Ellen WHITE

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J.N. Andrews

LE PREMIER MESSAGE

LE TEMPS OU CE MESSAGE DOIT ÊTRE PROCLAME

 

Quiconque lira attentivement les proclamations refermées dans le quatorzième chapitre de l'Apocalypse, ne manquera pas d'être frappé de leur grande importance. Quelle que soit la période, dans l'histoire de l'Eglise, où ces proclamations seront prêchées, elles devront de leur nature, constituer le sujet d'un intérêt spécial au temps de leur accomplissement. Quand les anges de ce chapitre seront envoyés de Dieu pour annoncer aux nations de la terre que l'heure de son jugement est venue, pour proclamer la chute de Babylone, et prononcer contre les adorateurs de la bête la menace la plus terrible qui soit contenue dans la Bible, nul ne pourra dédaigner leur œuvre, ou traiter leurs avertissements comme étant non essentiels, sans s'exposer à faire la perte de son âme. S'il était seulement possible de démontrer que ces avertissements furent adressés à nous, la prudence expliquerait que nous examinassions ce sujet avec une attention sérieuse. Mais si ce point peut être prouvé par des témoignages décisifs, il est certains que nous ne pouvons pas être trop attentifs à ces avertissements. Il y en a qui soutiennent que ces anges doivent faire entendre leur voix d'alarme dans l'âge futur, c'est à dire dans période postérieure au second avènement. Une autre classe essaie de montrer que ces anges ont fait leur œuvre dans le passé: que le premier ange a commencé son œuvre au temps des apôtres, le deuxième au temps de Luther, et le troisième a une époque plus avancée.

Les raisons suivantes nous empêchent de faire une application de cette prophétie à une période postérieure à la seconde venue du Christ :

1) Une telle application représenterait l'ange ayant l'Evangile éternel afin d'évangéliser à toute nation, tribu et langue, comme étant un ange venant du ciel avec un autre Evangile, Gal.1 : 8 ; car la mission apostolique ne devait s'étendre que jusqu'à la moisson, qui est la fin du monde. Math 28: 19, 20; 24:14; 13:24-30, 36-43. Paul a pris part à cette mission, 1 Tim.1 :11, et il en déclare ainsi le sens : Dieu " annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils se repentent : parce qu'il a arrêté un jour auquel il doit juger selon la justice le monde universel " Actes 17 :30, 31. La mission apostolique ne s'étend que jusqu'à la fin, au jour dans lequel Dieu jugera le monde par Jésus-Christ. Un Evangile prêché en ce jour là serait un autre Evangile sans Sauveur. Certes ceci montrerait que l'ange d'Apocalypse 14 :6,7 est vraiment l'ange sur lequel repose l'anathème de Paul dans Gal 1:8.

2) Le deuxième ange annonce la chute de Babylone. Verset 8. Après cette proclamation une voix du ciel dit: " Sortez de Babylone, mon peuple." Apoc.18: 1-4. Afin que l'absurdité de placer cette transaction après le second avènement soit clairement discernée, lisez 1 Thess.4: 16,17. Ce passage montre clairement que quand le Christ viendra tous ses saints seront enlevés, et iront à sa rencontre dans l'air, pour être toujours avec lui. Le Seigneur mènera t-il son peuple à Babylone ? Jamais. Il dit: "Je vais vous préparer le lieu. Et quand je m'en serais allé, et que je vous aurais préparé le lieu, je retournerais, et je vous prendrais avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi." Jean 14: 2 ,3. Donc le Seigneur n'aura pas l'occasion d'appeler son peuple hors de Babylone après le second avènement; car ses enfants seront toujours avec lui après cet avènement.

3) Voyons maintenant si le message du troisième ange peut, avec quelque convenance, être appliqué à l'âge futur ? Ceux qui compareront, Apoc. 14:9-12; 13: 11-17, verront aisément que la voix d'alarme du troisième ange a rapport aux scènes affreuses qui auront lieu lorsqu'on commandera aux hommes d'adorer la bête et son image sous peine de mort. Mais si proclamation du troisième ange a rapport à la période qui doit suivre le second avènement, alors cette terrible persécution du peuple de Dieu doit avoir lieu après la venue de Christ. Et quel triste aspect le règne futur des saints nous présente, si Apoc. 13 :11-17 doit être accompli en ce temps-là. Mais en consultant Apoc.20 :4-6, il sera facile de voir que la période de triomphe de la bête et de son image, dans laquelle la marque de la bête sera enjointe, doit précéder le règne millénaire des saints. Et quand ce règne des saints commencera, le triomphe de la bête sera passé.
Sans doute la bête représente le pouvoir papal, c'est à dire les dix royaumes dont le pape a été le chef. Apoc. 1: 1-10; Dan. 7: 8, 20, 21, 24, 26. Mais en examinant 2 Thess.2, nous voyons que la papauté doit être détruite par l'illustre avènement de Christ. De plus nous voyons dans Apoc.19 :19-21, que le renversement final de la bête et du faux prophète ou de la bête à deux cornes, a lieu dans la bataille du grand jour du Dieu Tout Puissant, en connexion immédiate avec le second avènement. Par ces témoignages décisifs nous établissons le fait que la bête sera détruite à la seconde venue du Christ. Nous demandons donc : Comment les hommes pourront-ils être en danger d'adorer la bête lorsqu'elle n'existera plus? Dieu n'enverra jamais un ange pour avertir les hommes contre l'adoration de la bête quand cette bête aura cessé d'exister.
Le langage du verset 2 : "Ici est la patience des saints", est suffisant pour renverser l'idée que ces messages seront prêchés après la venue de Christ. Les passages suivants enseignent clairement que c'est dans le temps actuel, et non dans la période de la glorieuse récompense, que les saints ont besoins de patience. "Vous avez besoins de patience, afin qu'après avoir fait la volonté de Dieu, vous receviez l'effet de sa promesse". Héb. 10: 36. "Possédez vos âmes par votre patience". Luc. 21: 19. "Or donc, mes frères, attendez patiemment jusqu'à la venue du Seigneur". Jacq.5:7. Les saints auront-ils besoins de patience dans le royaume de Dieu ? Seront-ils dans la nécessité de posséder leurs âmes par leur patience après qu'ils auront reçu l'effet de la promesse, même la vie éternel ? 1 Jean 2: 25. C'est la tribulation qui produit la patience. Rom. 5: 3; Jacq. 1:2,3. Les saints auront-ils des tribulations après qu'ils auront été rendus immortels, et qu'ils auront été couronnés d'une joie éternelle ? Non, jamais. Esa.25: 8, 9; 35: 10, Apoc7: 13-17. Mais les saints ont besoin de patience au temps où le message de troisième ange est proclamé. Donc se message n'appartient pas à l'âge futur.
Mais le verset 12 termine ainsi : " Ici sont ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus ". IL est évident que ceci à trait à la période où la dernière Eglise est trouvée gardant les commandements de Dieu, tandis qu'elle est exposée à la colère du dragon, Apoc 12: 17, et qu'il ne s'agit pas ici de la période où les observateurs des commandements seront entrés par la porte dans la Sainte Cité. Apoc 22: 14. Le verset en question réfère au temps où les saints vivent de leur foi, Héb 10: 38, 39, et non à la période où ils auront reçu la fin de leur foi, le salut de leur âmes. 1 Pier1:9
Mais le verset 13, qui prononce une bénédiction sur les morts qui dorénavant meurent au Seigneur, c'est à dire sur ceux qui meurent au Seigneur au temps où le message du troisième ange est proclamé, présente un témoignage qu'il sera difficile d'éluder. Ce texte démontre que cette partie de la vision de Jean a rapport à une période qui doit précéder la première résurrection; car les saints ne pourront points mourir après qu'ils auront été rendus immortels. 1 Cor. 15: 51-56. Notre Seigneur certifie qu'ils "ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront semblables aux anges, et qu'ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection".
Luc 20 : 36. S'il y en a qui sont disposés à placer ces messages dans le jour même de Dieu, qu'ils lisent soigneusement les passages suivants: Math 24: 37-39; Luc 17: 26-30; Gen 7: 21, 22; Luc 21: 35; Ps 2: 6-9; Apoc 2: 26, 27; 19: 11-21; 22: 11, 12 ; 2 Thess 1: 6-10.

La question qui doit maintenant nous occuper se rapporte au passé. Ces messages n'ont-ils pas été accomplis par l'église dans des siècles passée ? Nous ne le pensons point. Si une telle proclamation avait été faite dans des siècles passés, elle aurait été fausse. Cette proposition est soutenue par des raisons solides:
1) Il n'est aucunes partie de la Bible sur laquelle un telle message aurait pu être fondé. Donc si une telle proclamation eût été faite, elle aurait été sans fondement scripturaire, et par conséquent elle n'aurait point été du ciel.
2) Elle aurait été en opposition directe à ces écritures qui placent le jugement, et l'avertissement qui concernent son approche dans la période de la dernière génération. Nous présenterons bientôt les écritures qui soutiennent ces deux raisons.
3) L'histoire du passé prouve clairement que l'heure du jugement de Dieu n'est point arrivée dans un âge reculé du passé.
4) L'application de cette proclamation à des siècles passés serait encore fausse, même si cette proclamation était limitée à Babylone. Car Apoc. 18: 8-10 montre pleinement que l'heure du jugement de Babylone est dans le futur. Il est donc certain que l'ange chargé de faire la proclamation concernant l'heure du jugement de Dieu, n'a pas fait cette proclamation à une époque où elle aurait été non seulement dépourvue de tout appui scripturaire, mais encore directement opposée au témoignage décisif de la Parole de Dieu.
5) Les prophéties qui nous donne le temps du jugement, et qui présentent la succession des événements conduisant à ce grand événement devaient être fermées et cachetées jusqu'au temps déterminé, ou au temps de la fin, traduction anglaise. Nous renvoyons le lecteur surtout aux prophéties de Daniel. Voyez chapitres 8: 17; 26: 12: 4, 9. Ainsi il est évident que Dieu a réservé cet avertissement pour la génération qui seule en aura besoin. L'avertissement de Noé touchant le déluge fut applicable seulement à ceux qui furent témoins du déluge; de même l'avertissement concernant le jugement est applicable seulement à la génération vivant dans les dernier jours.
6) La Bible place ces messages dans la période qui doit immédiatement précéder le second avènement, et nous avertit clairement contre une proclamation touchant la proximité du jugement qui serait faite avant ce temps.

La seconde épître aux Thessaloniciens semble enseigner que l'Eglise de Thessalonique
Avait reçue l'idée que Christ viendrait en jugement de son temps. Aussi voyons-nous dans cet épître que Paul trouva qu'il était nécessaire de parler clairement sur le temps de la venue de Christ. Il dit que la venue de Christ en jugement ne pouvait point avoir lieu avant la grande apostasie, avant que l'homme de péché, comme résultat de cette apostasie fût révélé ; lequel devait se faire passer pour un Dieu, et s'élever contre tout ce qui est nommé Dieu, ou qu'on adore. Il est très certains que l'apôtre fait ici allusion à la grande apostasie romaine. Paul appel l'attention de Thessaloniciens sur le fait qu'il leur avait dit ces choses lorsqu'il était encore avec eux. Et où avait-il pu apprendre ce qu'il leur avait ainsi enseigné ? Il ne se contentait pas de faire simplement des assertions. C'était sa coutume d'en appeler aux Ecritures dans ses enseignements et ses arguments. Il est très évident qu'il en avait appelé à la prophétie de Daniel. Le septième chapitre de cette prophétie donne les événements successifs qui devaient intervenir entre son temps et le jugement. Dans cette série d'événements, il décrit avec une précision remarquable le pouvoir que Paul désigne comme l'homme de péché. Evidemment Paul sous l'expression l'homme de péché, désigne le même pouvoir que celui que Daniel symbolise par la petite corne. Et comme Daniel traite de ce pouvoir dans une série d'événements, qui nous amène au jugement et à l'établissement du royaume éternel, il est facile à Paul de dire où il était rendu dans cette série d'événements, et de déterminer si le jugement était l'événement qui devait immédiatement arriver, ou non. C'est pourquoi il leur dit franchement que le jour de Christ n'était pas proche. Car l'homme de péché, la petite corne, devait paraître et accomplir son œuvre, selon la prophétie, et quand cette œuvre serait accomplie, Christ viendrait pour consumer "ce méchant" par son illustre avènement.
Maintenant quand est-ce que cette petite corne devait disparaître ? Daniel apprit qu'elle s'élèverait après les dix cornes de la quatrième bête; c'est à dire après que le quatrième empire serait divisé en dix royaumes. Or les dix royaumes s'élevèrent entre les années 356 et 483. Le jugement ne pouvait donc pas arriver avant ce temps. Mais combien de temps cette petite corne devait-elle avoir le pouvoir de faire la guerre aux saints ? Daniel nous enseigne que ce devait être "jusque à un temps, et des temps, et une moitié de temps". Quelle est l'étendue de cette période ? Apoc 12 montre que c'est 1260 jours prophétiques, ou 1260 ans. Versets 6, 14.. Il s'ensuit donc que l'apôtre porte l'esprit des Thessaloniciens cinq cents ans en avant, au développement de l'homme de péché, et de là, au triomphe de ce pouvoir durant douze cents ans, et qu'il veut nous faire entendre qu'il aurait été or de propos d'annoncer la proximité du jugement avant ce laps de temps. Quiconque lira Daniel 7 avec soin trouvera l'original de l'argument de Paul dans 2 Thess. 2, et ne manquera pas de voir la force de ce qu'il a dit.
La suprématie papale commença en 538, et termina en 1798, au temps du renversement du pouvoir temporel du pape. Donc l'avertissement de Paul contre une fausse proclamation touchant la proximité du jugement cessa en 1798, et non pas avant cette époque. Car on était alors rendu au temps où le dernier événement important mentionné dans Daniel 7, comme devant avoir lieu avant le jugement, était arrivé. Un ange qui serait venu du ciel prêchant l'heure du jugement de Dieu (arrivée) avant cette époque, aurait prêché un Evangile différent de celui que Paul annonçait. Ceux qui placent l'ange d'Apoc. 14: 6, 7, dans un temps reculé dans le passé mettent sur sa tête l'anathème de Paul dans Galates 1:8.
Et ce qui est très intéressant, c'est que l'époque où l'avertissement de Paul cesse, est le commencement du temps de la fin, (traduction anglaise de Daniel 12: 4, 9), et que c'est jusqu'alors que les visions de Daniel devaient être closes et cachetées. Comparez Dan. 11: 33, 35; 7: 25 dans la version anglaise; et le fait que les 1260 ans de la persécution des saints se terminent au commencement du temps de la fin, paraîtra très clair. Que cette manière d'entendre ce sujet jette du jour sur la vérité de Dieu! Car la précaution que donne l'apôtre contre une proclamation prématurée relative à l'approche du jugement commence. Et c'est touchant cette période, le temps de la fin, qu'il est dit: "Plusieurs courront, et la science (sur le sujet même qui avait été caché) sera augmentée". Donc le temps de la fin est la période dans laquelle l'alarme concernant l'heure du jugement et les messages qui suivent cette alarme doivent être données. Dan. 8: 17, 26; 12:4,9.
Un autre argument important sur ce point se trouve dans ce que le Seigneur a dit relativement aux signes de sa seconde venue. L'Eglise devait savoir quand cette venue serait proche par l'accomplissement de certains signes qui avaient été promis. Avant que ces signes parussent, elle ne serait pas autorisée à attendre la venue immédiate du Seigneur. Mais lorsque les signes que notre Seigneur avaient promis commenceraient de paraître, alors l'Eglise pourrait savoir que sa venue pour juger les vivants et les morts était proche. Et c'est un fait intéressant que Christ a marqué le temps de lequel ces signes devaient commencer de paraître. Par conséquent les messages en question ne pouvaient pas être proclamés, avant ce temps. "Or, aussitôt après l'affliction de ces jours là, le soleil deviendra obscur, et la line ne donnera point sa lumière, et les vertus des cieux seront ébranlées".
Math.24: 29. "Or, en ces jours là après cette affliction, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera point sa clarté, et les étoiles du ciel tomberont, et les vertus qui sont dans les cieux seront ébranlées". Marc 13: 24, 25. Il est clair que dans ces passages notre Seigneur fait allusion à la tribulation de l'Eglise par la papauté, qui avait été prédite par le prophète Daniel. Les signes de la seconde venue de Christ devaient commencer à paraître "en ces jours", mais "après l'affliction" de l'Eglise. En d'autres termes, 1260 jours prophétiques ne seraient pas tout à fait écoulés quand le soleil serait obscurci. Le soleil fut obscurci en 1780, et l'affliction de ces jours n'ont point été terminés avant 1798. Ainsi les signes de la venue immédiate de notre Seigneur commence de paraître lorsque nous arrivons au temps de la fin, à la période où le sceau de la vision devait être ôté, et où plusieurs devaient courir avec un message d'alarme pour un monde qui est exposé à la perdition.
Si nous lisons attentivement le deuxième message d'Apoc. 14, et le même message dans Apoc. 18, où il est exprimé plus pleinement, nous pourrons recueillir des idées importantes relativement à la chronologie de ces messages. Il est commandé au peuple de Dieu de sortir de Babylone, afin d'éviter les plaies que Dieu va infliger sur elle. Ces plaies sont la mort, le deuil, la famine, et une destruction complète par le feu. Et il est dit que ces plaies viendront en un jour. Il est évident que ces plaies ne sont pas encore venues sur Babylone. L'heure de son jugement où les rois mènent deuil "pour la crainte de son tourment ", n'est pas encore arrivée. L'avertissement touchant Babylone doit donc nécessairement concerner la génération qui existera lorsque les plaies viendront sur Babylone. L'avertissement concernant le déluge appartenait à ceux qui devaient être témoins du déluge. Le même principe s'applique à l'alarme touchant la destruction de Sodome, et à l'alarme qui à rapport à la punition qui attend Babylone.
Le troisième ange présente une menace terrible contre ceux qui adorent la bête et son image, et qui reçoivent la marque de la bête. Il doit être évident à tous que cette menace à rapport au temps où on commandera aux hommes d'adorer l'image de la bête sous peine de mort. Il est très certains que cette œuvre de la bête à deux cornes n'a été faite qu'en partie. Voyer verset 13-15. Donc ceux qui placent cette proclamation dans le passé commettent une erreur grave. Telles sont, en abrégé, les raisons qui établissent le fait que ces proclamations sont adressés à ceux qui vivent dans le temps d'épreuve. Mais ce serait contre le plan de la grâce d'envoyer des anges du ciel pour prendre part visiblement à l'œuvre de prêcher l'Evangile. Nous comprenons que les anges de Dieu ont la surintendance de cette œuvre; mais que cette œuvre est exécutée par le moyen des hommes.


PREMIER MESSAGE PROCLAMATION UNIVERSELLE TOUCHANT LA PROXIMITE DU JUGEMENT ET DU SECOND AVENEMENT

"Puis je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant l'Evangile éternel afin d'évangéliser à ceux qui habitent sur la terre, et à toute nation, tribu, langue et peuple; disant à haute voix: Craignez Dieu et lui donnez gloire; car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel et la terre, la mer et les fontaines d'eaux". Apoc. 14: 6, 7. Nous appelons cet ange le premier ange, parce qu'il est le premier d'une série d'anges. Voyez verset 9. Jean l'appelle " un autre ange" en raison du fait qu'il avait vu un ange volant au milieu du ciel, après que quatre anges eurent sonnés des trompettes, et annonçant les trois dernières trompettes comme trompettes de malheur. Voyez chap. 8: 13. C'était vers la fin du sixième siècle. Et ce fait prouve que le premier ange d'Apoc. 14, n'appartient pas à l'ange apostolique. Nous comprenons que cet ange est le même que celui du dixième chapitre. Nous envisageons donc ce chapitre comme jetant du jour sur Apoc. 14: 6, 7, et comme fournissant un argument important touchant le temps de l'accomplissement de ce message. Chapitre 9 présente le premier et le deuxième malheur. La période prophétique associée avec le deuxième malheur s'est terminée avec le pouvoir politique de l'empire ottoman le 11 août 1840. Ainsi nous sommes rendus à la fin du neuvième chapitre, et le dixième commence en décrivant la descente d'un ange puissant du ciel, ayant un petit livre dans sa main; et cet ange cria à haute voix comme lorsqu'un lion rugit, et il leva sa main vers le ciel et jura qu'il n'y aurait plus de temps.

L'ange ne jure pas que le temps dans l'acception ordinaire de ce terme, c'est à dire, le temps qui est composé de jours et d'années, cessera: car au chapitre 20, nous avons 1000 ans qui sont placés entre les deux résurrections; et nous n'avons aucunes raison valide qui nous empêche de croire que le temps sera toujours mesuré par des jours et des années. Et il ne s'agit pas ici du temps d'épreuve; car:
1) il est certain, d'après le verset 7, que cette annonce précède la voix du septième ange, et c'est au jours où cette voix commencera de se faire entendre que le mystère de Dieu sera consommé.
2) Après que l'ange a fait ce serment il déclare à Jean, qui sans doute représente l'Eglise: " Il faut que tu prophétises encore". Ces raisons fournissent une preuve conclusive que le temps d'épreuve n'est pas encore écoulé lorsque ce serment est fait. Ainsi nous comprenons que ce serment a trait aux périodes prophétiques, et que l'ange qui a le petit livre ouvert en sa main, est le même que celui du chapitre 14, qui annonce que l'heure du jugement de Dieu est venue. Nous entendons que le petit livre qui était ouvert dans sa main, est la prophétie de Daniel, laquelle devait être scellé jusqu'au temps de la fin. L'ange du chapitre 10 prêcha ce livre, qui seul contient le temps prophétique sur lequel l'ange du chapitre 14: 6, pouvait fonder sa proclamation, que l'heure du jugement de Dieu est venue. Cette proclamation est d'une importance extraordinaire. Elle, n'a pas rapport à un jugement local, mais au jugement final qui concerne tous les habitants de la terre. C'est le même Evangile que Paul prêcha qui est ici appelé "l'Evangile éternel". Mais la grande vérité annoncée par cet ange n'aurait pas été une vérité si elle eût été prêché par Paul, car Paul vivait au commencement de la dispensation évangélique, et la proclamation en question a rapport aux scènes finales de cette dispensation. Elle semble être analogue à "l'Evangile du royaume", que notre Seigneur mentionne dans Math.24: 14, comme signe de la fin de cette dispensation.
La vérité sur ce point est bien exprimée dans le langage suivant de Sylvester Bliss:
" Cependant, comme indication de l'approche de la fin, un autre ange devrait être vu, volant "par le milieu du ciel, ayant l'Evangile éternel, afin d'évangéliser à ceux qui habitent sur la terre, et à toute nation, tribu, langue et peuple". Apoc.14: 6. Cet ange devait prêcher le même Evangile qui avait déjà été proclamé; mais il devait rendre frappante dans sa prédication l'idée de sa proximité du royaume disant à haute voix: Craignez Dieu, et lui donnez gloire; car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel et la terre, la mer et les fontaines d'eaux! Verset 7. Prêcher simplement cette partie de l'évangile qui a rapport au passé sans prêcher la proximité de l'œuvre finale de l'Evangile, n'accomplirait pas ce message. 1
Nous croyons fortement que cette proclamation a été faite, et que la prédication touchant la venue immédiate de notre Seigneur a accompli cette prophétie. Ceux qui prêchaient la venue immédiate de Christ avant la chute de l'empire ottoman en 1840, montrèrent que l'heure, le jour, le mois et année de la suprématie ottomane se termineraient le 11 août 1840.Lorsque l'évènement vérifia l'exactitude de ce calcul, la voie fut préparé pour la proclamation du premier message avec force. Non seulement le sceau fut ôté des prophéties, mais encore par la providence de Dieu, une démonstration de la véracité du système touchant le calcul des temps prophétiques donnée du monde. Ainsi, précisément au temps où l'ange puissant devrait descendre avec le petit livre ouvert dans sa main, pour crier à haute voix, le message du second avènement commença d'être proclamé avec force. C'était la bonne nouvelle du royaume, et de la venue de notre Roi glorieux.
Il est donc évident que la proclamation relative à la seconde venue fut faite au temps propice selon cette prophétie. La déclaration de ce ange, que le mystère de Dieu serait consommé aux jours de la voix du septième ange comme il l'a déclaré à ses serviteurs les prophètes, présente plusieurs faits importants:

1) L'ange base sa prédication sur l'autorité des prophètes.
2) L'œuvre de consommé ou finir le mystère de Dieu occupe des jours au commencement de la période où la voix du septième ange se fait entendre. Nous entendons que les jours de cet ange sont des années, comme l'étaient ceux du cinquième et du sixième ange du chapitre 9.
3) Cette œuvre sera consommé aux jours de la proclamation du septième ange de la manière décrite par les prophètes, a dit comment le mystère de Dieu se terminerait à la fin des 2300 jours; savoir, par la purification du sanctuaire. C'est par cet événement que l'œuvre de notre Grand Sacrificateur s'achèvera.
L'étendue de cette proclamation mérite notre attention. Sur ce point Mourant Brock, écrivain anglais, s'exprime ainsi:
"Ce n'est pas seulement dans la Grande Bretagne que l'on attend le retour du Rédempteur, et que la voix d'alarme se fait entendre, mais aussi en Amérique, environ trois cent ministres sont occupés à prêcher cet Evangile du royaume; tandis que dans ce pays environ sept cent ministres de l'Eglise anglicane poussent le même cri".1
Le Dr. Wolfe a voyagé en Arabie- Heureuse et dans la région habitée par les descendants d'Hobab, le beau-père de Moise. En Yémen, il vit un livre qu'il mentionne ainsi:
"Les Arabes de cette place ont un livre appelé Séera, qui traite de la seconde venue de Christ, et de son règne glorieux! En Yémen, il passa six jours avec les Réchabites. Ils ne boivent point de vin, et ne plantent point de vignes, et ne sèment point. Ils vivent dans des tentes, et se souviennent des paroles de Jonadab, le fils de Réchab. Avec eux se trouvaient des enfants d'Israël de la tribu de Dan, qui demeurent prés de Térim en Hatrammant qui avec les enfants de Réchab attendent la venus immédiate du Messie dans les nuées du ciel"2
La "Voix de l'Eglise", par D. T. Taylor, parle en ces termes concernant la publicité de cette proclamation :
" Dans Wurtemberg, il y a une colonie chrétienne nombreuse qui attend le retour prochain de Christ; il y en a une autre qui entretien les même vues sur les côtes de la Mer Caspienne; les Molokaners, une nombreuse société de chrétiens qui se sont séparés de l'Eglise grecque russe, et qui demeurent sur les côtes de la mer Baltique, sont un peuple très pieux. Il est dit de ce peuple qu'il prend la Bible comme règle suffisante de foi, et se distingue par sa confiance dans le règne visible et immédiat de Christ sur la terre. Cette doctrine est prêchée jusqu'à un certain point en Russie, et elle est reçue par un grand nombre de ceux de la basse classe. Elle a été agitée dans bien des parties de l'Allemagne, surtout par les frères moraves. Des cartes et des livres sur le second avènement ont circulé dans presque toute la Norvège, et plusieurs dans ce pays ont reçue cette doctrine. En Tartarie on attend la venue de Christ. Des publications anglaises et américaine sur cette doctrine ont été envoyées en Hollande, en Allemagne, et dans l'Inde; en Irlande, à Constantinople, à Rome et presque dans toutes les stations missionnaire de la terre. Dans les îles Turques la doctrine a été reçue jusqu'à un certain point par les Wesleyens. M. Fox, missionnaire écossais, qui fut envoyé au peuple de Télogoo, croyait à la venue immédiate de Christ. James Mac Grégoire Bertram, missionnaire écossais de la dénomination baptiste, a jeté son cri dans l'île de Saint Hélène, où il en a converti plusieurs à cette doctrine, laquelle il a aussi prêchée dans les station missionnaires au sud de l'Afrique. David N.Lord certifie que la plupart des missionnaires qui ont été envoyés de la Grande Bretagne pour faire connaître l'Evangile aux païens, et qui travaillent maintenant en Afrique et en Asie, croient à la venue prochaine de Christ; et Joseph Wolfe, D.D. selon son journal, a prêché la venue immédiate du Seigneur, entre les années 1821 et 1845, en Palestine, en Egypte, sur les côtes de la Mer Rouge, en Mésopotamie, en Crimée, en Perse, en Géorgie, dans tout l'empire ottoman, en Grèce, en Arabie, au Turkestan, au Tibet, en Afghanistan, au Cachemire, en Hindoustan, au Tibet, en Hollande, en Ecosse et en Irlande. Il a prêché cette doctrine à Constantinople, à Jérusalem, dans l'île Sainte Hélène, et à New York à toutes les dénominations. Il déclare qu'il a prêché aux Juifs, aux Turcs, aux Mahométans, aux Parsies, aux Indous, aux Chaldéens, aux Yescèdes, aux Syriens, aux Sabéens, aux Pachas, aux Scheiks, aux Schahs, aux rois d'Argantsh et de Bokara, à la reine de Grèce, etc.…; et de ces travaux extraordinaires, l'Investigateur dit: " Peut être que personne n'a plus contribué à publier la doctrine de la seconde venue de notre Seigneur Jésus Christ. Partout où il va il proclame l'approche de la venue du Messie en gloire."3
Qui peut nier que cet avertissement universel concernant la proximité du jugement a été donné ? La nature de l'évidence présentée à l'appui de cet avertissement mérite notre attention, et fournit une preuve irréfutable de son accomplissement et de sa divinité !
Il fut démontré par ceux qui prêchèrent ce message que toutes les grandes chaînes de l'histoire prophétique de Dan.2. On pouvait dire la même chose des grandes chaînes prophétiques de Dan. 7, 8, 11, et 12, et de la description prophétique de la dispensation évangélique donnée par notre Seigneur. Math.24; Marc 13; Luc 21. Voyez Traités Bibliques de cette série, N° 3, 4, 5 et 7. Il fut démontré qu'il y a harmonie entre les périodes prophétiques de Dan.7, 8, 9, et 12; Apoc. 11, 12, 13, et cette proclamation, et que ces périodes appuient cette proclamation. Les signes dans le ciel et sur la terre, dans l'église et parmi les nation, avec une voix harmonieuse, rendirent témoignage à l'avertissement que Dieu envoyait aux hommes. Joel 2: 30, 31; Math. 24: 29-31; Marc 13: 24-26; Luc 21: 25-36; 2 Tim.3; 2 Pier. 3; Apoc. 14: 6, 7. Et à ces preuves nombreuses et puissantes sur lesquelles cet avertissement était fondé, fut ajoutée une grande effusion du Saint Esprit, comme évidence de la divine origine de ce message.
L' avertissement de Jean-Baptiste, qui avait pour but de préparer la voie pour la première venue de notre Seigneur, fut de courte durée, et fut limitée à une partie de la Palestine. Pour chaque témoignage prophétique qui appuyait l'œuvre de Jean, nous en avons plusieurs qui supportent la proclamation de la venue immédiate de Christ. Jean ne pouvait pas avoir recours à la presse pour propager son message, et il n'avait pas les avantages des chariots qu courtent "comme des éclairs". C'était un homme humble vêtu de poil de chameau, et qui n'opérait point de miracles. Si les pharisiens et les docteurs rendirent le dessein de Dieu inutile à, leur égard en refusant d'être baptisé par Jean, que dirons nous de ceux qui rejettent l'avertissement envoyé de Dieu pour préparer la voie pour le second avènement ?
Mais ceux qui attendaient le Seigneur en 1843 et en 1844 furent désappointés en raison du fait que le Seigneur n'est pas venu au temps où ils espéraient le voir. Plusieurs ont considéré ce fait comme preuve que le témoignage que nous offrons sur ce sujet doit être rejeté. Nous reconnaissons que les Adventistes furent désappointés; mais nous ne sommes pas prêts à admettre qu'un désappointement fournit, à lui seul, une raison suffisante pour nous justifier en niant que la main de Dieu était dans l'œuvre. L'Eglise fut désappointé quand Jésus se présenta comme le Messie à la fin de l'œuvre de Jean-Baptiste. Et les disciples de Jésus furent grandement désappointés, quand celui à qui ils avaient regardé comme devant être le Libérateur d'Israël, fut crucifié par des mains impies. Et après sa résurrection, ils furent encore désappointés, lorsqu'au lieu de le voir rétablir le royaume d'Israël, ils l'entendirent leur déclarer qu'il s'en allait au Père, et qu'il serait séparé d'eux durant une longue période de tribulations et d'angoisse. Un simple désappointement ne prouve donc pas que ceux qui sont désappointés ne sont pas engagé à l'œuvre du Seigneur. Quand on est désappointé on devrait corriger ses erreurs, et non pas perdre sa confiance en Dieu. C'est parce que les enfant d'Israël furent désappointés dans le désert qu'ils nièrent si souvent la main de Dieu qui les conduisait. Ils ne sont pas entrés dans la terre promise aussitôt qu'ils s'attendaient d'y entrer; c'est pourquoi ils ont donné lieu aux murmures et à l'incrédulité.
Mais il doit être évident à tous ceux qui étudient les Ecritures, que l'ange qui proclame l'heure du jugement de Dieu, ne donne pas le dernier message de miséricorde. Apoc.14 présente deux proclamations qui doivent suivrent la proclamation du premier ange avant la fin de la période d'épreuve. Ce fait suffit pour prouver que la venue du Seigneur ne peut point avoir lieu avant que la deuxième et la troisième proclamation soient ajouté à la première. Nous voyons la même vérité dans le fait qu'après que l'ange du chapitre 10 a juré qu'il n'y aurait plus de temps, une autre œuvre de prophétiser à plusieurs peuples et nations, est annoncée. Ainsi nous comprenons que le premier ange prêche que l'heure du jugement est venue, que nous sommes arrivés à la fin des périodes prophétiques concernant lesquelles cet ange jure qu'il n'y aura plus de temps.

Le jugement doit donc commencer avant la venue de Christ. Car Christ vient pour exécuter la décision du jugement; Jude 14, 15; Math.25: 31-46; Jean 5: 27; et au son de la dernière trompette il donnera l'immortalité à tous les justes; mais ce n'est pas alors que les injustes recevrons leur rétribution finale, car ils n'auront pas alors été jugés. L'examen qui aura lieu dans le jugement, précédera la venue du Sauveur pour exécuter la décision du jugement. Ce sera l'œuvre du Père de présider dans cet examen du jugement, tel qu'il est décrit dans Dan. 7. A ce tribunal le Fils termine son œuvre comme grand Sacrificateur, et il est couronné Roi. Alors il vient une seconde fois pour exécuter les décisions de son Père. C'est cette œuvre de jugement par le Père que le premier ange annonce.
La grande période de 2300 jours, qui est la période la plus importante pour marquer le temps défini dans cette proclamation, s'étend jusqu'à la purification du sanctuaire. Il a été clairement démontré que la purification du sanctuaire n'est pas la purification d'aucune partie de notre terre, mais que c'est la dernière œuvre de notre Grand Sacrificateur dans le tabernacle céleste avant sa seconde venue. Et nous entendons que c'est pendant que l'œuvre de la purification du sanctuaire s'achève que le dernier message de miséricorde est proclamé. Ainsi il est évident que les périodes prophétiques, ne s'étend pas jusqu'à la venue du Seigneur.

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