Quiconque
lira attentivement les proclamations refermées dans
le quatorzième chapitre de l'Apocalypse, ne manquera
pas d'être frappé de leur grande importance.
Quelle que soit la période, dans l'histoire de l'Eglise,
où ces proclamations seront prêchées,
elles devront de leur nature, constituer le sujet d'un intérêt
spécial au temps de leur accomplissement. Quand les
anges de ce chapitre seront envoyés de Dieu pour annoncer
aux nations de la terre que l'heure de son jugement est venue,
pour proclamer la chute de Babylone, et prononcer contre les
adorateurs de la bête la menace la plus terrible qui
soit contenue dans la Bible, nul ne pourra dédaigner
leur œuvre, ou traiter leurs avertissements comme étant
non essentiels, sans s'exposer à faire la perte de
son âme. S'il était seulement possible de démontrer
que ces avertissements furent adressés à nous,
la prudence expliquerait que nous examinassions ce sujet avec
une attention sérieuse. Mais si ce point peut être
prouvé par des témoignages décisifs,
il est certains que nous ne pouvons pas être trop attentifs
à ces avertissements. Il y en a qui soutiennent que
ces anges doivent faire entendre leur voix d'alarme dans l'âge
futur, c'est à dire dans période postérieure
au second avènement. Une autre classe essaie de montrer
que ces anges ont fait leur œuvre dans le passé: que
le premier ange a commencé son œuvre au temps des apôtres,
le deuxième au temps de Luther, et le troisième
a une époque plus avancée.
Les
raisons suivantes nous empêchent de faire une application
de cette prophétie à une période postérieure
à la seconde venue du Christ :
1)
Une telle application représenterait l'ange ayant l'Evangile
éternel afin d'évangéliser à toute
nation, tribu et langue, comme étant un ange venant
du ciel avec un autre Evangile, Gal.1 : 8 ; car la mission
apostolique ne devait s'étendre que jusqu'à
la moisson, qui est la fin du monde. Math 28: 19, 20; 24:14;
13:24-30, 36-43. Paul a pris part à cette mission,
1 Tim.1 :11, et il en déclare ainsi le sens : Dieu
" annonce maintenant à tous les hommes, en tous
lieux, qu'ils se repentent : parce qu'il a arrêté
un jour auquel il doit juger selon la justice le monde universel
" Actes 17 :30, 31. La mission apostolique ne s'étend
que jusqu'à la fin, au jour dans lequel Dieu jugera
le monde par Jésus-Christ. Un Evangile prêché
en ce jour là serait un autre Evangile sans Sauveur.
Certes ceci montrerait que l'ange d'Apocalypse 14 :6,7 est
vraiment l'ange sur lequel repose l'anathème de Paul
dans Gal 1:8.
2)
Le deuxième ange annonce la chute de Babylone. Verset
8. Après cette proclamation une voix du ciel dit: "
Sortez de Babylone, mon peuple." Apoc.18: 1-4. Afin que
l'absurdité de placer cette transaction après
le second avènement soit clairement discernée,
lisez 1 Thess.4: 16,17. Ce passage montre clairement que quand
le Christ viendra tous ses saints seront enlevés, et
iront à sa rencontre dans l'air, pour être toujours
avec lui. Le Seigneur mènera t-il son peuple à
Babylone ? Jamais. Il dit: "Je vais vous préparer
le lieu. Et quand je m'en serais allé, et que je vous
aurais préparé le lieu, je retournerais, et
je vous prendrais avec moi, afin que là où je
suis, vous y soyez aussi." Jean 14: 2 ,3. Donc le Seigneur
n'aura pas l'occasion d'appeler son peuple hors de Babylone
après le second avènement; car ses enfants seront
toujours avec lui après cet avènement.
3)
Voyons maintenant si le message du troisième ange peut,
avec quelque convenance, être appliqué à
l'âge futur ? Ceux qui compareront, Apoc. 14:9-12; 13:
11-17, verront aisément que la voix d'alarme du troisième
ange a rapport aux scènes affreuses qui auront lieu
lorsqu'on commandera aux hommes d'adorer la bête et
son image sous peine de mort. Mais si proclamation du troisième
ange a rapport à la période qui doit suivre
le second avènement, alors cette terrible persécution
du peuple de Dieu doit avoir lieu après la venue de
Christ. Et quel triste aspect le règne futur des saints
nous présente, si Apoc. 13 :11-17 doit être accompli
en ce temps-là. Mais en consultant Apoc.20 :4-6, il
sera facile de voir que la période de triomphe de la
bête et de son image, dans laquelle la marque de la
bête sera enjointe, doit précéder le règne
millénaire des saints. Et quand ce règne des
saints commencera, le triomphe de la bête sera passé.
Sans doute la bête représente le pouvoir papal,
c'est à dire les dix royaumes dont le pape a été
le chef. Apoc. 1: 1-10; Dan. 7: 8, 20, 21, 24, 26. Mais en
examinant 2 Thess.2, nous voyons que la papauté doit
être détruite par l'illustre avènement
de Christ. De plus nous voyons dans Apoc.19 :19-21, que le
renversement final de la bête et du faux prophète
ou de la bête à deux cornes, a lieu dans la bataille
du grand jour du Dieu Tout Puissant, en connexion immédiate
avec le second avènement. Par ces témoignages
décisifs nous établissons le fait que la bête
sera détruite à la seconde venue du Christ.
Nous demandons donc : Comment les hommes pourront-ils être
en danger d'adorer la bête lorsqu'elle n'existera plus?
Dieu n'enverra jamais un ange pour avertir les hommes contre
l'adoration de la bête quand cette bête aura cessé
d'exister.
Le langage du verset 2 : "Ici est la patience des saints",
est suffisant pour renverser l'idée que ces messages
seront prêchés après la venue de Christ.
Les passages suivants enseignent clairement que c'est dans
le temps actuel, et non dans la période de la glorieuse
récompense, que les saints ont besoins de patience.
"Vous avez besoins de patience, afin qu'après
avoir fait la volonté de Dieu, vous receviez l'effet
de sa promesse". Héb. 10: 36. "Possédez
vos âmes par votre patience". Luc. 21: 19. "Or
donc, mes frères, attendez patiemment jusqu'à
la venue du Seigneur". Jacq.5:7. Les saints auront-ils
besoins de patience dans le royaume de Dieu ? Seront-ils dans
la nécessité de posséder leurs âmes
par leur patience après qu'ils auront reçu l'effet
de la promesse, même la vie éternel ? 1 Jean
2: 25. C'est la tribulation qui produit la patience. Rom.
5: 3; Jacq. 1:2,3. Les saints auront-ils des tribulations
après qu'ils auront été rendus immortels,
et qu'ils auront été couronnés d'une
joie éternelle ? Non, jamais. Esa.25: 8, 9; 35: 10,
Apoc7: 13-17. Mais les saints ont besoin de patience au temps
où le message de troisième ange est proclamé.
Donc se message n'appartient pas à l'âge futur.
Mais le verset 12 termine ainsi : " Ici sont ceux qui
gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus
". IL est évident que ceci à trait à
la période où la dernière Eglise est
trouvée gardant les commandements de Dieu, tandis qu'elle
est exposée à la colère du dragon, Apoc
12: 17, et qu'il ne s'agit pas ici de la période où
les observateurs des commandements seront entrés par
la porte dans la Sainte Cité. Apoc 22: 14. Le verset
en question réfère au temps où les saints
vivent de leur foi, Héb 10: 38, 39, et non à
la période où ils auront reçu la fin
de leur foi, le salut de leur âmes. 1 Pier1:9
Mais le verset 13, qui prononce une bénédiction
sur les morts qui dorénavant meurent au Seigneur, c'est
à dire sur ceux qui meurent au Seigneur au temps où
le message du troisième ange est proclamé, présente
un témoignage qu'il sera difficile d'éluder.
Ce texte démontre que cette partie de la vision de
Jean a rapport à une période qui doit précéder
la première résurrection; car les saints ne
pourront points mourir après qu'ils auront été
rendus immortels. 1 Cor. 15: 51-56. Notre Seigneur certifie
qu'ils "ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront
semblables aux anges, et qu'ils seront fils de Dieu, étant
fils de la résurrection".
Luc 20 : 36. S'il y en a qui sont disposés à
placer ces messages dans le jour même de Dieu, qu'ils
lisent soigneusement les passages suivants: Math 24: 37-39;
Luc 17: 26-30; Gen 7: 21, 22; Luc 21: 35; Ps 2: 6-9; Apoc
2: 26, 27; 19: 11-21; 22: 11, 12 ; 2 Thess 1: 6-10.
La question qui doit maintenant nous occuper se rapporte au
passé. Ces messages n'ont-ils pas été
accomplis par l'église dans des siècles passée
? Nous ne le pensons point. Si une telle proclamation avait
été faite dans des siècles passés,
elle aurait été fausse. Cette proposition est
soutenue par des raisons solides:
1) Il n'est aucunes partie de la Bible sur laquelle un telle
message aurait pu être fondé. Donc si une telle
proclamation eût été faite, elle aurait
été sans fondement scripturaire, et par conséquent
elle n'aurait point été du ciel.
2) Elle aurait été en opposition directe à
ces écritures qui placent le jugement, et l'avertissement
qui concernent son approche dans la période de la dernière
génération. Nous présenterons bientôt
les écritures qui soutiennent ces deux raisons.
3) L'histoire du passé prouve clairement que l'heure
du jugement de Dieu n'est point arrivée dans un âge
reculé du passé.
4) L'application de cette proclamation à des siècles
passés serait encore fausse, même si cette proclamation
était limitée à Babylone. Car Apoc. 18:
8-10 montre pleinement que l'heure du jugement de Babylone
est dans le futur. Il est donc certain que l'ange chargé
de faire la proclamation concernant l'heure du jugement de
Dieu, n'a pas fait cette proclamation à une époque
où elle aurait été non seulement dépourvue
de tout appui scripturaire, mais encore directement opposée
au témoignage décisif de la Parole de Dieu.
5) Les prophéties qui nous donne le temps du jugement,
et qui présentent la succession des événements
conduisant à ce grand événement devaient
être fermées et cachetées jusqu'au temps
déterminé, ou au temps de la fin, traduction
anglaise. Nous renvoyons le lecteur surtout aux prophéties
de Daniel. Voyez chapitres 8: 17; 26: 12: 4, 9. Ainsi il est
évident que Dieu a réservé cet avertissement
pour la génération qui seule en aura besoin.
L'avertissement de Noé touchant le déluge fut
applicable seulement à ceux qui furent témoins
du déluge; de même l'avertissement concernant
le jugement est applicable seulement à la génération
vivant dans les dernier jours.
6) La Bible place ces messages dans la période qui
doit immédiatement précéder le second
avènement, et nous avertit clairement contre une proclamation
touchant la proximité du jugement qui serait faite
avant ce temps.
La seconde épître aux Thessaloniciens semble
enseigner que l'Eglise de Thessalonique
Avait reçue l'idée que Christ viendrait en jugement
de son temps. Aussi voyons-nous dans cet épître
que Paul trouva qu'il était nécessaire de parler
clairement sur le temps de la venue de Christ. Il dit que
la venue de Christ en jugement ne pouvait point avoir lieu
avant la grande apostasie, avant que l'homme de péché,
comme résultat de cette apostasie fût révélé
; lequel devait se faire passer pour un Dieu, et s'élever
contre tout ce qui est nommé Dieu, ou qu'on adore.
Il est très certains que l'apôtre fait ici allusion
à la grande apostasie romaine. Paul appel l'attention
de Thessaloniciens sur le fait qu'il leur avait dit ces choses
lorsqu'il était encore avec eux. Et où avait-il
pu apprendre ce qu'il leur avait ainsi enseigné ? Il
ne se contentait pas de faire simplement des assertions. C'était
sa coutume d'en appeler aux Ecritures dans ses enseignements
et ses arguments. Il est très évident qu'il
en avait appelé à la prophétie de Daniel.
Le septième chapitre de cette prophétie donne
les événements successifs qui devaient intervenir
entre son temps et le jugement. Dans cette série d'événements,
il décrit avec une précision remarquable le
pouvoir que Paul désigne comme l'homme de péché.
Evidemment Paul sous l'expression l'homme de péché,
désigne le même pouvoir que celui que Daniel
symbolise par la petite corne. Et comme Daniel traite de ce
pouvoir dans une série d'événements,
qui nous amène au jugement et à l'établissement
du royaume éternel, il est facile à Paul de
dire où il était rendu dans cette série
d'événements, et de déterminer si le
jugement était l'événement qui devait
immédiatement arriver, ou non. C'est pourquoi il leur
dit franchement que le jour de Christ n'était pas proche.
Car l'homme de péché, la petite corne, devait
paraître et accomplir son œuvre, selon la prophétie,
et quand cette œuvre serait accomplie, Christ viendrait pour
consumer "ce méchant" par son illustre avènement.
Maintenant quand est-ce que cette petite corne devait disparaître
? Daniel apprit qu'elle s'élèverait après
les dix cornes de la quatrième bête; c'est à
dire après que le quatrième empire serait divisé
en dix royaumes. Or les dix royaumes s'élevèrent
entre les années 356 et 483. Le jugement ne pouvait
donc pas arriver avant ce temps. Mais combien de temps cette
petite corne devait-elle avoir le pouvoir de faire la guerre
aux saints ? Daniel nous enseigne que ce devait être
"jusque à un temps, et des temps, et une moitié
de temps". Quelle est l'étendue de cette période
? Apoc 12 montre que c'est 1260 jours prophétiques,
ou 1260 ans. Versets 6, 14.. Il s'ensuit donc que l'apôtre
porte l'esprit des Thessaloniciens cinq cents ans en avant,
au développement de l'homme de péché,
et de là, au triomphe de ce pouvoir durant douze cents
ans, et qu'il veut nous faire entendre qu'il aurait été
or de propos d'annoncer la proximité du jugement avant
ce laps de temps. Quiconque lira Daniel 7 avec soin trouvera
l'original de l'argument de Paul dans 2 Thess. 2, et ne manquera
pas de voir la force de ce qu'il a dit.
La suprématie papale commença en 538, et termina
en 1798, au temps du renversement du pouvoir temporel du pape.
Donc l'avertissement de Paul contre une fausse proclamation
touchant la proximité du jugement cessa en 1798, et
non pas avant cette époque. Car on était alors
rendu au temps où le dernier événement
important mentionné dans Daniel 7, comme devant avoir
lieu avant le jugement, était arrivé. Un ange
qui serait venu du ciel prêchant l'heure du jugement
de Dieu (arrivée) avant cette époque, aurait
prêché un Evangile différent de celui
que Paul annonçait. Ceux qui placent l'ange d'Apoc.
14: 6, 7, dans un temps reculé dans le passé
mettent sur sa tête l'anathème de Paul dans Galates
1:8.
Et ce qui est très intéressant, c'est que l'époque
où l'avertissement de Paul cesse, est le commencement
du temps de la fin, (traduction anglaise de Daniel 12: 4,
9), et que c'est jusqu'alors que les visions de Daniel devaient
être closes et cachetées. Comparez Dan. 11: 33,
35; 7: 25 dans la version anglaise; et le fait que les 1260
ans de la persécution des saints se terminent au commencement
du temps de la fin, paraîtra très clair. Que
cette manière d'entendre ce sujet jette du jour sur
la vérité de Dieu! Car la précaution
que donne l'apôtre contre une proclamation prématurée
relative à l'approche du jugement commence. Et c'est
touchant cette période, le temps de la fin, qu'il est
dit: "Plusieurs courront, et la science (sur le sujet
même qui avait été caché) sera
augmentée". Donc le temps de la fin est la période
dans laquelle l'alarme concernant l'heure du jugement et les
messages qui suivent cette alarme doivent être données.
Dan. 8: 17, 26; 12:4,9.
Un autre argument important sur ce point se trouve dans ce
que le Seigneur a dit relativement aux signes de sa seconde
venue. L'Eglise devait savoir quand cette venue serait proche
par l'accomplissement de certains signes qui avaient été
promis. Avant que ces signes parussent, elle ne serait pas
autorisée à attendre la venue immédiate
du Seigneur. Mais lorsque les signes que notre Seigneur avaient
promis commenceraient de paraître, alors l'Eglise pourrait
savoir que sa venue pour juger les vivants et les morts était
proche. Et c'est un fait intéressant que Christ a marqué
le temps de lequel ces signes devaient commencer de paraître.
Par conséquent les messages en question ne pouvaient
pas être proclamés, avant ce temps. "Or,
aussitôt après l'affliction de ces jours là,
le soleil deviendra obscur, et la line ne donnera point sa
lumière, et les vertus des cieux seront ébranlées".
Math.24: 29. "Or, en ces jours là après
cette affliction, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera
point sa clarté, et les étoiles du ciel tomberont,
et les vertus qui sont dans les cieux seront ébranlées".
Marc 13: 24, 25. Il est clair que dans ces passages notre
Seigneur fait allusion à la tribulation de l'Eglise
par la papauté, qui avait été prédite
par le prophète Daniel. Les signes de la seconde venue
de Christ devaient commencer à paraître "en
ces jours", mais "après l'affliction"
de l'Eglise. En d'autres termes, 1260 jours prophétiques
ne seraient pas tout à fait écoulés quand
le soleil serait obscurci. Le soleil fut obscurci en 1780,
et l'affliction de ces jours n'ont point été
terminés avant 1798. Ainsi les signes de la venue immédiate
de notre Seigneur commence de paraître lorsque nous
arrivons au temps de la fin, à la période où
le sceau de la vision devait être ôté,
et où plusieurs devaient courir avec un message d'alarme
pour un monde qui est exposé à la perdition.
Si nous lisons attentivement le deuxième message d'Apoc.
14, et le même message dans Apoc. 18, où il est
exprimé plus pleinement, nous pourrons recueillir des
idées importantes relativement à la chronologie
de ces messages. Il est commandé au peuple de Dieu
de sortir de Babylone, afin d'éviter les plaies que
Dieu va infliger sur elle. Ces plaies sont la mort, le deuil,
la famine, et une destruction complète par le feu.
Et il est dit que ces plaies viendront en un jour. Il est
évident que ces plaies ne sont pas encore venues sur
Babylone. L'heure de son jugement où les rois mènent
deuil "pour la crainte de son tourment ", n'est
pas encore arrivée. L'avertissement touchant Babylone
doit donc nécessairement concerner la génération
qui existera lorsque les plaies viendront sur Babylone. L'avertissement
concernant le déluge appartenait à ceux qui
devaient être témoins du déluge. Le même
principe s'applique à l'alarme touchant la destruction
de Sodome, et à l'alarme qui à rapport à
la punition qui attend Babylone.
Le troisième ange présente une menace terrible
contre ceux qui adorent la bête et son image, et qui
reçoivent la marque de la bête. Il doit être
évident à tous que cette menace à rapport
au temps où on commandera aux hommes d'adorer l'image
de la bête sous peine de mort. Il est très certains
que cette œuvre de la bête à deux cornes n'a
été faite qu'en partie. Voyer verset 13-15.
Donc ceux qui placent cette proclamation dans le passé
commettent une erreur grave. Telles sont, en abrégé,
les raisons qui établissent le fait que ces proclamations
sont adressés à ceux qui vivent dans le temps
d'épreuve. Mais ce serait contre le plan de la grâce
d'envoyer des anges du ciel pour prendre part visiblement
à l'œuvre de prêcher l'Evangile. Nous comprenons
que les anges de Dieu ont la surintendance de cette œuvre;
mais que cette œuvre est exécutée par le moyen
des hommes.
PREMIER MESSAGE PROCLAMATION UNIVERSELLE TOUCHANT LA PROXIMITE
DU JUGEMENT ET DU SECOND AVENEMENT
"Puis
je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant
l'Evangile éternel afin d'évangéliser
à ceux qui habitent sur la terre, et à toute
nation, tribu, langue et peuple; disant à haute voix:
Craignez Dieu et lui donnez gloire; car l'heure de son jugement
est venue; et adorez celui qui a fait le ciel et la terre,
la mer et les fontaines d'eaux". Apoc. 14: 6, 7. Nous
appelons cet ange le premier ange, parce qu'il est le premier
d'une série d'anges. Voyez verset 9. Jean l'appelle
" un autre ange" en raison du fait qu'il avait vu
un ange volant au milieu du ciel, après que quatre
anges eurent sonnés des trompettes, et annonçant
les trois dernières trompettes comme trompettes de
malheur. Voyez chap. 8: 13. C'était vers la fin du
sixième siècle. Et ce fait prouve que le premier
ange d'Apoc. 14, n'appartient pas à l'ange apostolique.
Nous comprenons que cet ange est le même que celui du
dixième chapitre. Nous envisageons donc ce chapitre
comme jetant du jour sur Apoc. 14: 6, 7, et comme fournissant
un argument important touchant le temps de l'accomplissement
de ce message. Chapitre 9 présente le premier et le
deuxième malheur. La période prophétique
associée avec le deuxième malheur s'est terminée
avec le pouvoir politique de l'empire ottoman le 11 août
1840. Ainsi nous sommes rendus à la fin du neuvième
chapitre, et le dixième commence en décrivant
la descente d'un ange puissant du ciel, ayant un petit livre
dans sa main; et cet ange cria à haute voix comme lorsqu'un
lion rugit, et il leva sa main vers le ciel et jura qu'il
n'y aurait plus de temps.
L'ange ne jure pas que le temps dans l'acception ordinaire
de ce terme, c'est à dire, le temps qui est composé
de jours et d'années, cessera: car au chapitre 20,
nous avons 1000 ans qui sont placés entre les deux
résurrections; et nous n'avons aucunes raison valide
qui nous empêche de croire que le temps sera toujours
mesuré par des jours et des années. Et il ne
s'agit pas ici du temps d'épreuve; car:
1) il est certain, d'après le verset 7, que cette annonce
précède la voix du septième ange, et
c'est au jours où cette voix commencera de se faire
entendre que le mystère de Dieu sera consommé.
2) Après que l'ange a fait ce serment il déclare
à Jean, qui sans doute représente l'Eglise:
" Il faut que tu prophétises encore". Ces
raisons fournissent une preuve conclusive que le temps d'épreuve
n'est pas encore écoulé lorsque ce serment est
fait. Ainsi nous comprenons que ce serment a trait aux périodes
prophétiques, et que l'ange qui a le petit livre ouvert
en sa main, est le même que celui du chapitre 14, qui
annonce que l'heure du jugement de Dieu est venue. Nous entendons
que le petit livre qui était ouvert dans sa main, est
la prophétie de Daniel, laquelle devait être
scellé jusqu'au temps de la fin. L'ange du chapitre
10 prêcha ce livre, qui seul contient le temps prophétique
sur lequel l'ange du chapitre 14: 6, pouvait fonder sa proclamation,
que l'heure du jugement de Dieu est venue. Cette proclamation
est d'une importance extraordinaire. Elle, n'a pas rapport
à un jugement local, mais au jugement final qui concerne
tous les habitants de la terre. C'est le même Evangile
que Paul prêcha qui est ici appelé "l'Evangile
éternel". Mais la grande vérité
annoncée par cet ange n'aurait pas été
une vérité si elle eût été
prêché par Paul, car Paul vivait au commencement
de la dispensation évangélique, et la proclamation
en question a rapport aux scènes finales de cette dispensation.
Elle semble être analogue à "l'Evangile
du royaume", que notre Seigneur mentionne dans Math.24:
14, comme signe de la fin de cette dispensation.
La vérité sur ce point est bien exprimée
dans le langage suivant de Sylvester Bliss:
" Cependant, comme indication de l'approche de la fin,
un autre ange devrait être vu, volant "par le milieu
du ciel, ayant l'Evangile éternel, afin d'évangéliser
à ceux qui habitent sur la terre, et à toute
nation, tribu, langue et peuple". Apoc.14: 6. Cet ange
devait prêcher le même Evangile qui avait déjà
été proclamé; mais il devait rendre frappante
dans sa prédication l'idée de sa proximité
du royaume disant à haute voix: Craignez Dieu, et lui
donnez gloire; car l'heure de son jugement est venue; et adorez
celui qui a fait le ciel et la terre, la mer et les fontaines
d'eaux! Verset 7. Prêcher simplement cette partie de
l'évangile qui a rapport au passé sans prêcher
la proximité de l'œuvre finale de l'Evangile, n'accomplirait
pas ce message. 1
Nous croyons fortement que cette proclamation a été
faite, et que la prédication touchant la venue immédiate
de notre Seigneur a accompli cette prophétie. Ceux
qui prêchaient la venue immédiate de Christ avant
la chute de l'empire ottoman en 1840, montrèrent que
l'heure, le jour, le mois et année de la suprématie
ottomane se termineraient le 11 août 1840.Lorsque l'évènement
vérifia l'exactitude de ce calcul, la voie fut préparé
pour la proclamation du premier message avec force. Non seulement
le sceau fut ôté des prophéties, mais
encore par la providence de Dieu, une démonstration
de la véracité du système touchant le
calcul des temps prophétiques donnée du monde.
Ainsi, précisément au temps où l'ange
puissant devrait descendre avec le petit livre ouvert dans
sa main, pour crier à haute voix, le message du second
avènement commença d'être proclamé
avec force. C'était la bonne nouvelle du royaume, et
de la venue de notre Roi glorieux.
Il est donc évident que la proclamation relative à
la seconde venue fut faite au temps propice selon cette prophétie.
La déclaration de ce ange, que le mystère de
Dieu serait consommé aux jours de la voix du septième
ange comme il l'a déclaré à ses serviteurs
les prophètes, présente plusieurs faits importants:
1)
L'ange base sa prédication sur l'autorité des
prophètes.
2) L'œuvre de consommé ou finir le mystère de
Dieu occupe des jours au commencement de la période
où la voix du septième ange se fait entendre.
Nous entendons que les jours de cet ange sont des années,
comme l'étaient ceux du cinquième et du sixième
ange du chapitre 9.
3) Cette œuvre sera consommé aux jours de la proclamation
du septième ange de la manière décrite
par les prophètes, a dit comment le mystère
de Dieu se terminerait à la fin des 2300 jours; savoir,
par la purification du sanctuaire. C'est par cet événement
que l'œuvre de notre Grand Sacrificateur s'achèvera.
L'étendue de cette proclamation mérite notre
attention. Sur ce point Mourant Brock, écrivain anglais,
s'exprime ainsi:
"Ce n'est pas seulement dans la Grande Bretagne que l'on
attend le retour du Rédempteur, et que la voix d'alarme
se fait entendre, mais aussi en Amérique, environ trois
cent ministres sont occupés à prêcher
cet Evangile du royaume; tandis que dans ce pays environ sept
cent ministres de l'Eglise anglicane poussent le même
cri".1
Le Dr. Wolfe a voyagé en Arabie- Heureuse et dans la
région habitée par les descendants d'Hobab,
le beau-père de Moise. En Yémen, il vit un livre
qu'il mentionne ainsi:
"Les Arabes de cette place ont un livre appelé
Séera, qui traite de la seconde venue de Christ, et
de son règne glorieux! En Yémen, il passa six
jours avec les Réchabites. Ils ne boivent point de
vin, et ne plantent point de vignes, et ne sèment point.
Ils vivent dans des tentes, et se souviennent des paroles
de Jonadab, le fils de Réchab. Avec eux se trouvaient
des enfants d'Israël de la tribu de Dan, qui demeurent
prés de Térim en Hatrammant qui avec les enfants
de Réchab attendent la venus immédiate du Messie
dans les nuées du ciel"2
La "Voix de l'Eglise", par D. T. Taylor, parle en
ces termes concernant la publicité de cette proclamation
:
" Dans Wurtemberg, il y a une colonie chrétienne
nombreuse qui attend le retour prochain de Christ; il y en
a une autre qui entretien les même vues sur les côtes
de la Mer Caspienne; les Molokaners, une nombreuse société
de chrétiens qui se sont séparés de l'Eglise
grecque russe, et qui demeurent sur les côtes de la
mer Baltique, sont un peuple très pieux. Il est dit
de ce peuple qu'il prend la Bible comme règle suffisante
de foi, et se distingue par sa confiance dans le règne
visible et immédiat de Christ sur la terre. Cette doctrine
est prêchée jusqu'à un certain point en
Russie, et elle est reçue par un grand nombre de ceux
de la basse classe. Elle a été agitée
dans bien des parties de l'Allemagne, surtout par les frères
moraves. Des cartes et des livres sur le second avènement
ont circulé dans presque toute la Norvège, et
plusieurs dans ce pays ont reçue cette doctrine. En
Tartarie on attend la venue de Christ. Des publications anglaises
et américaine sur cette doctrine ont été
envoyées en Hollande, en Allemagne, et dans l'Inde;
en Irlande, à Constantinople, à Rome et presque
dans toutes les stations missionnaire de la terre. Dans les
îles Turques la doctrine a été reçue
jusqu'à un certain point par les Wesleyens. M. Fox,
missionnaire écossais, qui fut envoyé au peuple
de Télogoo, croyait à la venue immédiate
de Christ. James Mac Grégoire Bertram, missionnaire
écossais de la dénomination baptiste, a jeté
son cri dans l'île de Saint Hélène, où
il en a converti plusieurs à cette doctrine, laquelle
il a aussi prêchée dans les station missionnaires
au sud de l'Afrique. David N.Lord certifie que la plupart
des missionnaires qui ont été envoyés
de la Grande Bretagne pour faire connaître l'Evangile
aux païens, et qui travaillent maintenant en Afrique
et en Asie, croient à la venue prochaine de Christ;
et Joseph Wolfe, D.D. selon son journal, a prêché
la venue immédiate du Seigneur, entre les années
1821 et 1845, en Palestine, en Egypte, sur les côtes
de la Mer Rouge, en Mésopotamie, en Crimée,
en Perse, en Géorgie, dans tout l'empire ottoman, en
Grèce, en Arabie, au Turkestan, au Tibet, en Afghanistan,
au Cachemire, en Hindoustan, au Tibet, en Hollande, en Ecosse
et en Irlande. Il a prêché cette doctrine à
Constantinople, à Jérusalem, dans l'île
Sainte Hélène, et à New York à
toutes les dénominations. Il déclare qu'il a
prêché aux Juifs, aux Turcs, aux Mahométans,
aux Parsies, aux Indous, aux Chaldéens, aux Yescèdes,
aux Syriens, aux Sabéens, aux Pachas, aux Scheiks,
aux Schahs, aux rois d'Argantsh et de Bokara, à la
reine de Grèce, etc.…; et de ces travaux extraordinaires,
l'Investigateur dit: " Peut être que personne n'a
plus contribué à publier la doctrine de la seconde
venue de notre Seigneur Jésus Christ. Partout où
il va il proclame l'approche de la venue du Messie en gloire."3
Qui peut nier que cet avertissement universel concernant la
proximité du jugement a été donné
? La nature de l'évidence présentée à
l'appui de cet avertissement mérite notre attention,
et fournit une preuve irréfutable de son accomplissement
et de sa divinité !
Il fut démontré par ceux qui prêchèrent
ce message que toutes les grandes chaînes de l'histoire
prophétique de Dan.2. On pouvait dire la même
chose des grandes chaînes prophétiques de Dan.
7, 8, 11, et 12, et de la description prophétique de
la dispensation évangélique donnée par
notre Seigneur. Math.24; Marc 13; Luc 21. Voyez Traités
Bibliques de cette série, N° 3, 4, 5 et 7. Il fut
démontré qu'il y a harmonie entre les périodes
prophétiques de Dan.7, 8, 9, et 12; Apoc. 11, 12, 13,
et cette proclamation, et que ces périodes appuient
cette proclamation. Les signes dans le ciel et sur la terre,
dans l'église et parmi les nation, avec une voix harmonieuse,
rendirent témoignage à l'avertissement que Dieu
envoyait aux hommes. Joel 2: 30, 31; Math. 24: 29-31; Marc
13: 24-26; Luc 21: 25-36; 2 Tim.3; 2 Pier. 3; Apoc. 14: 6,
7. Et à ces preuves nombreuses et puissantes sur lesquelles
cet avertissement était fondé, fut ajoutée
une grande effusion du Saint Esprit, comme évidence
de la divine origine de ce message.
L' avertissement de Jean-Baptiste, qui avait pour but de préparer
la voie pour la première venue de notre Seigneur, fut
de courte durée, et fut limitée à une
partie de la Palestine. Pour chaque témoignage prophétique
qui appuyait l'œuvre de Jean, nous en avons plusieurs qui
supportent la proclamation de la venue immédiate de
Christ. Jean ne pouvait pas avoir recours à la presse
pour propager son message, et il n'avait pas les avantages
des chariots qu courtent "comme des éclairs".
C'était un homme humble vêtu de poil de chameau,
et qui n'opérait point de miracles. Si les pharisiens
et les docteurs rendirent le dessein de Dieu inutile à,
leur égard en refusant d'être baptisé
par Jean, que dirons nous de ceux qui rejettent l'avertissement
envoyé de Dieu pour préparer la voie pour le
second avènement ?
Mais ceux qui attendaient le Seigneur en 1843 et en 1844 furent
désappointés en raison du fait que le Seigneur
n'est pas venu au temps où ils espéraient le
voir. Plusieurs ont considéré ce fait comme
preuve que le témoignage que nous offrons sur ce sujet
doit être rejeté. Nous reconnaissons que les
Adventistes furent désappointés; mais nous ne
sommes pas prêts à admettre qu'un désappointement
fournit, à lui seul, une raison suffisante pour nous
justifier en niant que la main de Dieu était dans l'œuvre.
L'Eglise fut désappointé quand Jésus
se présenta comme le Messie à la fin de l'œuvre
de Jean-Baptiste. Et les disciples de Jésus furent
grandement désappointés, quand celui à
qui ils avaient regardé comme devant être le
Libérateur d'Israël, fut crucifié par des
mains impies. Et après sa résurrection, ils
furent encore désappointés, lorsqu'au lieu de
le voir rétablir le royaume d'Israël, ils l'entendirent
leur déclarer qu'il s'en allait au Père, et
qu'il serait séparé d'eux durant une longue
période de tribulations et d'angoisse. Un simple désappointement
ne prouve donc pas que ceux qui sont désappointés
ne sont pas engagé à l'œuvre du Seigneur. Quand
on est désappointé on devrait corriger ses erreurs,
et non pas perdre sa confiance en Dieu. C'est parce que les
enfant d'Israël furent désappointés dans
le désert qu'ils nièrent si souvent la main
de Dieu qui les conduisait. Ils ne sont pas entrés
dans la terre promise aussitôt qu'ils s'attendaient
d'y entrer; c'est pourquoi ils ont donné lieu aux murmures
et à l'incrédulité.
Mais il doit être évident à tous ceux
qui étudient les Ecritures, que l'ange qui proclame
l'heure du jugement de Dieu, ne donne pas le dernier message
de miséricorde. Apoc.14 présente deux proclamations
qui doivent suivrent la proclamation du premier ange avant
la fin de la période d'épreuve. Ce fait suffit
pour prouver que la venue du Seigneur ne peut point avoir
lieu avant que la deuxième et la troisième proclamation
soient ajouté à la première. Nous voyons
la même vérité dans le fait qu'après
que l'ange du chapitre 10 a juré qu'il n'y aurait plus
de temps, une autre œuvre de prophétiser à plusieurs
peuples et nations, est annoncée. Ainsi nous comprenons
que le premier ange prêche que l'heure du jugement est
venue, que nous sommes arrivés à la fin des
périodes prophétiques concernant lesquelles
cet ange jure qu'il n'y aura plus de temps.
Le jugement doit donc commencer avant la venue de Christ.
Car Christ vient pour exécuter la décision du
jugement; Jude 14, 15; Math.25: 31-46; Jean 5: 27; et au son
de la dernière trompette il donnera l'immortalité
à tous les justes; mais ce n'est pas alors que les
injustes recevrons leur rétribution finale, car ils
n'auront pas alors été jugés. L'examen
qui aura lieu dans le jugement, précédera la
venue du Sauveur pour exécuter la décision du
jugement. Ce sera l'œuvre du Père de présider
dans cet examen du jugement, tel qu'il est décrit dans
Dan. 7. A ce tribunal le Fils termine son œuvre comme grand
Sacrificateur, et il est couronné Roi. Alors il vient
une seconde fois pour exécuter les décisions
de son Père. C'est cette œuvre de jugement par le Père
que le premier ange annonce.
La grande période de 2300 jours, qui est la période
la plus importante pour marquer le temps défini dans
cette proclamation, s'étend jusqu'à la purification
du sanctuaire. Il a été clairement démontré
que la purification du sanctuaire n'est pas la purification
d'aucune partie de notre terre, mais que c'est la dernière
œuvre de notre Grand Sacrificateur dans le tabernacle céleste
avant sa seconde venue. Et nous entendons que c'est pendant
que l'œuvre de la purification du sanctuaire s'achève
que le dernier message de miséricorde est proclamé.
Ainsi il est évident que les périodes prophétiques,
ne s'étend pas jusqu'à la venue du Seigneur.