Ellen WHITE

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MOÏSE ET LE SABBAT

 

LE SABBAT, LOI IMMUABLE


" Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage,... . Car en six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre, la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos, et l'a sanctifié. " Exode 20.8-11.

" Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats; car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie. Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte. ...On travaillera six jours; mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos, consacré à l'Eternel. " Exode 31.13-15.

" Observe le jour du repos, pour le sanctifier, comme l'Eternel, ton Dieu, te l'a ordonné. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage,... C'est pourquoi l'Eternel, ton Dieu, t'a ordonné d'observer le jour du repos. " Deutéronome 5.13-15.

" L'Eternel parla à Moïse, et dit: Parle à toute l'assemblée des enfants d'Israël, et tu leur diras: Soyez saints, car je suis saint, moi l'Eternel, votre Dieu. Chacun de vous respectera sa mère et son père, et observera mes sabbats. Je suis l'Eternel, votre Dieu. " Lévitique 19.1-3.

" L'Eternel parla à Moïse, et dit: Parle aux enfants d'Israël, et tu leur diras: Les fêtes de l'Eternel, que vous publierez, seront de saintes convocations. Voici quelles sont mes fêtes. On travaillera six jours; mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos: il y aura une sainte convocation. Vous ne ferez aucun ouvrage: c'est le sabbat de l'Eternel, dans toutes vos demeures. " Lévitique 23.1-3.

" Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour leur faire connaître que je suis l'Eternel qui les sanctifie. " Ezéchiel 20.12.

" La loi morale est principalement contenue dans Le Décalogue, recueil des dix paroles ou commandements que la voix divine prononça sur le mont Sinaï, et qui furent inscrits sur deux tables de pierre. " C.-E. BABUT, La Vérité chrétienne, Manuel d'Instruction Religieuse, 1942, p. 61.

" L'importance du Décalogue vient de ses préceptes religieux et moraux. La manière dont ils sont formulés, établis et motivés est d'un poids et d'une force uniques, de sorte qu'aucun autre recueil de lois précédant l'ère chrétienne ne saurait lui être comparé. De même son contenu est d'une majesté tout à fait transcendante... C'est pourquoi il a formé depuis toujours la magna charta de l'ordre social dans toutes les sociétés humaines. " A. EBERHARTER, Dictionnaire de la Bible, Supplément, publié sous la direction de Louis Pirot, 1934, t. II, art. Décalogue, col. 350.

" Dieu bénit et sanctifia le jour où il se reposa. C'était bénir son oeuvre, c'était la proclamer sainte... c'était, par là même, graver sur elle son nom, la signer, pour ainsi dire, et sommer toute créature intelligente et sensible d'adorer et bénir le Créateur dans la création. " Alexandre VINET (théol. évang. suisse), Le sabbat juif et le dimanche chrétien, 1877, pp. 29.

" En général, l'éthique théologique a traité ce commandement de Dieu, ou plutôt le commandement unique de Dieu sous cette forme particulière, avec une légèreté et une négligence qui ne correspondent ni à l'importance que lui attribue l'Ecriture, ni à la signification essentielle qu'il possède objectivement. [...] Le repos de Dieu au septième jour a marqué l'achèvement de la création, et, comme les oeuvres qui l'ont précédé, il est un événement qui remplit le temps. La création s'achève par cette intronisation divine, qui est le terminus a quo de tout ce que l'Ecriture sainte dira ensuite sur l'histoire qui se passe entre Dieu et l'homme. Au sein même de la création dans son ensemble apparaît donc un fait particulier : ce mouvement de condescendance qui a lieu au septième jour et qui signifie que, dans sa grâce, le Dieu très haut veut coexister et coexistera avec sa créature. Il s'agit là de l'origine même de l'action particulière que Dieu déploiera par la suite au sein du monde créé : l'histoire de l'alliance de grâce, dont témoignera essentiellement toute la Bible [...] De là, dit Gen. 2, 3, le commandement du sabbat, de là la bénédiction et la sanctification dont le septième jour est l'objet ! Cette bénédiction et cette sanctification veulent dire : pour la créature, le septième jour aura sans cesse, mutatis mutandis, le même contenu et la même signification que, pour Dieu, le septième jour de la création. Il sera pour elle un jour particulier - précisément à cause de l'histoire particulière qui a commencé alors. Par conséquent, il devra être un jour "chômé". La créature devra à son tour "reprendre son souffle", revenir à soi, se reprendre, en ce jour-là. " Karl BARTH (théol. évang. suisse), Dogmatique, 1964, vol. III, t. 4, première partie, pp. 50, 52.

" Le sabbat ou mise à part d'un jour sur sept pour le service de Dieu et le repos de l'homme est une institution primitive qui répond aux besoins physiques et religieux de notre nature, et qui doit, par conséquent, durer ici-bas aussi longtemps que notre race. Le sabbat est fait pour l'homme. Il traverse toutes les économies. " Emile GUERS (past. évang. suisse), Etude sur l'épître aux Hébreux, 1862, p. 447.

" Ce qui me frappe c'est, pour ainsi parler, la place d'honneur que le précepte relatif au jour du repos occupe dans la loi du Sinaï. Il est mis si haut, qu'il arrive immédiatement après les trois premiers qui, se rapportant directement à Dieu, condamnent et proscrivent le polythéisme, l'idolâtrie et la profanation du saint nom de l'Eternel. Tant il est vrai que son importance est extrême, souveraine. " A. ESCHENAUER (past. réf. als.), L'Observation du Jour du repos, 1866, p. 7.

" Le fait que le sabbat occupe une place si considérable dans le décalogue, que le langage de ce quatrième commandement est si solennel, et que ce commandement est répété tant de fois dans l'A.T., montre qu'il s'agit d'une institution tout à fait centrale dans la vie du peuple de Dieu. " W.-A. WISSER'T HOOFT, L'Ordre de Dieu, 1941, p. 50.

" Le quatrième commandement fait partie de la loi morale. - La place qu'occupe ce précepte dans le décalogue fait déjà présumer qu'il en est inséparable. Serait-il possible que Dieu dont l'ordre et la sagesse sont admirables dans tous ses ouvrages, eût placé un commandement purement cérémoniel et temporaire au coeur même de la loi qui doit servir de base à la morale universelle ? Cette base est comme un fondement de diamant qui ne peut être entamé, et d'où jaillit une lumière plus vive et plus pure que celle du soleil. L'univers pourrait se dissoudre; la loi morale demeure. Aussi, le précepte qui nous occupe, loin de pouvoir en être ôté, unit d'une manière intime et indivisible les deux tables de la loi, base inébranlable de toute la loi morale. En effet, il termine la première table en complétant nos devoirs envers Dieu, et il nous conduit à la seconde et s'y rattache par ce qu'il renferme de relatif à nous-mêmes, à nos semblables ou aux êtres inférieurs que Dieu nous a donnés pour nous aider dans nos travaux. " Frédéric PRUNIER (past. protest.), Le quatrième commandement est-il aboli ?, 1860, pp. 4-5.

" La création de l'homme est commémorée dans le quatrième commandement. Il renferme par là même la source principale de toute autorité en Dieu, et de tout devoir en l'homme. " James G. MURPHY (théol. protest.), A Critical and Exegeticel Commentary on the Book of Exodus, 1881, p.144.

" L'importance remarquable qui fut accordée à la construction du tabernacle, et les précautions extraordinaires qui assuraient la conservation de la loi au moyen de l'arche, prouvent l'importance de cette loi aux yeux de Dieu; l'importance, dis-je, de cette loi éternelle par laquelle il gouverne le monde, qui est sainte, juste et bonne, et qui, par sa nature même, est éternellement obligatoire pour toutes les créatures intelligentes, tant les hommes que les anges. " Robert HALDANE (évang. presb. écoss.), De l'observation permanente d'observer le jour du Seigneur, 1843, p. 22.

" Car Dieu n'a jamais requis plus étroitement l'obéissance d'aucun précepte, que de celui-ci. Quand il veut dénoter en ses Prophètes que toute la religion est détruite, il se plaint que son sabbat a été pollué et violé, ou qu'il n'a pas été bien gardé ni sanctifié : comme si, en délaissant ce point, il ne restait plus rien en quoi il pût être honoré (Nomb. 15 : 32?36; Ez. 20 : 12, 13; 22 : 8; 23 : 38; Jér. 17 : 21?23, 27). " Jean CALVIN (réform. fr.), L'institution chrétienne, 1955, Livre II, chap. VIII, 29, p. 153.

" La loi est nécessaire entre Dieu et la créature; la loi est essentielle à notre nature morale, notre conscience nous disant à tous que nous avons des devoirs et que nous sommes faits pour obéir; la loi est éternelle comme nos rapports avec Dieu et comme Dieu lui-même ; la loi, c'est la vérité dans l'ordre moral : or la vérité peut-elle être abolie ? Peut-il arriver un temps, des circonstances peuvent-elles survenir, une dispensation peut-elle se prévoir, où la vérité cessera d'être la vérité, où l'homme ne sera plus l'homme, où Dieu ne sera plus Dieu ? C'est alors seulement que la loi ne serait plus la loi. Elle peut s'accomplir avec plus ou moins de facilité, dans des circonstances plus ou moins favorables ; elle peut recevoir telle ou telle forme, telle ou telle expression ; mais abolie ou altérée ? elle ne peut l'être jamais. " Alexandre VINET (théol. évang. suisse), Méditations Evangéliques, 1849, p. 234.

" La Grâce n'a pas annulé la Loi, mais est établie sur elle. La Loi de Dieu sainte, juste et bonne, demeure à jamais. La Grâce ne vient pas en opposition à la Loi ou en contradiction avec elle, mais en conséquence de la Loi et d'aplomb sur elle. Le Dieu Créateur est le Dieu Rédempteur. Création et Rédemption, Loi et Grâce se tiennent. " Pierre Courthial (past., prof. à la Faculté de théologie d'Aix-en-Provence) in Alliance Evangélique, Bulletin trimestriel de l'Alliance évangélique française, juillet 1965, p. 2.

" Les dix paroles énoncées sur le Sinaï renferment les principes essentiels d'une justice qui reflète véritablement le pur caractère du Dieu saint. Leur définition explicite du devoir religieux et moral de l'homme dévoile d'un seul trait puissant la nature et le dessein sacrés du Dieu vivant, et constitue une éthique d'obligation permanente et universelle. Elles se présentent dans le contexte de la révélation biblique comme étant indépendantes de toutes les obligations temporaires ; elles sont valables pour tous les hommes en tous temps et en tous lieux. " Carl F.H. HENRY (past. bapt. amér.), Christian Personal Ethics, 1957, p. 269.

"[...] le Décalogue (Ex. 20 : 1?17 et Deut. 5 : 6?21) apparaît sans hésitation comme une loi permanente, dont la valeur fondamentale est reconnue aussi bien dans la doctrine juive que dans la doctrine chrétienne. Les mentions qu'on en trouve dans le Nouveau Testament, comme l'usage qui en est fait dans les catéchismes chrétiens, prouvent que l'Eglise n'a jamais considéré cette loi de Dieu comme une ordonnance dépassée ou à remplacer. [...] Les Dix commandements inspirés par Dieu à Moïse étaient destinés au peuple dans le désert, mais, au-delà de ce temps et de ce lieu, ils restent au travers des siècles l'expression éternelle de la volonté de Dieu. Nous avons raison de les considérer comme l'un des textes essentiels de la foi et de la vie chrétiennes. " Franck MICHAELI (théol. réf. fr.), L'A.T. et l'Eglise chrétienne d'aujourd'hui, 1957, pp. 24, 26.

" Le sabbat, institué depuis les origines, constitue une obligation perpétuelle.
C'est ce qui ressort de la nature et de l'objet de l'institution. Il est généralement admis que les commandements de l'Ancien Testament prescrits aux Juifs en leur qualité de Juifs... ont été abrogés lorsque l'économie mosaïque fut abolie; mais ceux qui sont fondés sur la nature immuable de Dieu, ou sur les relations constantes des hommes, sont d'une obligation permanente. Un grand nombre de ces préceptes s'imposent aux hommes en tant qu'hommes, aux pères en tant que pères... au prochain en tant que prochain. Il est parfaitement clair que le quatrième commandement appartient à cette catégorie. ...D'après sa nature non pas positive ou cérémonielle, mais morale, ce commandement se présente comme une obligation originelle et universelle. " Charles HODGE (théol. calv. angl.), Systematic Theology, III, 1876, p. 323.

" ...le décalogue a un caractère tout particulier; il est la seule partie de la loi que Dieu ait fait proclamer avec une solennité particulière et extraordinaire. Quel est le caractère du décalogue, sinon le caractère de moralité éternelle, d'immutabilité, qui en fait une loi à part dans le mosaïsme, la loi par excellence ? ...Aucun point de cette loi, revêtue d'un caractère spécial, ne passera donc; le point du sabbat, pas plus que les autres, car il se rattache par un lien non interrompu à la création même. " Timothée DELHORBE (past. suisse), Le jour du Seigneur ou le jour du péché, 1858, pp. 24-25.

" Quand nous n'aurions d'autre passage que Gen. 2 : 3, il ne serait pas difficile d'en déduire un précepte pour l'observation universelle du sabbat, soit du septième jour, à consacrer à Dieu comme un temps sacré par tous les membres de la famille humaine pour qui la terre avait été spécialement préparée avec ce qu'elle contient. " J. P. LANGE, A Comm. on the Holy Scriptures, I, 1907, p. 197.

" Le sabbat a été institué avant la chute; il est ainsi d'une obligation perpétuelle (Jaq. II; 10).
Dieu l'a sanctifié, c'est-à-dire l'a mis à part pour l'usage et le bien de l'homme, afin que l'homme, à son tour, le sanctifie ou le consacre à Dieu.
En même temps, il l'a béni pour ceux qui l'observent; et il les bénira eux-mêmes, ce jour-là, d'une façon particulière, en leur communiquant toutes sortes de grâces spirituelles.
[...] Le sabbat ou repos, - car c'est ce que ce mot signifie, - subsiste toujours ainsi que le quatrième commandement. Celui-ci, tout moral de sa nature, a sa place, à ce titre, au milieu de préceptes moraux; il a été proclamé avec la même solennité que les neuf autres; il a été deux fois écrit du doigt de Dieu sur les tables de pierre et déposé dans l'arche : "privilège, a-t-il été dit, dont la loi cérémonielle ne fut jamais honorée". " Emile GUERS (past. évang. suisse), Le sabbat chrétien ou le Jour du repos sous l'Evangile, 1883, pp. 6, 9-10.

" Toute la question relative au jour du repos se décide par ce fait qu'il était un des dix commandements écrits sur les tables de pierre. Nous savons par l'esprit saint qu'il y avait, en dehors des tables de la loi, un certain nombre d'ordonnances cérémonielles qui n'étaient établies que jusqu'au temps où cela devait être réformé. Quant aux commandements, qui étaient écrits sur les tables de la loi, ils ne sont nulle part mis au nombre des choses qui devaient être abolies; et il est à remarquer que ces dix commandements, qui sont appelés les dix paroles, furent les seuls que Dieu écrivit deux fois de son doigt sur des tables de pierre. Il est même ajouté qu'il les prononça d'une voix forte et qu'il ne prononça rien de plus. Cette circonstance me semble détacher complètement les dix commandements du reste de la loi et leur donner un caractère de permanence tout particulier. Remarquons bien que lorsque, sous la nouvelle alliance, Dieu promet de graver sa loi dans nos coeurs et dans nos entendements; lorsqu'il dit que il l'écrit, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair de nos coeurs, il paraît évident que cette loi qu'il grave dans nos coeurs est la même qu'il écrivit sur les tables de pierre données à Moïse, et qu'il n'y a aucune raison pour oser retrancher de cette loi, qui doit être gravée dans le coeur du chrétien, une des dix paroles appelées les paroles de l'alliance. " A.-L. ROCHAT, Une Voix chrétienne pour tous les Jours de l'Année, 1879, pp. 450-451.

" Quelques-uns des jours de repos que l'ancien Israël professait ont passé et ne sont plus. Ils étaient transitoires et nationaux. Ils se rapportaient à Jésus et ont fini en lui; mais le jour de repos de Jéhovah, l'ordonnance qui s'y rapporte et qui est incorporée dans la loi morale de Dieu, le jour de repos fait pour l'homme comme homme et non pour le juif comme juif, ce jour-là n'est jamais tombé, la loi qui le sanctionne n'a jamais été rapportée. " John GRITTON (protest.), Le Jour du Seigneur, 1880, p. 5.

" S'ils sont tous saints, il n'y en a point de saint, car saint signifie mis à part. S'ils disent : tous les jours sont au Seigneur, nous répondrons qu'ils étaient aussi tous au Seigneur, les sept jours de la création, mais le septième seul fut mis à part. Tous les jours sont donc bien au Seigneur, mais tous ne sont pas des jours du Seigneur dans lesquels cessent les bruits de la terre pour faire place au cantique par lequel la création fait monter vers son Créateur ses hommages et ses voeux. Le sabbat... cesse d'être un mémorial si l'on altère sa forme telle qu'elle a été instituée au commencement. " Emile GALLEY (protest.), Le Dimanche est d'institution divine, 1872, pp. 46-47.

" Oublier que la semaine est le monument de la volonté du Créateur, et nullement du choix de l'homme, c'est renier, en cela, Celui qui l'a faite; comme aussi ne pas considérer comme béni de Dieu ce jour du repos qu'il a mis à part en le sanctifiant, c'est encore renier, en cela, l'autorité et la majesté du Créateur. [...] Les dix paroles (Exode 34 : 28), - comme dit l'Ecriture, - et par cela même le quatrième, avaient été prononcées par la voix même de Dieu, et non point, comme le furent ensuite les ordonnances lévitiques, par la bouche intermédiaire de Moïse; et cette première circonstance avait ainsi déclaré que le décalogue ne fut pas une dispensation accidentelle et passagère, mais qu'il fut, et qu'il est et sera toujours, l'énoncé même de la nature morale de l'Eternel quant à l'homme, et sa volonté positive quant à l'Eglise.
...le quatrième commandement ne fut donc pas plus une loi cérémonielle que ne le furent les commandements soit de ne pas jurer faussement au nom de l'Eternel, soit d'honorer son père et sa mère; soit de ne pas voler ou de ne pas mentir.
[...] Quoi de plus moral, en effet, et de moins cérémoniel, pour tout homme, que l'ordre donné de Dieu, à quiconque le craint et l'aime, de lui consacrer une portion de sa vie; et cela même régulièrement, chaque semaine ? Quoi de plus moral, aussi, pour la société humaine en général, qu'une ordonnance qui l'appelle, chaque semaine, à se relever sous le regard immédiat de Celui qui veut tout autant qu'on soit soumis à Dieu et dans sa crainte, que tempérant, juste et charitable ? " César MALAN (past. évang. suisse), La semaine n'exista jamais sans le jour sanctifié qui la constitue, 1859, pp. 7, 25, 28, 29.

" Les commandements de la Loi forment un tout indissociable, parce qu'ils s'imposent tous au nom de la même volonté divine, dont ils émanent essentiellement. Quand Dieu édicte également tous les préceptes du Décalogue, va-t-il tolérer que l'homme les distingue à son gré et n'observe que ceux qui plaisent ? " Mgr A. CHARUE (évêq. de Namur), Bible Pirot-Clamer, XII, pp. 407-408.

" La loi n'est rien autre que la révélation de la volonté de Dieu. La volonté de Dieu étant éternelle, la loi l'est aussi. " Huldrych ZWINGLI (réform. suisse), Brève instruction chrétienne, 1553, p. 14.

" Il [le chrétien] n'est plus sous la loi; il est encore, et plus que jamais, sous la loi. Il n'est plus sous la loi extérieure, il est plus que jamais sous la loi intérieure. Et cette loi, il la révère, il se réjouit d'en porter le joug, il l'aime comme il aime la grâce; l'Evangile, à ses yeux, est loi et grâce tout ensemble; il voit dans la loi et dans la grâce réunies l'expression complète de la volonté de son Dieu, la complète manifestation de sa gloire; il ne les sépare point l'une de l'autre, la grâce dans la loi et la loi dans la grâce, et dans chacune il voit Dieu tout entier. " Alexandre VINET (théol. évang. suisse), Méditations évangéliques, 1849, pp. 244-245.

La mission de Jean-Baptiste a inauguré une ère nouvelle dans le règne de Dieu. " Avec ce messager divin, l'époque de préparation au règne de Dieu est arrivée à son terme. Loi et prophètes ont fait place à l'appel de la grâce divine qui invite tous les pêcheurs à entrer dans le nouvel état de choses [...] Néanmoins la valeur de la loi n'est pas abolie pour cela. Le rôle de la loi est permanent; elle doit conduire l'homme à la repentance et par là à la foi en l'Evangile, et c'est elle qui jugera. - Le moindre élément de sainteté divine que contient la loi, a plus de réalité et plus de durée que tout l'univers visible. Si donc l'Evangile remplace la loi, ce ne pourra être qu'en l'accomplissant et par conséquent en la maintenant. " Frédéric GODET (théol. évang. suisse), Commentaire sur l'Evangile, 1888, p. 125.

" L'importance capitale que les prophètes attachent à l'observation du sabbat ne s'accorde pas avec la conception d'un sabbat passager. En effet, faire ce qui est juste, se garder du mal et observer le sabbat, sont pour le prophète Esaïe des expressions équivalentes (Es. 56 : 12). Néhémie dit aux principaux juifs : "N'est-ce pas à cause de la profanation du sabbat que notre Dieu fit venir tout ce mal sur nous et sur cette ville" (Néh. 13 : 18) ? L'idéal de la piété, l'accomplissement parfait de la loi se traduit chez Esaïe en cette expression, faire du sabbat ses délices (Esaïe 58 : 13). Elle a dans les exhortations du prophète exactement la même valeur que aimer Dieu de tout son coeur dans la bouche d'un prédicateur moderne, et que mettre tout son plaisir à la loi de l'Eternel dans les psaumes de David. Ezéchiel distingue soigneusement dans cinq passages (20 : 12, 13, 16, 20; 44 : 24) les sabbats de l'Eternel de ses statuts et des ordonnances. Par l'accomplissement des statuts et des ordonnances l'homme vivra; mais quant aux sabbats, ils sont un signe entre l'Eternel et son peuple par lequel le peuple doit reconnaître que son Dieu, celui qui le sanctifie, c'est bien celui qui a créé les cieux et la terre en six jours et s'est reposé le septième. " Emile GALLEY (protest.), Le Dimanche est d'institution divine, 1872, pp. 23-24.

" A travers toutes les périodes d'abaissement ou d'élévation de l'histoire d'Israël, les prophètes et les prêtres hébreux ne cessent de recommander au peuple vers qui Dieu les envoie, la fidélité la plus entière à ce précepte, signe de l'alliance traitée avec Jéhovah, le Libérateur. Ils fourmillent, les passages où Dieu dénonce ses récompenses ou ses châtiments exemplaires selon que son peuple l'aura gardé ou violé. " A. ESCHENAUER (past. réf. als.), L'Observation du Jour du Repos, 1866, p. 10.

" Les Fidèles ne doivent donc pas s'imaginer qu'ils ne sont pas tenus d'accomplir le Décalogue, parce qu'ils ont entendu dire que la Loi de Moïse était abrogée. Car il est bien certain qu'on doit se soumettre à ces divins préceptes, non pas parce que Moïse les a promulgués, mais parce qu'ils sont gravés dans tous les coeurs, et qu'ils ont été expliqués et confirmés par Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même. " Catéchisme du Saint Concile de Trente, 1936, p. 432.

" C'est uniquement en tant que système de pénalité et méthode de salut que la loi a été abolie par la mort du Christ. En tant que règle de notre vie morale la loi est une transcription de la sainteté de Dieu et par conséquent d'une validité permanente pour le chrétien, bien que son attitude à l'égard de la loi ait subi un changement radical. Il a reçu l'Esprit de Dieu, qui est un esprit d'obéissance, si bien qu'il obéit volontairement à la loi, sans contrainte. " Louis BERKHOF, System. Theol., 1953, p. 543.

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