre vents.--Dans la Bible, les vents symbolisent les commotions
politiques, les luttes et les guerres (Daniel 7: 2; Jérémie
25: 32). Les quatre vents, retenus par les quatre anges debout
aux quatre coins de la terre doivent représenter tous
les éléments de lutte et d'agitation qui existent
dans le monde. Quand ils seront lâchés et souffleront
ensemble, ils constitueront la grande tempête mentionnée
dans la prophétie de Jérémie déjà
citée.
L'ange
qui monte du côté du soleil levant.--Un autre
ange littéral, qui avait à sa charge une autre
tâche spécifique, nous est présenté
ici. L'expression que notre version traduit littéralement
par «du côté du soleil levant», se
réfère évidement à la façon
de monter plus qu'à sa localisation. Au début,
quand les rayons du soleil apparaissent obliques, ils ont
peu de force, mais par la suite ils vont en augmentant jusqu'à
ce qu'ils brillent dans toute la splendeur de leur méridien.
De même, l'oeuvre de cet ange commence avec modération,
avançant avec une influence toujours croissante, et
se termine avec force et puissance.
Le
sceau du Dieu vivant.--Ce qui distingue l'ange qui monte,
c'est qu'il porte le sceau du Dieu vivant. Par ce fait et
la chronologie de sa tâche, nous déterminerons,
si c'est possible, quel est le mouvement symbolisé
par sa mission. La nature de son travail nous est clairement
suggérée par le fait qu'il tient le sceau du
Dieu vivant. Pour comprendre ce qu'est cette oeuvre, nous
devons déterminer ce qu'est le sceau du Dieu vivant.
Un
sceau est un instrument destiné à sceller, c'est
ce «qu'emploient les individus, les corporations et
les états pour faire des impressions dans la cire,
sur les documents écrits, pour attester de leur authenticité.»
Le mot originel employé dans ce texte se définit
ainsi: «Un sceau, c'est-à-dire, un anneau portant
le sceau ou la distinction; une marque, une estampe, un signe
ou une garantie.» Le verbe signifie: «Assurer
quelque chose à quelqu'un, le lui garantir; mettre
un sceau ou une marque sur quelque chose comme preuve de sa
véracité ou de son approbation; attester, confirmer,
établir, distinguer par une marque.» En prenant
ces définitions comme base, comparons Genèse
17: 11 avec Romains 4: 11, et Apocalypse 7: 3 avec Ezéchiel
9: 4, et nous verrons que les mots «signe», «sceau»
et «marque», tels qu'ils sont utilisés
dans la Bible, sont des synonymes. Le sceau de Dieu, tel qu'il
nous est présenté dans notre texte, doit être
appliqué aux serviteurs de Dieu. Dans ce cas, il ne
s'agit pas d'une marque quelconque imprimée dans la
chair, mais d'une institution ou observance spéciale
relative à Dieu, qui servira de «marque de distinction»
entre les adorateurs de Dieu et ceux qui ne sont pas ses serviteurs,
bien qu'ils professent le suivre.
On
utilise un sceau pour valider ou authentifier un édit
ou une loi qu'une personne ou un pouvoir promulgue. De tels
cas sont fréquemment relatés dans les Ecritures.
Dans 1 Rois 21: 8, nous lisons que Jézabel «écrivit
au nom d'Achab des lettres qu'elle scella du sceau d'Achab».
Ces lettres avaient alors toute l'autorité du roi Achab.
Dans Esther 3: 12, on nous dit que «ce fut au nom du
roi Assuérus que l'on écrivit, et on scella
avec l'anneau du roi». Esther 8: 8 nous lisons: «Ecrivez
donc. . .au nom du roi, et scellez avec l'anneau du roi; car
une lettre écrite au nom du roi et scellée avec
l'anneau du roi ne peut être révoquée.»
On
utilise un sceau en relation avec une loi ou un décret
qui requiert l'obéissance, ou sur des documents qui
doivent recevoir une valeur légale ou qui doivent être
soumis aux provisions de la loi. L'idée de la loi est
inséparable du sceau.
Nous
n'avons pas besoin de supposer que dans les décrets
et les lois de Dieu, dont l'obéissance est obligatoire
pour les hommes, un sceau littéral, fait avec des instruments
littéraux, doive être apposé. Par la définition
du terme et le but de l'utilisation d'un sceau, selon ce qui
a déjà été démontré,
nous devons comprendre qu'un sceau est ce qui donne la validité
et l'authenticité aux décrets ou aux lois. Ceci
se retrouve dans le nom ou la signature du pouvoir législateur,
exprimé en termes qui montrent quel est le pouvoir
et son droit à faire des lois et à en exiger
l'obéissance. Même lorsqu'il s'agit d'un sceau
littéral, le nom doit toujours être utilisé
selon les références déjà données.
Un exemple de l'emploi du nom seul se trouve dans Daniel 6:
8, où nous lisons: «Maintenant, ô roi,
établis la défense, et signe lécrit,
afin qu'il ne soit pas changé, selon la loi des Mèdes
et des Perses, qui ne peut être abrogée.»
(Version Darby, 1970). En d'autres termes, mets la signature
de la royauté, qui montre qui exige l'obéissance,
et que cest son droit de l'exiger.
Dans
la prophétie d'Esaïe 8, nous lisons: «Enveloppe
cet oracle, scelle cette révélation, parmi mes
disciples». Il doit s'agir d'une oeuvre consistant à
faire revivre dans l'esprit des disciples quelques-unes des
exigences de la loi qui avaient été oubliées
ou déviées de leur véritable signification.
Dans la prophétie, ceci s'appelle sceller la loi, ou
lui redonner le sceau qui avait été ôté.
Les
144 000 qui doivent être scellés du sceau de
Dieu sur leur front, selon ce que nous lisons dans le chapitre
que nous étudions, sont à nouveau mentionnés
dans Apocalypse 14: 1, où il est dit qu'ils ont le
nom du Père écrit sur leur front.
Qu'est-ce
que le sceau de Dieu?Deux conclusions ressortent inévitablement
du raisonnement, des faits et des assertions bibliques qui
précèdent:
1.Le
sceau de Dieu se trouve dans la loi de Dieu.
2.Le
sceau de Dieu est cette partie de la loi qui contient son
nom, ou son titre descriptif, et qui démontre qui il
est, l'extension de son royaume et son droit à gouverner.
Toutes
les dénominations évangéliques principales
admettent que la loi de Dieu se trouve contenue sommairement
dans le Décalogue, ou les dix commandements. Il ne
nous reste plus qu'à examiner ces commandements pour
voir quel est celui qui constitue le sceau de la loi, ou en
d'autres termes, celui qui fait connaître le vrai Dieu,
le pouvoir législateur.
Les
trois premiers commandements mentionnent «Dieu»,
mais nous ne pouvons pas discerner qui ils désignent,
car il y a une multitude d'objets auxquels ce nom est appliqué.
L'apôtre dit: «il existe réellement plusieurs
dieux et plusieurs seigneurs» (1 Corinthiens 8: 5).
Pour le moment, nous laisserons de côté le quatrième
commandement. Le cinquième contient les mots «Jéhova»
et «Dieu», mais ils ne sont pas définis,
et les cinq préceptes restants, ne nomment pas Dieu.
Avec la seule partie de la loi que nous avons examinée,
il serait impossible de convaincre un idolâtre de son
erreur. L'adorateur de statues pourrait dire: «L'idole
qui est devant moi est mon dieu, son nom est dieu, et ce sont
ses préceptes.» Celui qui adore les astres pourrait
dire: «Le soleil est mon dieu, et je l'adore en accord
avec cette loi.» De telle façon que sans le quatrième
commandement, le Décalogue est nul et caduc, pour définir
le culte qui doit être attribué au vrai Dieu.
Mais
ajoutons maintenant le quatrième commandement, rendons
à la loi ce précepte que beaucoup considèrent
comme supprimé, et voyons quelle est la situation.
Examinons ce commandement qui contient la déclaration:
«Car en six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre
et la mer, et tout ce qui y est contenu», et nous voyons
tout de suite que nous sommes en train de lire les commandements
de Celui qui créa toutes les choses. Le soleil, n'est
donc pas le Dieu du Décalogue. Le vrai Dieu est celui
qui fit le soleil. Aucun objet dans le ciel ou sur la terre
représente celui qui exige ici l'obéissance,
parce que le Dieu de cette loi est Celui qui fit toutes les
choses créées. Nous avons maintenant une arme
contre l'idolâtrie. Cette loi ne peut déjà
plus s'appliquer aux «faux dieux qui n'ont point fait
les cieux et la terre» (Jérémie 10: 11).
L'Auteur de cette loi a déclaré qui il est,
l'étendue de son royaume, et son droit à gouverner;
parce que tout être créé doit reconnaître
tout de suite, que Celui qui est le Créateur de toutes
choses, à le droit d'exiger l'obéissance de
toutes ses créatures. De façon qu'en ayant le
quatrième commandement à sa place, ce document
admirable qu'est le Décalogue, l'unique document existant
parmi les hommes écrit du doigt de Dieu, porte une
signature, il porte quelque chose qui le rend intelligible
et authentique; il porte un sceau. Mais sans le quatrième
commandement, la loi est incomplète et n'a aucune autorité.
De
la logique qui précède, il est évident
que le quatrième commandement constitue le sceau de
la loi de Dieu, ou le sceau de Dieu. Les Ecritures ajoutent
leur témoignage à cette conclusion.
Nous
avons déjà vu que dans la Bible on utilise comme
synonymes les mots «signe», «sceau»
et «marque». Le Seigneur dit expressément
que le Sabbat est un signe entre lui et son peuple. «Vous
ne manquerez pas d'observer mes Sabbats, car ce sera entre
moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on
connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie»
(Exode 31: 13). Le même fait est répété
dans Ezéchiel 20: 12, 20. Là, le Seigneur dit
à son peuple que le but de l'observation du Sabbat
était de leur faire savoir qu'Il est le vrai Dieu.
C'est comme si Dieu avait dit: «Le Sabbat est un sceau.
Pour ma part, c'est le sceau de mon autorité, le signe
que j'ai le droit d'exiger l'obéissance; de votre part,
il est le signe que vous m'acceptez comme votre Dieu.»
Si
quelqu'un disait que ce principe ne peut s'appliquer actuellement
aux chrétiens, car le Sabbat était seulement
un signe entre Dieu et les Juifs, il suffirait de répondre
que les termes «Juifs» et «Israël»
dans le vrai sens biblique ne se limitent pas à la
postérité littérale d'Abraham. Ce patriarche
fut choisi au début, parce qu'il était l'ami
de Dieu tandis que ses parents étaient idolâtres.
Ses descendants furent choisis comme enfants de Dieu, gardiens
de Sa loi et dépositaires de Sa vérité,
parce que tous les autres peuples avaient apostasié.
Ces paroles relatives au Sabbat leur furent adressées
tandis quils avaient lhonneur davoir été
ainsi séparés de tous les autres peuples. Mais
quand le mur de séparation fut abattu et que les Gentils
furent invités à participer aux bénédictions
dAbraham, tous les fils de Dieu, Juifs et Gentils, entrèrent
dans une relation nouvelle et plus étroite avec Dieu
par son Fils, et ils sont maintenant décrits par des
expressions comme celles-ci: «Le Juif, cest celui
qui lest intérieurement,» et «voici
vraiment un Israélites» (Romains 2:29; Jean 1:47).
Ces déclarations sappliquent à tous ceux
qui remplissent les conditions qui y sont exposées,
parce quils ont autant doccasion de connaître
le Seigneur que Son peuple de lantiquité.
Donc,
le Seigneur considère le Sabbat du quatrième
commandement comme un signe entre Lui et Son peuple, ou le
sceau de Sa loi pour tous les temps. Celui qui observe ce
commandement démontre quil adore le véritable
Dieu. Dans ce même commandement, Dieu se fait connaître
comme notre Gouverneur légitime, puisquIl est
notre Créateur.
En
harmonie avec cette idée, il faut noter le fait significatif
que lorsque les écrivains sacrés veulent faire
une distinction entre le vrai Dieu et les faux dieux dont
la description est équivoque, ils invoquent les grands
faits de la création sur laquelle se base le quatrième
commandement (Voir 2 Rois 19:15; 2 Chroniques 2:12; Néhémie
9:6; Psaume 96:5; 115:4-7, 15; 121:2; 124:8; 134:3; 146:6;
Esaïe 37:16; 42:5; 44:24; 45:12; 51:13; Job 9:8; Jérémie
10:10-12; 32:17; 51:15; Actes 4:24; 14:15; 17:23, 24; Apoc.
4:11).
Notez
bien que le même groupe qui, dans Apocalypse 7, porte
le sceau du Dieu vivant sur leurs fronts, nous est présenté
une autre fois dans Apocalypse 14:1, comme ayant le nom du
Père sur leurs fronts. Ceci nous donne une bonne preuve
que «le sceau du Dieu vivant» et «le nom
du Père» sont utilisés comme synonymes.
La chaîne des évidences se complète quand
on vérifie que le quatrième commandement qui
est, comme nous lavons démontré, le sceau
de la loi, est mentionné par le Seigneur comme quelque
chose qui contient Son nom. La preuve de ceci se voit dans
Deutéronome 16:6: «Mais cest dans le lieu
que choisira lÉternel, ton Dieu, pour y faire
résider son nom, que tu sanctifieras la Pâque.»
Qu'y avait-il dans le lieu où la Pâque était
sacrifiée? Cest là quétait
le sanctuaire qui contenait dans son lieu très saint
larche avec les dix commandements, le quatrième
lidentifiait comme Dieu véritable, et contenait
son nom. Partout où était le quatrième
commandement, là se trouvait le nom de Dieu, et il
était le seul auquel le langage de ce passage pouvait
sappliquer (Voir Deutéronome 12:5, 11, 21; 14:23,
24).
Le
scellement.--Maintenant que nous avons vérifié
que le sceau de Dieu est le saint Sabbat, par lequel Son nom
est identifié, nous sommes préparés à
procéder à lapplication des passages que
nous étudions. Les scènes introduites dans les
versets que nous considérons, les quatre vents qui
vont souffler, pour précipiter les guerres et langoisse
sur la terre, et le fait que cette oeuvre destructrice est
retenue jusquà ce que les serviteurs de Dieu
soient scellés, tout ceci nous rappelle comment les
maisons des Israélites furent marquées avec
le sang de lagneau pascal et laissées de côté
par lange qui parcourait le pays pour tuer les premiers-nés
de lÉgypte (Exode 12). Souvenons-nous aussi de
la marque que lhomme portant une écritoire plaçait
sur tous ceux qui devaient être pardonnés par
ceux qui suivaient avec leurs armes de carnage (Ezéchiel
9). Nous concluons que le sceau de Dieu placé sur Ses
serviteurs est une marque distinctive, ou caractéristique
religieuse, qui les exemptera des jugements de Dieu qui tomberont
sur les impies autour deux.
Ayant
trouvé le sceau de Dieu dans le quatrième commandement,
nous nous interrogeons: Lobservation de ce commandement
implique-t-elle une particularité dans les pratiques
religieuses? Oui, et elle est très remarquable. Cest
un des faits les plus singuliers de lhistoire religieuse
que, à une époque où la lumière
de lÉvangile brille si intensément, quand
linfluence du christianisme est si puissante et si étendue,
une des pratiques les plus particulières quune
personne puisse adopter, une des croix les plus lourdes qui
puisse être portée, cest la simple observation
du quatrième commandement de la loi de Dieu. Ce précepte
veut que le septième jour de la semaine soit observé
comme jour de repos du Seigneur; tandis que la presque totalité
de la chrétienté, sous les influences combinées
du paganisme et de la papauté, sest laissée
séduire et garde le premier jour. Il suffit quune
personne commence à observer le jour ordonné
par le commandement pour quimmédiatement elle
soit signalée comme étant particulière.
Elle est distincte de ceux qui professent appartenir au monde
religieux ou séculaire.
Nous
concluons que lange qui monte du côté du
soleil levant et tient le sceau du Dieu vivant, est un messager
divin chargé dune réforme qui doit être
réalisée parmi les hommes quant à lobservation
du Sabbat du quatrième commandement. Les agents de
cette oeuvre sur la terre sont donc les ministres de Christ,
parce que la mission dinstruire leurs semblables dans
les vérités de la Bible a été
confiée aux hommes. Mais comme lordre règne
dans lexécution de tous les conseils divins,
il nest pas improbable quun ange littéral
ait à sa charge la direction de cette réforme.
Nous
avons noté que la chronologie de cette oeuvre la situe
à notre époque. Ceci ressort davantage par le
fait que dans la scène suivant le scellement des serviteurs
de Dieu, ils se présentent devant le trône avec
des palmes de victoire dans les mains. Le scellement est donc
la dernière oeuvre qui est faite en leur faveur avant
leur libération de la destruction qui sabat sur
le monde lors du second avènement.
Identité
de lange qui scelle.--Dans Apocalypse 14, la même
oeuvre nous est présentée sous le symbole dun
ange qui volait par le milieu du ciel avec lavertissement
le plus terrible qui soit jamais tombé dans les oreilles
humaines. Bien que nous parlerons plus en détail de
ceci quand nous arriverons à ce chapitre, nous nous
référons maintenant à sa proclamation
parce que cest la dernière oeuvre qui doit être
réalisée pour le monde, avant la venue de Christ,
événement qui vient après dans cette
prophétie, proclamation qui doit être synchronisée
avec loeuvre présentée ici dans Apocalypse
7:1-3. Lange qui a le sceau du Dieu vivant est donc
le même que le troisième ange dApocalypse
14.
Cette
opinion donne de la force à lexposition antérieure
du sceau. Comme résultat du scellement dApocalypse
7, un certain groupe est scellé du sceau du Dieu vivant,
tandis que comme résultat du message du troisième
ange dApocalypse 14, un groupe de personnes obéit
à tous les «commandements de Dieu» (Apocalypse
14:12). Le quatrième commandement du Décalogue
est le seul que le monde chrétien viole ouvertement
et enseigne les hommes à violer. Que ceci soit la question
vitale que ce message implique, est quelque chose qui découle
du fait que lobservation des commandements, le jour
du Seigneur inclus, est ce qui distingue les serviteurs de
Dieu de ceux qui adorent la bête et reçoivent
sa marque. Comme nous le démontrerons plus en avant,
cette marque est lobservation dun faux jour de
repos.
Après
avoir noté ainsi brièvement les principaux détails
du sujet, nous arrivons maintenant au plus surprenant de tous.
En accord avec largument chronologique précédent,
nous découvrons que cette oeuvre est en train de saccomplir
maintenant devant nos yeux. Le message du troisième
ange est déjà en train dêtre proclamé.
Lange qui monte du côté du soleil levant
est en train daccomplir sa mission. La réforme
relative à la question du jour du repos a déjà
commencé; et en toute certitude, bien que dune
façon silencieuse, elle fait son chemin sur la terre.
Elle est destinée à agiter tout pays qui reçoit
la lumière de lÉvangile, et elle aura
pour résultat un peuple préparé pour
la venue rapide du Sauveur et scellé pour son royaume
éternel. Le scellement des serviteurs de Dieu, par
lange mentionné au verset 3, se produit donc
en reconnaissance de leur fidélité à
lobservation de la loi de Dieu, laquelle est identifiée
par le quatrième commandement comme Créateur
du ciel et de la terre, et comme Celui qui a établi
le repos du septième jour en commémoration de
cette grande oeuvre.
La
rétention des quatre vents.--Encore une seule question
et nous laisserons ces versets sur lesquels nous nous sommes
tant étendus. Avons-nous vu, parmi les nations, un
mouvement qui indiquerait que le cri de lange qui monte
ait reçu une réponse? «Ne faites point
de mal» par le souffle des vents «jusquà
ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs
de notre Dieu». Il est vrai que le temps pendant lequel
les vents sont retenus ne peut être une période
de paix réelle. Il ne correspondrait pas à la
prophétie, car pour quil soit évident
que les vents sont retenus, il doit y avoir des troubles,
de lagitation, de la colère et des jalousies
entre les nations, avec des explosions occasionnelles, comme
des rafales de vent qui échappent à une tempête
prisonnière. Ces explosions doivent être dominées
de façon inespérée. De cette façon,
et seulement ainsi, il serait évident pour celui qui
observe les événements à la lumière
de la prophétie que pour un motif la main contenante
du Tout-Puissant pèse sur les éléments
en lutte. Tel a été laspect de notre époque.
Des complications inattendues sont apparues les unes après
les autres, pour jeter le monde dans une confusion apparemment
inextricable et menaçaient de produire une guerre immédiate
et épouvantable, quand soudain et inexplicablement
tout redevenait calme. Dans la dernière partie du XIXe
siècle on a vu des exemples notables de cette coïncidence
dans la conclusion soudaine de la guerre franco-allemande
en 1871, la guerre ruso-turque en 1878, et la guerre hispano-américaine
en 1898.
Ensuite
il y eut, durant la première partie du siècle
présent la première Guerre Mondiale pendant
laquelle les quatre vents furent autorisés à
souffler sur une grande partie du monde. Beaucoup décrivains
déclarèrent que cétait lHarmaguédon
de lApocalypse. Avec le passage du temps, il sembla
que cette grande conflagration allait consumer le monde entier,
sans lui laisser de racine ou de branche. Mais, soudain, lange
cria: «Retenez-vous», parce que le scellement
nest toujours pas terminé. Le 11 Novembre 1918,
les quatre anges arrêtèrent les vents de la lutte,
et un monde malade de guerre, fou de la terreur de quatre
années de boucherie, se réjouit à nouveau
dune apparente paix et sécurité.
Larmistice
fut acclamé comme le début dun âge
dor et de paix, de prospérité et de bonne
volonté entre les hommes, car cette guerre navait-elle
été livrée pour en terminer avec les
guerres? Des millions de personnes crurent que jamais plus
une autre guerre aurait lieu, que le genre humain avait appris
sa leçon. La paix nétait-elle pas plutôt
due à la main de Dieu qui intervenait dans les affaires
des nations pour faciliter la fin de la grande oeuvre décrite
par les paroles de lange enregistrées dans le
verset 3 du chapitre que nous considérons: «jusquà
ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs
de notre Dieu»?
La
période comprise entre larmistice de 1918 et
léclatement de la seconde Guerre Mondiale fut
loin dêtre pacifique, car lAlmanach Mondial
présente, durant ce laps de temps, une liste dau
moins 17 conflits qui affectèrent quatre continents.
Beaucoup de ces explosions menacèrent datteindre
de sérieuses proportions. Mais chaque fois que le monde
affligé commençait à craindre lextension
de ces conflits, les difficultés se résolvaient
de façon inespérée. Lange intervint-il
en faveur de la paix?
Ensuite,
dune manière soudaine, les quatre anges lâchèrent
à nouveau les vents et ceux-ci prirent la vitesse dun
tourbillon dans un conflit dévastateur global que nous
appelons la seconde Guerre Mondiale, et presque le monde entier
se vit affecté. Cette lutte dépasse de beaucoup
la première, par son amplitude et les épouvantables
déprédations quelle lâcha sur tout
ce que lhumanité apprécie.
Nous
ne pouvons pas comprendre ni expliquer le flux et le reflux
de ces courants de guerre et de paix, si ce nest par
la révélation de Jésus-Christ donnée
au prophète Jean, telle quelle est enregistrée
dans ces versets. Quand il convient aux plans et aux desseins
de Dieu de laisser souffler les vents des luttes, alors la
nature humaine irrégénérée par
la grâce de Dieu agit sans frein. Mais quand Il dit:
«Assez», lange crie: «retenez-vous,
retenez-vous, retenez-vous, retenez-vous», et la lutte
cesse afin que loeuvre de Dieu puisse agir. Il en sera
ainsi, jusquà la grande consommation du plan
du salut.
Te
sens-tu, ami lecteur, affligé par lagitation
et la confusion quil y a parmi les nations? Désires-tu
savoir ce que signifie tout ceci? Tu trouveras la réponse
dans le tableau présenté dans ces versets: «le
Très-Haut domine sur le règne des hommes»
et Il «le donne à qui Il lui plaît»
(Daniel 4:32). Au moment quIl choisira, Il fera «cesser
les combats jusquau bout de la terre.» (Psaume
46: 9).
VERS.
4-8: «4 Et jentendis le nombre de ceux qui avaient
été marqués du sceau, cent quarante-quatre
mille, de toutes les tribus des fils dIsraël: 5
de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau;
de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze
mille; 6 de la tribu dAser, douze mille; de la tribu
de Nephthali, douze mille; 7 de la tribu de Manassé,
douze mille; de la tribu de Siméon, douze mille; de
la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu dIssacar,
douze mille; 8 de la tribu de Zabulon, douze mille; de la
tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze
mille marqués du sceau.»
Le
nombre de ceux qui doivent être scellés.--Ici,
on nous présente le nombre de ceux qui doivent être
scellés: 144 000. Par le fait quil y ait douze
mille scellés de chacune des douze tribus, certains
en ont déduit que cette oeuvre a dû être
réalisée il y a longtemps, au moins, au début
de lère chrétienne, quand ces douze tribus
avaient une existence littérale. Ils ne peuvent pas
comprendre comment cette prophétie peut sappliquer
à notre époque, quand tout trait de distinction
entre ces tribus a disparu depuis longtemps et a été
effacé complètement. Nous recommandons à
ces personnes de prendre note du langage employé au
début de lépître de Jacques: «Jacques,
serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux
douze tribus qui sont dans la dispersion, salut!Mes frères,
regardez comme un sujet de joie complète les diverses
épreuves. » Ceux auxquels Jacques sadresse,
sont des croyants chrétiens, car ils sont frères.
Certains sétaient convertis du paganisme et dautres
du judaïsme, et cependant, il les inclut tous dans les
douze tribus. Comment est-ce possible? Paul lexplique
dans Romains 11:17-24. Dans limage vivante de la greffe
que lapôtre introduit ici, le bon olivier représente
Israël.
Certaines
des branches les descendants naturels dAbraham-
furent coupées à cause de leur incrédulité
concernant le Christ. Par la foi en Christ, les greffons de
lolivier sauvage les Gentils- sont greffés
sur le bon olivier, et cest ainsi que les douze tribus
se perpétuent. Nous trouvons ici une explication du
langage de Paullui-même: «tous ceux qui descendent
dIsraël ne sont pas Israël,» et «le
Juif, ce nest pas celui qui en a les dehors;... mais
le Juif, cest celui qui lest intérieurement.»
(Romains 9:6-8; 2:28, 29). Nous trouvons aussi, sur les portes
de la Nouvelle Jérusalem, qui est une ville du Nouveau
Testament, ou chrétienne, les noms des douze tribus
des fils dIsraël. Sur les fondements de cette ville
les noms des douze apôtres de lAgneau sont inscrits
(Apocalypse 21: 12-14).
Si
les douze tribus appartenaient exclusivement à lère
judaïque, lordre le plus naturel aurait été
que leurs noms soient écrits sur les fondements, et
ceux des douze apôtres sur les portes; mais non, les
noms des douze tribus sont sur les portes. Comme à
travers ces portes, qui portent ces inscriptions, toutes les
armées des rachetés sortiront et entreront,
ainsi, tous les rachetés seront comptés comme
appartenant à ces douze tribus, sans considérer
si, sur cette terre, ils furent juifs ou gentils.
Il
faut noter que lénumération des tribus
diffère ici de celle donnée ailleurs. Dans le
passage que nous étudions, on omet Éphraïm
et Dan, et on met à leur place, Lévi et Joseph.
Les commentateurs expliquent lomission de Dan par le
fait que cette tribu était celle qui sadonna
le plus à lidolâtrie (Voir Juges 8). La
tribu de Lévi occupe ici sa place avec le reste, parce
que dans la Canaan céleste les raisons qui les empêchaient
davoir un héritage nexisteront pas. Joseph
est probablement substitué à Éphraïm,
car il semble que cétait un nom qui sappliquait
ou à la tribu dÉphraïm ou à
celle de Manassé (Nombres 13:11).
Douze
mille de chacune des douze tribus sont scellés, et
ceci démontre que ce ne sont pas tous ceux qui dans
les registres célestes avaient une place parmi les
douze tribus, quand loeuvre du scellement commence,
qui résistèrent à lépreuve
et furent finalement vainqueurs, parce que les noms déjà
inscrits dans le livre de la vie peuvent avoir été
effacés si les personnes qui les portent ne sont pas
vainqueurs (Apocalypse 3:5).
VERS.
9-12: «9 Après cela, je regardai, et voici, il
y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter,
de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute
langue. Ils se tenaient devant le trône et devant lAgneau,
revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs
mains. 10 Et ils criaient dune voix forte, en disant:
Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur le trône,
et à lAgneau. 11 Et tous les anges se tenaient
autour du trône et des vieillards et des quatre êtres
vivants; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant
le trône, et ils adorèrent Dieu, en disant: 12
Amen! La louange, la gloire, la sagesse, laction de
grâces, lhonneur, la puissance, et la force, soient
à notre Dieu, aux siècles des siècles!
Amen.»
Une
fois le scellement terminé, Jean contemple une innombrable
multitude qui, en extase, adore Dieu devant son trône.
Cette vaste multitude est constituée, sans lombre
dun doute, par les sauvés de toute nation, tribu
et langue qui ont été ressuscités lors
de la seconde venue de Christ, ce qui démontre que
le scellement est la dernière oeuvre réalisée
en faveur du peuple de Dieu avant la translation.
VERS.
13-17: «13 Et lun des vieillards prit la parole,
et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches,
qui sont-ils, et doù sont-ils venus? 14 Je lui
dis: Mon Seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux
qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé
leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de lAgneau.
15 Cest pour cela quils sont devant le trône
de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui
qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux;
16 ils nauront plus faim, ils nauront plus soif,
et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. 17
Car lAgneau qui est au milieu du trône les paîtra
et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera
toute larme de leurs yeux.»
Un
groupe spécial.--Les questions posées par lun
des vieillards à Jean: «Ceux qui sont revêtus
de robes blanches, qui sont-ils, et doù sont-ils
venus?» considérées en relation avec la
réponse de Jean: «Mon Seigneur, tu le sais,»
impliquent que Jean ne le savait pas, et elles sembleraient
illogiques si elles se référaient à toute
la grande multitude quil avait devant lui. Parce que
Jean savait qui elle était et doù elle
était venue, puisquil venait de dire quelles
étaient les personnes rachetées bien sûr-
de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute
langue. Jean aurait pu répondre: ce sont les rachetés
de toutes les nations de la terre. Aucun groupe ne nous est
présenté, auquel on ferait naturellement allusion
dune façon spéciale, si ce nest
celui mentionné dans la première partie du chapitre:
les 144 000. En fait, Jean avait vu les membres de ce groupe
dans leur état mortel, quand ils étaient en
train de recevoir le sceau du Dieu vivant parmi les scènes
tumultueuses des derniers jours; mais tandis quils sont
parmi la multitude des rachetés, la transition est
si grande et la condition dans laquelle ils se trouvent maintenant
est si différente, quil ne les reconnaît
pas comme étant le groupe spécial de ceux dont
il a vu le scellement sur la terre. Les caractéristiques
suivantes semblent sappliquer de façon spéciale
à ce groupe:
Ils
viennent de la grande tribulation.--En fait, bien que tous
les chrétiens, jusquà un certain point,
doivent passer «par beaucoup de tribulations...»
pour «entrer dans le royaume de Dieu» (Actes 14:22),
ceci sapplique dans un sens tout spécial aux
144 000. Ils passent par lépoque «de détresse,
telle quil ny en a point eu depuis que les nations
existent » (Daniel 12:1). Ils expérimentent la
terreur mentale du temps dangoisse de Jacob (Jérémie
30:4-7). Ils doivent subsister sans Médiateur durant
les scènes terribles des sept dernières plaies,
qui sont la manifestation de la colère de Dieu versée
sans mélange sur la terre, comme nous pouvons le voir
dans Apocalypse 15 et 16. Ils passent par lépoque
de tribulation la plus sévère que le monde ait
connue, mais ils triomphent finalement et ils sont libérés.
Ils
portent des robes blanches.--«Ils ont lavés leurs
robes, et ils les ont blanchies dans le sang de lAgneau».
La dernière génération reçoit
des conseils très énergiques sur la nécessité
dobtenir le vêtement blanc (Apocalypse 3: 5, 18).
Les 144 000 refusent de violer les commandements de Dieu (Apocalypse
14:1, 12). On verra quils basèrent leur espérance
de la vie éternelle sur les mérites du sang
versé par leur divin Rédempteur, et quils
ont fait de Lui la source de leur justice. Laffirmation
quils ont lavé leurs robes et les ont blanchies
dans le sang de lAgneau a une force particulière.
Ils
sont appelés prémices.--Le verset 15 décrit
le poste dhonneur quils occupent dans le royaume,
et combien ils sont proches de Dieu. Ailleurs, ils sont appelés
«prémices pour Dieu et pour lAgneau»
(Apocalypse 14:4).
Ils
nauront plus faim.--Dans le verset 16, on dit quils
«nauront plus faim, ils nauront plus soif».
Ceci démontre quil y eut un moment où
ils eurent faim et soif. A quoi ceci, se réfère-t-il?
Comme il est sans doute fait allusion à quelque chose
quils expérimentèrent dune manière
toute spéciale, ne sagirait-il pas des épreuves
quils souffrirent pendant le temps dangoisse,
surtout durant la chute des sept plaies? A ce moment là,
les justes se verront réduits au pain et à leau,
mais ces choses leur serontassurées (Esaïe 33:16),
et ils auront le nécessaire pour subsister. Cependant,
ne se peut-il pas que, lorsque les pâturages seront
desséchés, que les arbres fruitiers et la végétation
auront disparus (Joël 1:18-20), les fleuves et les sources
deau deviendront du sang (Apocalypse 16:4-7), pour réduire
au minimum leur relation avec la terre et les choses terrestres,
les saints qui vivront à ce moment-là, auront
à souffrir occasionnellement les extrêmes de
la faim et de la soif? Mais une fois le royaume obtenu, «ils
nauront plus faim, ils nauront plus soif.»
Le
prophète continue: «le soleil ne les frappera
point, ni aucune chaleur». Les 144 000 traversent la
période durant laquelle le soleil reçoit le
pouvoir de «brûler les hommes par le feu»
(Apocalypse 16: 8, 9). Bien quils sont protégés
des effets meurtriers du soleil sur les impies qui les entourent,
nous ne pouvons pas supposer que leur sensibilité se
soit émoussée au point que la chaleur terrible
les laisse insensibles. Non; et quand ils entrent dans les
champs de la Canaan céleste, ils seront préparés
à apprécier la promesse divine que le soleil
ne leur fera aucun mal.
LAgneau
les paîtra.--Un autre témoignage qui sapplique
au même groupe et en même temps dit que ceux qui
«suivent LAgneau partout où il va»
le composent (Apocalypse 14:4). Ces deux expressions montrent
létroite et divine communion à laquelle
le Rédempteur les admet.
Dans
le beau passage suivant, le Psalmiste semble faire allusion
à la même promesse: «Ils se rassasient
de labondance de ta maison, et tu les abreuves au torrent
de tes délices» (Psaume 36:9). La phraséologie
de cette promesse faite aux 144 000 se trouve aussi partiellement
dans une prophétie glorieuse de la plume dÉsaïe:
«Il anéantit la mort pour toujours; le Seigneur,
lÉternel, essuie les larmes de tous les visages,
il fait disparaître de toute la terre lopprobre
de son peuple; car lÉternel a parlé»
(Ésaïe 25:8).