Ellen WHITE

Histoire

Actualité

Prophéties

Sabbat

Catholicisme

JESUS, LA LOI & LE SABBAT

 

JESUS ET LA LOI


" La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. " Jean 1.17.

" Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. " Matthieu 5.17-19.


" Notre Seigneur est effectivement venu pour détruire, dissoudre et abolir totalement la loi rituelle ou cérémonielle transmise par Moïse aux enfants d'Israël, laquelle contenait toutes les injonctions et ordonnances relatives aux anciens sacrifices et cérémonies du temple. [...] Mais la loi morale, contenue dans les Dix Commandements, et sanctionnée par les prophètes, il ne l'a pas annulée. L'objet de sa venue n'était pas d'en révoquer quelque partie que ce soit. Jamais cette loi ne saurait être abrogée. Elle demeure comme le fidèle témoin dans le ciel. La loi morale repose sur un fondement entièrement différent de la loi rituelle ou cérémonielle. Celle-ci devait seulement servir de frein temporaire pour un peuple récalcitrant et au cou roide, tandis que la première existait depuis le commencement du monde, étant "écrite non sur des tables de pierre", mais sur les cœurs de tous les enfants des hommes, lorsqu'ils sortirent des mains du Créateur. ...Chaque partie de la loi doit rester en vigueur pour toute l'humanité, et dans tous les temps puisqu'elle ne dépend ni du temps, ni du lieu, ni de quelque autre circonstance sujette à changements, mais de la nature de Dieu aussi bien que de celle de l'homme, et de leurs rapports mutuels constants. " John WESLEY (théol. méth. angl.), The Works of the Rev. John Wesley, 1825, I, pp. 221-222.

" L'Evangile a aboli les ordonnances de la loi cérémonielle, les types et les figures qui devaient nécessairement prendre fin à l'apparition du grand antitype qu'ils annonçaient. Mais il est clair qu'il n'a aboli aucune des prescriptions de la loi morale. " Charles FINNEY (revival. amér.), Nouveaux discours, 1889, p. 265.

" Il ne faut point imaginer en l'avènement de Christ aucune abrogation de la loi; car puisque c'est la règle perpétuelle de vivre saintement et selon Dieu, il faut qu'elle soit immuable comme la justice de Dieu, laquelle il a là comprise. " Jean CALVIN (réform. fr.), La concorde, qu'on appelle Harmonie, 1559, p. 120.

" [Jésus] ne répond pas, observe Calvin, que la loi de garder le sabbat a été temporelle, et que maintenant elle serait abolie : plutôt il nie qu'il ait violé la loi, d'autant que ce qu'il avait fait était une oeuvre divine. " Louis BONNET, Le Nouveau Testament expliqué, note sur Jean 5.17.

" La loi cérémonielle a été abolie par la foi. Ce sont donc les oeuvres de la loi morale qui sont exclues comme cause méritoire de la justification, et c'est la loi morale qui se trouve établie par la foi. - Dans le salut qu'elle révèle au pécheur, la foi établit la loi, en satisfaisant pleinement à tout ce que cette loi sainte ne saurait cesser d'exiger de lui. La foi rétablit l'empire de la loi dans le coeur de l'homme par l'influence puissante qu'elle exerce. - Ce n'est pas seulement par ses souffrances et par sa mort que le Rédempteur a honoré la loi; il l'a encore établie par son obéissance à ses préceptes. " Henri PYT, La Loi établie par les principes et par les conséquences de la Foi, 1835, pp. 14, 18, 38.

" La loi morale du décalogue a une valeur éternelle. Elle reste à jamais l'expression des volontés divines et le fanal des volontés humaines qui cherchent leur route au milieu des ténèbres. Elle est encore la loi du chrétien, car, n'en déplaise à une certaine tendance maladive qui délaie et noie la loi dans la grâce, le chrétien n'est pas sans loi. Il est sous la loi du Christ, et la loi du Christ, c'est celle du Sinaï bien comprise dans son esprit. Jésus-Christ nous a révélé le sens intime et profond par le commandement de l'amour, cet accomplissement de la loi, comme saint Paul l'appelle; il l'a éclairée par le sublime commentaire de sa croix. Malgré nos lumières évangéliques, rebelles que nous sommes, prompts à donner libre carrière aux passions de la chair sous ombre de spiritualité raffinée, il nous est bon de revenir souvent à la lettre même de la loi, à ces commandements précis qui ne se laissent pas éluder, qui prescrivent le bien et proscrivent le mal sous des formes concrètes. " Paul VALLOTTON, La Bible, son Autorité, son Contenu et sa Valeur, 1882, pp. 128-129.

" Comme la loi conduit à la foi, la foi conduit à la loi. I. La foi n'anéantit pas la loi, car elle n'entreprend rien contre la conscience... II. La foi est loin d'anéantir la loi, car la vie de Jésus-Christ, principal objet de la foi, est l'hommage le plus éclatant rendu à l'autorité de la loi... III. La foi établit la loi, car elle la confirme. Il n'y a pas un seul précepte de la loi morale qui ne soit la conséquence naturelle des vérités prêchées par l'Evangile, et ne soit ainsi rendu obligatoire au croyant. Le décalogue est reconstruit pièce après pièce, et les devoirs de l'amour de Dieu, de l'amour du prochain, sont les points fondamentaux de la loi morale évangélique. " Louis ROSSIER, Quelques idées, 1859, pp. 94, 95.

" La loi mosaïque n'est pas abolie dans la nouvelle alliance... Dans son essence, son contenu et ses buts, elle est accueillie et glorifiée par le christianisme... La foi implique une obligation qui n'est pas moins catégorique que l'impératif de la conscience. " Emile GALLEY, Le Dimanche est d'institution divine, 1872, pp. 41, 42.

" Etablir la loi, voilà l'oeuvre par excellence, voilà le miracle de l'Evangile. Qu'est-ce qu'un chrétien ? C'est un homme en qui la loi est établie, c'est un homme qui aime désormais toute la volonté de son Dieu; en d'autres termes, c'est un homme qui est né de nouveau. - Entre les deux offices de la loi, il y a celui de la grâce : entre la loi pédagogique et la loi établie, il y a Christ. - Conduits à Christ par la loi, nous serons ramenés à la loi par Christ, à la loi librement obéie, à la loi précieuse et aimée, à la loi gravée dans le coeur... Le chrétien n'est plus sous la loi; mais il est plus que jamais avec la loi. Jamais elle ne lui avait paru aussi sainte, aussi précieuse, aussi obligatoire... Admirez de quelle façon simple et profonde l'Evangile résout un problème en apparence insoluble : établir la loi en abolissant le régime légal. Le régime légal est mis au rebut, il est déclaré imparfait, incapable d'atteindre la perfection, il est frappé d'une sentence dont la sévérité nous étonne parfois; et en même temps l'autorité du moindre commandement, de la moindre parole est fondée, comme elle ne l'était pas jadis : la loi est établie. " Agenor de GASPARIN, Paroles de Vérité, 1876, pp. 7, 8, 31-33.

" ...la loi a atteint son but quand elle a conduit l'homme à Christ. Le chrétien n'est plus sous la loi. Non pas que la loi soit abolie comme révélation de la sainte volonté de Dieu. Sous ce rapport, elle est immuable comme son auteur. Mais elle est abolie pour le chrétien (pour autant qu'il l'est en effet), comme lettre extérieure, et comme ministère de condamnation et de colère. Christ a réconcilié l'homme avec Dieu par sa mort : en le plaçant entre eux, il les réunis, et il a détruit l'opposition entre la volonté de Dieu et le coeur de l'homme. Le chrétien n'est donc pas esclave de la loi; il la porte gravée dans son coeur, vivante en lui par la foi, qui lui fait remporter la victoire sur le monde et sur la chair. Maintenant est accompli ce qui avait été annoncé : "Ils seront tous enseignés de Dieu." L'esprit d'adoption réside dans le croyant; il reconnaît en Dieu son père; la vie de Dieu est devenue la sienne. Il marche dans l'obéissance, mais dans une obéissance libre et volontaire, qui n'en est que plus complète. Le fidèle de l'A.T. devait trembler devant la loi extérieure, formidable et maudissante, et sa vie eût été malheureuse, s'il n'avait pas eu un refuge hors de la loi : le chrétien, dans la communion de Dieu en Jésus-Christ, accomplit avec joie ce que lui commande ce Dieu, dont l'amour lui a été révélé. L'un, sérieux, mais inquiet et travaillé, était dans une sorte d'esclavage, sous cette loi qui n'a rien amené à la perfection; l'autre, non moins sérieux, mais calme et heureux en son Sauveur, jouit de la liberté glorieuse des enfants de Dieu; affranchi par le Fils, il est véritablement libre, non d'une liberté qui lui serve de prétexte pour mal faire, mais comme serviteur de Dieu. L'un voit un but, qu'il doit poursuivre, et qu'il ne peut réaliser; l'autre est assuré de l'atteindre, par l'Esprit qui habite en lui, et l'a atteint déjà en Christ, son précurseur et son représentant. A l'un une voix sévère crie marche; l'autre marche de lui-même, parce qu'il désire ce qu'on lui commande. A l'un Dieu dit : je veux; l'autre, il le fait vouloir. " Samuel CHAPPUIS, De l'Ancien Testament considéré dans ses rapports avec le christianisme, 1838, pp. 128-130.

" Jésus comme Sauveur nous délivre d'abord de la peine du péché; cette peine est exigée impérieusement par la justice de Dieu, laquelle ne peut être anéantie. - Oter la peine sans délivrer de son empire, serait non seulement inutile, mais immoral; dispenser de la peine tout en permettant de vivre dans le péché, c'est ce qui ne saurait entrer dans les dispensations du Dieu tout saint; Dieu ôte la peine afin de mieux délivrer ensuite de l'empire du péché. - L'homme pécheur passe donc par trois états différents pour arriver au salut: il est d'abord sans la loi, engourdi dans son péché, sentant à peine qu'il doit rendre compte; c'est l'état des païens. Puis il sent la rigueur de la loi, mais il croit encore être capable de l'accomplir suffisamment pour être justifié par elle, il est alors sous la loi, condamné par elle, mais sans croire l'être. Enfin, en devenant chrétien, il est sous la grâce; il sent que son obéissance imparfaite ne le sauvera pas, et il recourt à la grâce de Dieu, son seul refuge; humilié, il obéit par amour; il marche avec la loi, mais il n'est plus sous elle. " Louis FABRE, Cours de religion chrétienne, 1841, pp. 116-117, 119.

" Si l'Evangile est la bonne nouvelle du salut, c'est qu'il nous sauve du péché, c'est qu'il nous remet dans l'ordre : il ne nous replace pas sous la loi, il fait bien mieux : il met en nous la loi (cf. 1 Cor. 9 : 21). " Charles ROCHEDIEU, Guide du lecteur de la Bible, 1905, fasc. 5-6, p. 19.

" Nous sommes libérés, non parce que la loi est morte quant à nous, mais parce que nous sommes morts à la loi. " Henry ALFORD, The Greek Test., II, 1857, p. 350.

" La Loi demeurera pour toute l'éternité. Mais si la Loi ne disparaît jamais, comment puis-je être unie à Christ ? [...] La Loi ne meurt pas; c'est moi qui meurs, et par la mort, je suis affranchi de la Loi. Comprenons bien clairement que la Loi ne passera jamais. Les exigences justes de Dieu demeurent à toujours, et si je vis, je dois répondre à ces demandes; mais si je meurs, la Loi perd ses droits sur moi. Elle ne peut pas me suivre au-delà de la tombe. " Watchman NEE, La vie chrétienne normale, 1992, p. 146.

" Le but de la loi est Christ (Rom. 10 : 4) ...En Jésus-Christ, la parole de Dieu créatrice est devenue chair. Il est le fondement et l'accomplissement de la loi. Il est placé sous la loi (Gal. 4 : 4) et , pourtant, il est le Seigneur de la loi. Il est fils royal et libre, car, fidèle serviteur dans l'obéissance jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix, il n'a voulu rien d'autre que la volonté du Père. Ainsi, lui, l'obéissant, a racheté les rebelles et les esclaves pour les conduire à la liberté des enfants de Dieu. Parce que sa venue est l'accomplissement de la loi, elle est en complète opposition à une quelconque abolition de la loi. Sa vie et son enseignement affirment l'amour infini de Dieu pour les pêcheurs... Ce serait une illusion de croire qu'il soit venu abolir la loi ou les prophètes. Il n'est pas venu pour abolir, mais pour accomplir. Et si la justice de ses disciples n'est pas meilleure que celle des Juifs sous la loi, ils ne sont pas citoyens du royaume de Christ. Par lui, le Père prétend aimer totalement; il fonde et englobe toutes ses manifestations d'amour antérieures. De même il n'enlève pas la plus petite lettre, pas même un iota de la loi jusqu'à ce que tout soit accompli. Car chaque lettre de la loi atteste la confiscation totale de l'homme par l'amour de Dieu : c'est en Christ qu'elle se fait. " Wilhelm VISCHER, La Loi ou les Cinq Livres de Moïse, 1949, pp. 341-342.

" Comme l'expression de la sainte volonté de Dieu, elle [la loi] restera à jamais l'essence du contrat entre Dieu et l'homme ; elle ne sera ni changée, ni abolie (Matth. V, 17-19 ; Luc XVI, 17). Seulement, au lieu d'être imposée à l'homme par une volonté étrangère et comme une obligation extérieure, elle s'emparera de son coeur et deviendra l'expression de la volonté même du fidèle. ... A Sinaï, la loi avait été écrite sur les tables de pierre ; sous cette forme elle se présentait comme une lettre impérative, qui rencontrait dans l'homme une volonté opposée à elle. Par la venue du Saint-Esprit, déjà promise dans Joël (II, 28 et suiv.), ce conflit de volontés entre Dieu et l'homme prend fin. Le contenu de la loi, ce que Dieu veut, devient ce que l'homme veut. Jésus-Christ, le premier, a réalisé cet idéal du parfait accord entre la volonté humaine et la volonté divine (Jean IV, 34). La nouvelle naissance produit cette même harmonie avec la loi dans le coeur de l'enfant de Dieu. Le conflit est apaisé ; et à l'alliance de la lettre, qui n'est que temporaire, se substitue celle de l'Esprit, qui est éternelle. " Bible Annotée, dite de Neuchâtel, Les prophètes de l'Ancien Testament, t. I, note sur Jérémie 31.33, p. 418.

" On sait que la loi divine possède une double signification. En premier lieu, elle s'adresse à l'homme pécheur pour lui faire sentir sa culpabilité. C'est cet aspect qui est souligné, par exemple, dans les premiers chapitres de l'épître aux Romains. En soulignant la différence entre ce qu'il est et ce qu'il devrait être, la loi montre à chacun de nous son incapacité à obéir par ses propres forces aux ordres de Dieu et donc à se sauver. Cet idéal inaccessible et pourtant obligatoire qui nous est ainsi présenté nous fait comprendre qu'il nous est absolument impossible de vivre par nous-même la vie véritable... En second lieu, elle s'adresse à l'homme sauvé par Jésus-Christ, pour l'éclairer et le diriger. Ce n'est plus une condamnation, c'est une grâce. Cette existence qui paraissait impossible a été vécue. Cet idéal inaccessible a été atteint par Jésus-Christ. Et le Seigneur veut vivre en nous, par le Saint-Esprit, cette vie nouvelle désormais ouverte à tous les croyants. Pour nous y aider, il nous donne ses commandements. Dieu ne nous sauve pas en nous donnant sa loi, c'est la croix de Jésus-Christ qui nous sauve, mais Dieu nous montre comment ce salut acquis une fois pour toutes, se manifestera dans notre vie. " Alfred PITTET, La Sanctification du Travail, dans le recueil collectif Le chrétien devant le travail, 1941, pp. 72, 73.

" Il est dit, non pas que le Christ est la fin de la loi, mais qu'il est le but, le contenu, la substance, la somme de la loi, son sens et en même temps le chemin qui mène à son accomplissement. " Karl BARTH, Petit Commentaire de l'épître aux Romains, 1956, p. 119.

" La loi de Dieu nous est donnée dans le Décalogue (Ex. 20: 2?17; cf. Deut. 5: 1?21), résumée dans les deux commandements d'amour de Dieu et d'amour du prochain (Deut. 6: 5; Lév. 19: 18) dont Jésus a dit: Fais cela et tu vivras (Luc 10: 25?28). [...] L'Evangile n'abolit pas le commandement, il produit en nous l'obéissance de la foi qui est la réponse joyeuse à la grâce reçue en Christ, par la puissance de l'Esprit saint (Rom. 8: 1?17; 12; Gal. 5: 13?23; Mat. 5). Seules les lois sacrificielles sont abolies car elles étaient l'ombre des choses à venir et ont trouvé en Jésus-Christ leur accomplissement définitif (Héb. 8?10). " Suzanne de DIETRICH, Le dessein de Dieu, 1976, p. 47.

" Si Jésus se tient entre les disciples et la loi, ce n'est pas pour les libérer à nouveau de l'obligation d'avoir à accomplir la loi, c'est, au contraire, pour donner force à son exigence concernant l'accomplissement de la loi. C'est précisément parce qu'ils sont liés à lui que les disciples sont placés dans la même obéissance. De même, désormais, l'accomplissement du iota de la loi n'entraîne pas, par exemple, l'abolition de ce iota pour les disciples. Il est accompli, c'est tout. Mais, justement à cause de cela, c'est seulement maintenant qu'il a vraiment toute sa force, de telle sorte que celui qui observe la loi et qui l'enseigne sera appelé grand dans le royaume des cieux (...) Il faut que la loi soit observée, aussi certainement que lui-même l'a observée. Quiconque demeure auprès de lui dans l'obéissance - auprès de lui qui a accompli la loi - observe et enseigne la loi dans l'obéissance. Seul celui qui observe la loi peut demeurer dans la communion de Jésus. " Dietrich BONHOEFFER, in L'Histoire du salut, A. Vaucher, 1987, p. 177.

" A ceux qui s'imaginaient que Jésus venait en révolutionnaire renverser les barrières gênantes de la loi, supprimer toute règle et toute discipline, il déclare qu'il est venu au contraire accomplir la loi, c'est-à-dire: 1 rendre la loi elle-même plus parfaite en en mettant à jour toutes les exigences, toute la grandeur infinie, la divine beauté, 2 s'y soumettre lui-même pleinement et filialement, et 3 rendre tout croyant capable de l'accomplir à son tour dans le même esprit filial. " Charles ROCHEDIEU (past. évang. suisse), Les Trésors du N.T., 1972, p. 17.

" Jésus-Christ est venu, selon son propre témoignage, accomplir la loi morale, et par sa grâce rendre cette loi praticable pour les hommes; seul aussi, il a manifesté la vérité, établi le culte, consommé la rédemption, dont la loi cérémonielle n'offrait que l'ombre (Jean 1 : 17). " C.-E. BABUT, La vérité chrétienne, 9ème éd., p. 67.

" "Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je ne suis point venu abolir, mais accomplir" (Mat. 5 : 17). La loi et les prophètes, c'est toute l'économie mosaïque et toutes les révélations de l'ancienne alliance, soit comme institutions, soit comme Ecriture sainte (Mat. 7 : 12; 22 : 40; Luc 16 : 16). Le Sauveur ne veut rien abolir, abroger (gr. délier, dissoudre, détruire, v. 19), mais tout accomplir. Et il l'a fait de toutes manières. 1 Il a enseigné, révélé le sens complet et spirituel de la loi divine, que le pharisaïsme avait matérialisée par sa doctrine des observances extérieures (v. 20, 21 et suiv.). 2 Il a lui-même accompli parfaitement la loi par sa vie sainte. 3 Il a réalisé, par toute son oeuvre et surtout par sa mort, devant Dieu et dans le coeur de ses rachetés, l'idée complète de l'ancienne alliance, avec ses types, ses figures, ses sacrifices, ses promesses et ses espérances (Rom. 10 : 4; Héb. 10 : 1; voir surtout Jean 19 : 30). Cet accomplissement, dans un sens plus élevé, plus parfait, l'Evangile de Christ l'opère à son tour dans le coeur des croyants (Rom. 3 : 31). Ainsi Jésus a accompli la loi et les prophètes d'une manière organique et vivante, comme la fleur accomplit le bouton, comme le fruit accomplit la fleur. Et en portant nos regards plus loin, nous pouvons attendre encore plus pour l'avenir l'accomplissement de ce qu'il y a de plus excellent dans l'économie présente, notre communion avec Jésus (Luc 22 : 16), la joie de ses rachetés (Jean 15 : 11). " Louis BONNET, Le Nouveau Testament expliqué au moyen d'introductions, d'analyses et de notes exégétiques, I, 1880, pp. 34-35.

" Entendre la Parole de Dieu signifie nécessairement la pratiquer (Jacques 1 : 22). On se gardera donc d'imaginer que le commandement de Dieu soit une donnée particulière et spécifique de l'Ancien Testament, qu'il faille le rejeter au nom de saint Paul qui, dans les Romains ou les Galates, combat impitoyablement la loi des Juifs. La loi (nomos) dont l'apôtre souligne, dans ces textes classiques, l'impuissance à procurer la justice devant Dieu, c'est le commandement tel que l'homme l'entend sans le Saint-Esprit, sans le Christ, sans la crainte et l'amour de Dieu, qui donne ce qu'il ordonne; dès lors, il cesse d'être nécessaire. La loi d'Israël, en revanche, place avant tous les commandements le Dieu qui les donne et qu'il faut craindre et aimer : Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude (Ex. 20 : 2). Paul se sait lui aussi placé sous cette loi quand il se désigne comme le serviteur de Jésus-Christ qui l'a requis, saisi et lié. Et, pour lui, les croyants de la nouvelle alliance se trouvent également sous l'autorité du nomos toû pneumatos tês zoês (la loi de l'esprit de la vie) (Rom. 8 : 2). Il est donc possible et nécessaire - en dépit de la fameuse dialectique réformée de la loi et de l'Evangile - de considérer la possibilité de la participation de l'homme à la révélation divine sous l'angle de la loi correctement interprétée. En nous ordonnant de craindre et d'aimer Dieu, la loi n'est pas seulement exhortation et avertissement, jugement et malédiction; elle est aussi une source de consolation, d'espérance, de joie et de paix, elle signifie secours et présence miséricordieuse du dieu qui se met à notre portée et se lie à nous pour nous sauver. A cet égard, il convient de ne pas sous-estimer l'importance du Ps. 119 qui célèbre à n'en plus finir la valeur des commandements, lois, conseils, ordonnances, statuts et paroles de Dieu. Nous avons là un document absolument typique, qui résume l'ensemble des témoignages bibliques de la révélation et qui constitue une expression concrète de l'affirmation du Ps. 139 sur la toute présence divine : Ta Parole m'environne de toutes parts. " Karl BARTH, 1960, Dogmatique, vol. I, t. II, 2, pp. 65-66.

" La loi, expression de la sainte volonté de Dieu, est éternelle, comme Dieu est éternel; elle est absolument obligatoire pour le chrétien - Elle a toute sa valeur dans l'Evangile. " Florian RIESS (jés. all.), Dictionnaire encyclopédique de la théologie catholique, I, 1869, art. Antinomisme, p. 360.

" ...dans tous les sens possibles, Jésus a accompli la loi. Accomplir une loi, c'est la porter à la perfection; accomplir une loi c'est y satisfaire. Ces deux idées se réunissent dans l'esprit de notre Seigneur. Or, sous ces deux rapports, il a accompli la loi; et c'est même pour cela qu'il est venu. [...] Jésus-Christ, fils de Dieu et fils de l'homme, Jésus-Christ, parfait en vérité, en sainteté, en amour, est venu pour accomplir la loi, et l'a, en effet, accomplie. Il l'a accomplie dans ses enseignements, où il la résume (c'est-à-dire en rassemble les traits principaux) et la spiritualise (c'est-à-dire nous en fait connaître l'esprit, le sens intime, toute la portée, toute l'étendue, toute la force.) [...] Jésus-Christ a encore accompli la loi dans sa vie. Traduction, s'il se peut, plus parfaite encore que l'autre. Jésus-Christ, par la suprême pureté de son caractère, par son abandon entier à la volonté divine, par l'incomparable perfection de son obéissance, et par la plénitude surabondante de sa charité, est la loi personnifiée. Qui contemple Jésus-Christ, contemple la loi. Qui vie en Jésus-Christ, vit dans la loi, est un avec la loi. " Alexandre VINET (théol. évang. suisse), Méditations Evangéliques, 1857, pp. 255-256.

" La foi en Jésus-Christ ne détruit point la loi, elle la confirme bien plutôt, puisqu'elle apprend à l'accomplir parfaitement. " J.-F. ALLIOLI, Nouveau Commentaire littéraire, critique et théologique sur tous les livres des divines Ecritures, VII, 1868, p. 386.

Jésus rappelle que le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat. " Pour l'homme cela veut dire: non pour un temps, un pays, un peuple, mais pour l'homme de tous les temps, de tous les peuples, de tous les pays. " Georges GODET (théol. évang. suisse), Le bon droit du dimanche, 1893, p. 44.

" En fait, dans l'Ecriture, la loi n'est pas à côté de l'Evangile, mais bien dans l'Evangile. " Karl BARTH, Dogmatique, 1960, vol. II, t. I, 2, p. 110.

" ...je crois fermement que la venue de l'Evangile de Christ n'a pas changé la position des dix commandements de l'épaisseur d'un cheveu. Elle a plutôt élevé et fortifié leur autorité. " J.C. RYLE (évêq. anglic.), De la sanctification du sabbat, 1858, pp. 28-29.

" Question : D'après certains croyants que je connais, les dix commandements font partie de la "loi" et ne s'appliquent pas à nous aujourd'hui. En tant que chrétiens, disent-ils, nous sommes "affranchis de la loi". Est-ce vrai ?
Réponse : Non, ce n'est pas exact, et j'espère que vous ne vous laisserez pas égarer par ces opinions erronées. Il est très important de comprendre ce qu'entend le Nouveau Testament lorsqu'il déclare que les chrétiens sont "affranchis de la loi".
A la vérité, les écrivains du Nouveau Testament utilisent le mot "loi" dans deux sens différents. Parfois, il se rapporte à la loi cérémonielle de l'Ancien Testament, laquelle traite de questions et d'ordonnances rituelles touchant la nourriture, les boissons et d'autres choses semblables. De cette loi, les chrétiens sont effectivement affranchis.
Mais le Nouveau Testament parle aussi de la loi morale, qui est de nature permanente et immuable et est résumée dans les dix commandements. " Billy GRAHAM, cité dans la revue Signs of the Times, 23 août 1955, p. 4.

 

JESUS N'A PAS ABOLI LE SABBAT


" Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l'homme est maître même du sabbat. " Marc 2.27-28.


" Ainsi Jésus-Christ n'a pas du tout aboli le Sabbat : il en observa la loi; et dans le cas précédent, il fit une oeuvre de bienfaisance vis-à-vis de ses disciples affamés, puisqu'il mangea avec eux, et dans le cas présent, il guérit l'homme ayant une main sèche : donnant chaque fois à entendre, par des faits : "Je ne suis pas venu pour abolir mais pour accomplir." " TERTULLIEN, Contre Marcion, II.

" C'est le sabbat des pharisiens que Jésus condamne, et non pas celui des deux tables. " IRENEE (év. de Lyon vers 178, père de l'Eglise), Traité contre les hérésies, III, p. 353.

" D'après [saint] Augustin, il [Jésus] aurait déclaré que le sabbat n'existe plus... Mais cette explication dépasse les termes du texte. On voit plus loin (VII, 19-24) que Jésus a tenu plutôt à montrer aux Juifs qu'il ne violait pas le sabbat, ni la loi de Moïse. [...] En résultera-t-il l'abrogation du sabbat ? Cela n'est pas dit, ni même suggéré. Mais on voit que le Fils est libre et maître. " M.J. LAGRANGE (dominic. fr.), Evangile selon saint Jean, 1936, pp. 140-141.

" Pourquoi le chrétien doit-il observer le repos hebdomadaire ?
1. Parce que les commandements du décalogue n'ont point été abolis par le Christ. Jésus a aboli la loi cérémonielle de Moïse, qui n'était qu'une préparation, tandis que le décalogue est une loi éternelle. 2. Parce que le repos hebdomadaire nous est présenté comme une loi établie par Dieu dès la création. " TEOFILO GAY (past. vaud. du Piémont), Il Decalogo, 1885, p. 85.

" Le Seigneur Jésus-Christ a déclaré que le sabbat a été fait pour l'homme (Marc 2 : 27-28). Par ces paroles, il a solennellement confirmé deux vérités concernant l'institution du jour du repos par semaine. La première, que cette institution établie par Dieu dès l'origine du monde est un don de son amour indispensable à l'homme, soit pour son corps, soit pour son âme ; la seconde, qu'en la personne d'Adam, Dieu l'a donnée à sa postérité, aux hommes de tous les temps, de tous les lieux et de toutes les économies. " Alexandre LOMBARD, La question du dimanche, 1863, p. 25.

" Jésus-Christ, qui, comme il le disait lui-même, n'était pas venu pour renverser la loi de Moïse, mais pour l'améliorer et la répandre ainsi sur tout l'univers, ne pouvait songer à détruire l'institution sabbatique si favorable aux petits, qu'il voulait surtout relever. Il s'étudia seulement à corriger l'abus d'application que les Juifs en faisaient souvent. " L.-L. JOTTRAND, Du Repos hebdomadaire, 1870, p. 30.

" A plusieurs reprises, le jour du sabbat, Jésus pose des actes condamnés par les scribes comme des violations du repos légal. [...] Il est évident que par cette attitude si voulue, Jésus, donc Dieu lui-même, entendait signifier sa désapprobation de la façon dont les juifs comprenaient le commandement du sabbat. " J. CANTINAT (C.M., prof. d'Ecriture sainte au Grand Séminaire de Troyes), "L'enseignement de Jésus sur le sabbat", in L'année théologique, 1948, p. 239.

" Les arguments en faveur de la célébration du dimanche à l'exclusion du Shabbat ne sont pas faciles à trouver. En effet, le Christ n'a absolument rien dit à ce sujet. " Adrien NOCENT (prof. à l'Inst. liturgique Saint-Anselme, à Rome), Le dimanche du chrétien, vol. X, n°1, 1977, p. 13.

" Le quatrième commandement : ...Je crois sincèrement que ce commandement est tout aussi obligatoire aujourd'hui qu'il l'a jamais été. J'ai rencontré des hommes qui prétendaient qu'il a été abrogé, mais ils n'ont jamais été capables de citer un texte quelconque de la Bible où Dieu l'aurait annulé. Lorsque le Christ vint sur la terre, il ne fit rien pour le mettre de côté ; …et il lui donna sa vraie place. " D.L. MOODY (méth.), Weighed in the Balances, Adresses on the Ten Commandments, 1898, p. 46, 47.

" Si le Seigneur Jésus eût dit ces mots : "Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier. Mais moi je vous dis que tous les jours sont maintenant égaux à cet égard, et qu'ainsi le septième n'est pas plus saint à l'Eternel qu'un autre", évidemment alors le "Maître du Sabbat" eût aboli cette ordonnance, et sous l'Evangile il n'y aurait donc plus de quatrième commandement. Mais où le Seigneur a-t-il ainsi parlé ? Et s'il ne l'a pas fait, de quel droit même son Eglise le lui ferait-elle dire ? " CESAR MALAN (past. év. suisse), La semaine n'exista jamais sans le jour sanctifié qui la constitue, 1859, pp. 61-62.

Jésus " a spiritualisé l'observance sabbatique en la complétant et en la dégageant de tout ce qu'elle avait d'étroit, de rigide et de formaliste. " A.-F. ESCHENAUER (past. réf. als.), E.S.R., III, 1878, p. 751.

" Le grand maître n'a jamais déclaré que le sabbat fût une ordonnance cérémonielle devant cesser avec le rituel mosaïque. " William-Dool KILLEN (past. presb. irl.), The Ancient Church, 1883, p. 188.

" Jésus n'avait pas déclaré la mort du sabbat. A son sujet, il avait mis fortement en garde contre les excès de détermination juridique. ...Mais, en réalité, pas une parole de Jésus, pas une de ses attitudes n'avait mis vraiment en question la valeur essentielle du précepte sabbatique. " Abbé G. JACQUEMET, Catholicisme, III, 1952, col. 813.

" Il est absolument impossible de prouver qu'il [Jésus] ait contrevenu une seule fois à une prescription vraiment légale : il s'est émancipé du joug des traditions humaines et des commentaires pharisaïques, jamais de celui de la loi. " Frédéric GODET (théol. évang. suisse), Commentaire sur l'évangile de Jean, 1877, p. 397.

" Notre Sauveur a honoré le sabbat dans toutes les occasions, le dégageant seulement des austérités qui n'étaient pas prescrites [...]
Christ a honoré le sabbat dans toutes les occasions, et il n'en a jamais violé la sainteté. " Daniel WILSON (évêq. anglic.), Sept Sermons sur l'autorité divine et l'obligation perpétuelle du Jour du Seigneur, 1839, pp. 8, 87.

" On ne trouve pas, dans l'enseignement de Jésus, la moindre affirmation selon laquelle le sabbat doit être aboli, et sa valité fondée sur le commandement divin n'y est pas davantage mise en question. Au contraire, il renferme toujours la reconnaissance implicite du fait que la distinction entre les six jours et un jour émane de l'autorité de Dieu. Six jours sont destinés au travail; un jour est réservé au repos et à l'adoration. Jésus n'essaie jamais d'argumenter en vue d'amoindrir l'autorité du sabbat contre les fausses interprétations et les ajouts des légalistes et des traditionalistes. " Carl F.H. HENRY (past. bapt. amér.), Christian Personal Ethics, 1957, pp. 313-314.

" Jésus n'a jamais condamné le sabbat pour lui-même, Lc 4, 16; Mt. 24, 20, mais il a rejeté les interprétations étroites qu'on en avait données. " R. DE VAUX (domin.), Les Institutions de l'Ancien Testament, 1960, II, p. 382.

" Le Nouveau Testament condamne certaines interprétations étroites de la loi du sabbat (Mt 12, 2; Mc 3, 4; Lc 13, 15), non le sabbat lui-même (Mt 24, 20; Lc 4, 16). " R. LE DEAUT (Instit. biblique pont. de Rome), Introduction à la Bible, 1976, t. III, vol. 1, p. 99.

" Deux traités de la Mishnah, Sabbath et 'Erubin, sont consacrés à la manière dont le sabbat doit être observé en détail. C'était contre cette surcharge des commandements de Dieu par la tradition humaine que notre Seigneur s'est indigné. Ses remarques n'étaient pas dirigées contre l'institution du sabbat en soi, ni contre l'enseignement de l'Ancien Testament. Mais il est entré en conflit avec les Pharisiens qui avaient réduit à néant la Parole de Dieu au profit de leur tradition. Le Christ s'est déclaré maître du sabbat (Marc 2 : 28). En s'exprimant ainsi, il ne minimise pas l'importance et la signification du sabbat et n'allait nullement à l'encontre de la législation de l'Ancien Testament. Il montrait seulement la véritable signification du sabbat pour l'homme, et il affirmait son droit de parler puisqu'il était lui-même le Seigneur du Sabbat. " The Illustrated Bible Dictionary, 1981, 3e partie, p. 1335.

" Les exigences de Jésus ne sont pas d'un autre ordre que celles du décalogue. Il ne rejette pas l'ancienne loi, mais seulement les traditions humaines des scribes. Au contraire, il accuse les pharisiens de transgresser le commandement de Dieu. Il fait dépendre du sommaire toute la loi et les prophètes. Irénée multiplie les citations de Jésus et de s. Paul pour démontrer que, non seulement le Christ confirme la loi, mais qu'il en aggrave la portée en l'accomplissant (IV, 12 et 13). " Pierre LESTRINGANT, Essai sur l'unité de la révélation biblique, 1942, p. 208.

" Il [Jésus] a été celui qui, par son action, non seulement n'a pas violé le sabbat, mais l'a au contraire, sanctifié et célébré de la manière la plus parfaite. " Karl BARTH, Dogmatique, 1968, IV/2, p. 239.

" ...en maint passage des Evangiles, nous pouvons constater que Jésus n'a pas aboli le sabbat ni renversé la loi sur ce point, mais qu'il a rendu ce jour à sa destination primitive (Matth. XIX; 7. - V; 17-19. - Marc II; 23-28. - III; 1-4. - VII; 8-13). Le Seigneur Jésus et ses apôtres ont... distingué, honoré, solennisé le jour du repos. " Emile GUERS (past. évang. suisse), Le Sabbat chrétien ou le Jour du repos sous l'Evangile, 1883, p. 11.

" Le ministère de Jésus ne contient pas la plus petite allusion selon laquelle le premier jour de la semaine doit bénéficier des caractéristiques du sabbat et se substituer à lui. " D.A. CARSON (prof. de N.T. à l'Ecole de théol. évangél. de la Trinité, Illinois), From Sabbath to Lord's Day, 1982, p. 85.

" Je m'adresse aux enseignements de notre Seigneur Jésus-Christ quand il était sur la terre. Je ne peux découvrir un seul mot sorti de la bouche de notre Sauveur, qui tendît à discréditer un seul des dix commandements : au contraire, il déclare au commencement de son ministère "qu'il est venu, non pour détruire la loi, mais pour l'accomplir." Et le contexte du passage où il disait ces paroles me certifie qu'il ne voulait pas parler de la loi cérémonielle, mais de la loi morale (Matth., V, 17). Je le vois citer les dix commandements comme le modèle avoué de ce qui est juste ou injuste en morale. "Tu connais les commandements (Marc, X, 19)." Je trouve qu'il parle onze fois du sabbat dans les Evangiles; mais c'est toujours pour corriger les adjonctions superstitieuses que les pharisiens avaient faites à la loi de Moïse quant à son observation, et jamais pour nier la sainteté du jour. Il n'a pas plus aboli le sabbat, qu'un homme ne détruit sa maison quand il arrache les mousses et les mauvaises herbes qui croissent sur son toit. Je trouve surtout une preuve de l'adhésion de notre Seigneur à la durée continue du sabbat, quand il prédit la destruction de Jérusalem, et dit à ses disciples : "Priez pour que fuite n'ait pas lieu dans un jour de sabbat (Matth., XXIV, 20)." Quand je considère toutes choses, il m'est absolument impossible d'admettre que les chrétiens soient moins liés par ce commandement que par les neuf autres. " J.C. RYLE (Evêq. anglic.), De la sanctification du sabbat, 1858, pp. 21-23.

" ...l'accomplissement de la loi par le Fils de Dieu n'a pas eu pour effet de l'abroger ou de la mettre à la merci de ceux qui devaient avoir part au bienfait de son obéissance, la nature de la loi ne permettait pas qu'elle fût changée ou mitigée à quelque degré que ce fût, puisqu'alors elle ne serait plus sainte et juste, ni par conséquent digne de Dieu. [...] Le Seigneur Jésus a constamment honoré le sabbat en se conformant aux institutions du culte divin, et en opérant ce jour-là un grand nombre de ses miracles les plus remarquables, tout en le dégageant des traditions d'invention humaine qui étaient contraires à son vrai but. " Robert HALDANE (évang. presb. écoss.), De l'obligation permanente d'observer le jour du Seigneur, 1843, pp. 27, 48-49.

" Jésus et l'Eglise apostolique, loin d'abolir le sabbat, continuent à l'observer... " Yves-Bernard TREMEL (O.P.), " Du sabbat au Jour du Seigneur ", in Lumière et vie, juillet 1962, t. XI, n°58, p. 30.

" Tous les évangiles prouvent que Jésus s'est soumis à l'observance légale la plus stricte, et que dès sa circoncision jusqu'à sa mort il s'est comme enveloppé sous la forme nationale de la vie israélite. C'est une erreur gratuite des exégètes de croire qu'il ait jamais violé le Sabbat, même en opérant ses guérisons. Il s'est simplement affranchi des prescriptions pharisaïques, qui avaient exagéré de beaucoup l'observance sabbatique. " Frédéric GODET (théol. évang. suisse), Commentaire sur l'épître aux Romains, 1880, II, pp. 530-531.

" Si l'obligation de la loi, consistant en ordonnances, a été abolie, Christ l'ayant cloué à la croix, il n'en est pas de même de l'institution du sabbat, ce signe, ce mémorial de la création des cieux et de la terre par notre Dieu. [...] Nous ne pouvons demander à l'Evangile une nouvelle promulgation du quatrième commandement, ce qui serait une négation implicite de son autorité antérieure. Nul commandement n'est promulgué de nouveau par l'Evangile si ce n'est par cette parole du Maître : Je ne suis point venu abolir la loi et les prophètes, mais les accomplir. Mais tandis que le N.T. contient des recommandations formelles d'observer plusieurs autres commandements, le sabbat n'est sanctionné que par l'exemple de Jésus et des apôtres, et par les témoignages indirects qu'ils lui rendent dans leur langage. " Emile GALLEY (protest.), Le Dimanche est d'institution divine, 1872, pp. 24, 58.

" Dans le Nouveau Testament, nous trouvons peu de textes en rapport avec le dimanche ou jour du Seigneur. A plusieurs reprises il nous est dit que Jésus ressuscité apparut à ses disciples le premier jour de la semaine (Jean 20 : 19, 26). Certains se sont servis de ces textes pour donner une base biblique à l'institution du dimanche par Jésus. ...Le fait est intéressant à relever et ne s'est sans doute pas produit par "un heureux hasard". Cela est quand même un unique argument qui nous semble trop faible pour étayer à lui seul une institution du Maître. Si Jésus eût voulu absolument remplacer le sabbat par le premier jour de la semaine, une fois son sacrifice accompli après la résurrection il aurait donné à ses disciples des prescriptions précises. Ne leur a-t-il pas donné un ordre missionnaire clair et sans équivoque ? Si Jésus avait voulu instituer le dimanche comme jour du Seigneur, nous croyons qu'il l'aurait fait expressément. En dehors des évangiles, les textes (Actes 20 : 7; 1 Cor. 16 : 2; Apocalypse 1 : 10) qui y font allusion ne nous permettent pas d'affirmer grand-chose. " Jean-Pierre BLANC (past.) Le jour du repos, thèse dactylographiée, présentée à la Faculté évangélique de Vaux-sur-Seine, p. 68.

" Il semble qu'aux yeux de Jésus-Christ le quatrième commandement devait être observé par ses disciples quarante ans après sa mort. " Léopold JAULMES, Le Dimanche est-il d'institution divine ? Etude biblique, 1869, p. 41, sur Mat. 24 : 20.

" Que dirons-nous à l'encontre de la suggestion, fréquemment avancée, suivant laquelle le Christ aurait remplacé, comme jour de repos, le jour commémorant l'achèvement de la création par un jour n'ayant pas cette signification ? Simplement ceci : changer ou abolir le sabbat eût été pour le Christ détruire ce qui rappelle sa divinité. Si le Christ avait aboli le sabbat, il eût défait l'oeuvre accomplie de ses propres mains, agissant ainsi contre lui-même... Mais le Christ ne peut se renier lui-même; par conséquent, il n'a pas changé un iota à ce qu'il avait établi et qui, attestant sa divinité, montre qu'il est digne d'honneurs au-dessus de tous les dieux du paganisme. Il n'était pas plus possible au Christ de changer le sabbat que de supprimer le fait qu'il a formé toutes choses en six jours et s'est reposé le septième. " Ellet Joseph WAGGONER (adv. 7e jour), Christ our Righteousness, 1892, pp. 32-33.

" Une loi qui fut promulguée publiquement ne saurait être secrètement abrogée. Si un changement dans la loi est nécessaire, il doit être fait par une autorité égale à celle qui l'a primitivement édictée, et la nature du changement doit être clairement définie. [...]
Si un nouveau sabbat avait été institué, l'ancien sabbat aurait dû être abrogé par un décret divin, et le nouveau sabbat se devait d'être établi avec au moins autant de solennité que l'ancien sabbat. " M.L. ANDREASEN (adv. 7e jour), 1962, The Sabbath, Which Day and Why ?, pp. 151, 154.

© 2002 - CERA