Ellen WHITE

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TEXTES DU NOUVEAU TESTAMENT

 

TEXTES DU NOUVEAU TESTAMENT


" Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! " Jean 20.26.

" Certains ont attribué une signification particulière au fait que cette seconde rencontre de Jésus avec ses disciples eut lieu le premier jour de la semaine. Ils sont allés jusqu'à en déduire que ce fut là le point de départ du mémorial du jour de la résurrection, l'origine de la sanctification, de la mise à part du dimanche comme jour de culte. Mais si tel avait été le cas, un fait aussi important aurait été mentionné d'une manière ou d'une autre. Or, le texte n'y fait pas la moindre allusion. " Seventh-Day Adventist Bible Commentary, 1957, vol. 5, pp. 1067-1068.

" Cet usage des chrétiens, comment s'est-il formé ? L'interprétation courante qu'on en donne prétend que les chrétiens, dès la première génération, ont abandonné le sabbat juif pour des raisons d'ordre théologique et qu'ils ont choisi un jour sacré qui leur était propre, celui de la Résurrection. Une preuve en serait les apparitions du Christ ressuscité qui sont relatées dans le quatrième évangile, et où il est dit que les disciples s'étaient réunis précisément le premier jour de la semaine (Jean 20 : 19, 26). Cette interprétation n'est cependant pas satisfaisante. D'une part, le premier jour de la semaine n'est jamais, dans les écrits du Nouveau Testament, appelé "jour de la Résurrection" - c'est un terme qui n'apparaît que plus tard. En revanche le jour des réunions chrétiennes continue à être fixé, avec son nom, au sabbat juif, car on l'appelle mia sabbatou, le premier jour après le sabbat (Actes 20 : 7; 1 Cor. 16 : 2). D'autre part, on ne trouve, dans les textes néo-testamentaires traitant de la Résurrection et de son importance, aucun indice du fait qu'il fallait instituer un nouveau jour sacré en sa mémoire.
On comprend d'après les textes que le premier jour de la semaine n'était pas, à l'origine, un jour sacré précisément pour les réunions des chrétiens. " Harald RIESENFELD (prof. d'exég. bibl. à l'Univ. d'Uppsala), Sabbat et Jour du Seigneur, 1959, p. 212.

" On a parfois émis l'idée que le Seigneur ressuscité avait introduit l'usage de rencontrer le groupe des apôtres chaque semaine le dimanche et qu'ils avaient gardé cette coutume après l'ascension. Mais le Nouveau Testament ne nous permet pas de faire pareille supposition; il relate une douzaine d'apparitions [...] qui se situent entre la résurrection et la Pentecôte. Quatre ou cinq de ces apparitions se produisirent le jour de Pâques [jour de la résurrection du Sauveur], une le dimanche suivant (Jean 20 : 26); quant aux six ou sept autres, elles ne sont pas datées. Jean est le seul auteur du Nouveau Testament qui juge à propos de préciser quand eurent lieu les apparitions qui succédèrent au jour de Pâques, et il est possible ...qu'il ait voulu par là faire un parallèle entre les rencontres hebdomadaires des apôtres avec le Seigneur ressuscité le dimanche et les réunions hebdomadaires tenues ultérieurement par l'Eglise… Mais il serait hasardeux de tirer une conclusion historique précise en invoquant cette possibilité. Le Nouveau Testament nous laisse dans une grande incertitude concernant maints aspects de l'époque où eurent lieu les apparitions du Ressuscité. Il se peut que la coutume de se réunir régulièrement le dimanche remonte à cette époque-là, mais ce n'est là rien de plus qu'une conjecture. " Richard J. BAUCKHAM (prof. de théol. à l'Univ. de Manchester), From Sabbath To Lord's Day, 1982, pp. 233-234.

" Que nul s'avise de vous critiquer... en matière de fêtes annuelles, de nouvelles lunes ou de sabbats. " Colossiens 2.16

" Les sabbats [notez que le grec n'a pas d'article] du jour des expiations, et de la fête des tabernacles ont pris fin avec les services juifs auxquels il appartenaient (Lév. 23 : 32, 37-39). Le sabbat hebdomadaire est permanent, ayant été institué dans le paradis longtemps avant la loi mosaïque pour commémorer l'achèvement de la création en six jours... Lév. 23 : 28 distingue expressément les sabbats de l'Eternel des autres sabbats. " A.-R. FAUSSET, A Commentary crit., exp., and pract. on the Old and New Testaments, VI, pp. 448-449.

" Il n'y a ici aucune allusion selon laquelle le sabbat aurait été abrogé, ou son utilité morale supplantée par l'avènement du christianisme. J'ai montré ailleurs que "Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier" est un commandement d'obligation perpétuelle. " Adam CLARKE (méth. angl.), Commentary and Critical Notes, VI, s.d., p. 372.

" Dans l'A.T., le mot sabbat ne désigne pas le septième jour seulement; il s'applique à tous les jours sacrés observés par les Hébreux, en particulier au commencement et à la fin des grandes fêtes. Il y a ici, indubitablement, une allusion à ces jours-là, étant donné que le mot est pluriel. Rien dans la loi morale - aucun des dix commandements - ne peut être considéré comme une ombre des biens à venir. Ces commandements sont, de leur nature morale, perpétuellement et universellement obligatoires. " Albert BARNES (exég. presb. amér.), Notes explanatory and practical on the epistles of Paul to the Ephesians, Philippians and Colossians, 1845, pp. 306-307.

Certains commentateurs, se retranchant derrière ce texte pour démontrer l'abolition du sabbat, se justifient et se basent sur le fait que Christ "a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l'a éliminé en le clouant à la croix." Col. 2.14. Pour eux, l'acte serait le décalogue, abrogé à la mort du Christ. Cet argument ne tient pas car comme l'ont déclaré d'autres commentateurs (J. HUBY, S.J. et C. MASSON), ce n'est pas le décalogue qui fut cloué à la croix :
" C'est cette sentence que Dieu a supprimée en l'exécutant sur la personne de son Fils : après l'avoir "fait péché", 2 Co 5 21, "soumis à la Loi", Ga 4 4, et "maudit" par elle, Ga 3 13, Il l'a livré à la mort sur la croix, clouant au bois et détruisant en sa personne le document qui portait notre dette et nous condamnait. " Bible de Jérusalem, 1986, p. 1703, note i. D'ailleurs, Origène, l'un des plus grands théologiens de l'Eglise interprétait ce texte biblique de la même manière (In Genesim hom. 13, P.G., 12, 235 ; 82, 612).

" C'est sur ce passage, et plus encore sur Gal. 4 : 10 ; Col. 2 : 16, que plusieurs s'appuient... pour soutenir l'opinion que notre apôtre considérait l'institution divine d'un jour sanctifié au Seigneur comme étant abolie sous la nouvelle alliance. [...] Mais comme l'institution divine du jour du repos est clairement établie ailleurs dans la Bible, il faudrait, pour admettre cette vue, que les passages cités en déclarassent positivement l'abolition, et ils ne renferment rien de pareil. St. Paul, comme Jésus-Christ (Mat. 12 et ailleurs), combat l'abus de la chose et non la chose elle-même ; l'observance légale, craintive, servile, et non la consécration libre et joyeuse du jour du Seigneur. Bien plus, dans notre passage, il est fort douteux qu'il eût en vue le sabbat, mais bien plutôt d'autres fêtes judaïques à l'observation desquelles il n'attache pas plus d'importance qu'à l'usage ou à l'abstinence de certains aliments (v. 2). De même Gal. 4 : 10 : "Vous observez soigneusement les jours, les mois (nouvelles lunes), les temps et les années..." où est le sabbat ? Il le nomme, il est vrai, Col. 2 : 16, mais encore pour en combattre les nombreuses et minutieuses observances légales (les sabbats) qu'il assimile à celles "du manger, du boire, des fêtes, de la nouvelle lune", et non pour en décréter l'abrogation. " Louis BONNET, Le Nouveau Testament, II, 1885, pp. 102-103.

" Paul ne condamne pas l'usage relatif aux jours et aux temps sacrés. ...Ce qui le préoccupe ici, c'est le motif fallacieux auquel on se réfère quand l'observation des fêtes religieuses est utilisée comme une marque distinctive et comme une tentative d'obtenir le salut par la crainte et la superstition. C'est contre une telle religion erronée que Paul s'indigne. " Ralph P. MARTIN (prof. de N.T.), Colossians : the Church's Lord and the Christian's Liberty, s.d., p. 90.

" Encore une fois, nous ne sommes pas du tout dans le contexte des prescriptions mosaïques, mais dans celui de l'ascétisme païen, qui se manifestait volontiers par l'observation de tabous d'ordre alimentaire. Ces pratiques de jeûne étaient accompagnées de l'observation des temps sacrés, dont le calendrier était fixé à l'année, au mois, à la semaine ; et notre texte rend compte que le syncrétisme colossien employait pour désigner ces jours fériés un vocabulaire partiellement emprunté au prosélytisme juif, qui n'était pas tout à fait étranger lui non plus à l'observance de pareilles pratiques. De semblables prescriptions... passaient pour des moyens efficaces de mortification et de plus grande consécration à la divinité. Nul doute que les hérétiques de Colosses obligeaient les nouveaux chrétiens à rechercher leur salut de cette manière. " Norbert HUGEDE (écriv.), Commentaire de l'Epître aux Romains, 1968, p. 143.

" Rien n'indique ici que le sabbat a été aboli, ou que son usage moral a cessé avec l'introduction du christianisme... Le mot sabbatôn, sabbats ou semaines, se rapporte probablement à leurs fêtes de semaines… " Adam CLARKE (méth. angl.), The N.T., 1938, II, p. 524.

" Comment ces passages ont pu suggérer l'idée de l'abolition de la loi morale et essentielle du sabbat, c'est ce qu'on a du mal à concevoir. " Daniel WILSON (évêq. anglic.), The Divine Authority and perpetual Obligation of the Lord's Day, 1831, p. 74.

" Le culte des époques de l'année, des mois, des semaines, des jours signalé par Paul, n'est pas purement juif, il se rattache à ces mêmes théories astrologiques des chaldéens, culte des douze constellations, des signes du zodiaque, du soleil, de la lune, des planètes. De ce côté, la gnose judéo-phrygienne participait à la liturgie des religions de mystères de l'Orient. " C. TOUSSAINT, L'Epître de saint Paul aux Colossiens, 1921, p. 145.

" Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux qui ne le sont pas de leur nature ; mais à présent que vous avez connu Dieu, ...comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! Je crains d'avoir inutilement travaillé pour vous. " Galates 4.8-11.

" Sans doute, les jours dont il est question ici sont ceux des fêtes juives. Il y avait plusieurs de tels jours; outre ceux que l'A.T. avait établis, les Juifs en avaient ajouté beaucoup d'autres en vue de commémorer la destruction et la réédification du temple, ainsi que d'autres événements importants de leur histoire. Il n'est pas raisonnable de supposer que l'apôtre fasse allusion au sabbat proprement dit, car celui-ci fait partie du décalogue; il a été observé par le Sauveur lui-même, ainsi que par les apôtres. " A. BARNES (exég. presb. amér.), Notes explanatory and practical on the first and sec. ep. to the Cor. and the ep. to the Gal., II, 1851, p. 358.

" Paul écrit contre les judaïsants, non contre les observateurs du sabbat. " A.-E. WAFFLE (past. bapt. amér.), The Lord's Day, 1885, p. XII.

" L'apôtre ne condamne pas directement le sabbat en lui-même, mais l'usage abusif et légaliste qu'en font les judaïsants. " Jean-Pierre BLANC (past. évang.), Le jour du repos, thèse dactylographiée, p. 68.

Il est intéressant de faire le parallèle entre Galates 4.10 et Esaïe 1 au verset 13 comme le fait la T.O.B. :
" Cessez d'apporter de vaines offrandes : la fumée, je l'ai en horreur ! Néoménie, sabbat, convocation d'assemblée... je n'en puis plus des forfaits et des fêtes. "

" Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. " Romains 14.5.

" D'après le contexte, il s'agit de chrétiens auxquels une foi insuffisamment éclairée ne donne pas des convictions assez fermes pour agir avec une conscience sûre (v. 2, 5, 22). Ils se croyaient obligés à certains jours (v. 5), peut-être de façon permanente (v. 21), de s'abstenir de viande ou de vin (v. 2, 21); pratiques ascétiques du monde païen (v. g. Pythagoriciens) et du monde juif (v. g. Esséniens, Jean-Baptiste). " Bible de Jérusalem, édition en fascicules, note sur Rom. 14.

" Celui qui estime un jour plus qu'un autre, regarde certains jours comme impropres à certaines actions ou d'autres comme exigeant certaines prestations ou certaines abstinences. L'autre ne distingue pas plus entre les jours qu'entre les aliments... Il est assez clair d'après le contexte qu'il s'agit d'abstinences. C'est ce qu'ont compris presque tous les anciens, même ceux qui regardaient les faibles comme des Judéo-chrétiens, Origène, Chrysostome, Théodoret, Abrosiaster, Pélage, pseudo-Primasius Thomas... Si l'on excepte saint Jérôme qui, défendant le jeûne contre Jovinien, tenait absolument à ce que l'apôtre n'en ait pas parlé et qui a identifié les faibles avec de simples Judéo-chrétiens, distinguant entre certaines viandes et pratiquant le sabbat et les néoménies, les anciens [commentateurs] ont reconnu à propos de l'observance des jours (XIV, 5) que Paul visait des pratiques ascétiques... Le plus naturel est de penser que l'observance des jours est combinée avec l'abstinence, cette observance consistant en jeûnes à certains jours. " R.P. M.J. LAGRANGE (domin. fr.), Saint Paul, épître aux Romains, 1950, pp. 324-325, 335-336.

" L'apôtre me semble faire obscurément allusion aux jours de jeûne. " CHRYSOSTOME, Homélie, XXV, 2, sur l'épître aux Romains (Oeuvres Complètes, XVI, p. 217, trad. Bareille).

" Cette discrimination dont certains fidèles tiennent compte et les autres pas, se rapporte, comme le premier scrupule précédemment touché (versets 2-3), à des questions d'abstinence (verset 6). ...A la distinction des aliments s'ajoute celle des jours, mais toujours à propos d'abstinence. Cette nouvelle distinction suppose qu'à côté de fidèles qui étaient de purs végétariens (v. 2), il y en avait d'autres qui pratiquaient l'abstinence à des jours déterminés. " R.P. JOSEPH HUBY, Saint Paul, épître aux Romains, 1957, pp. 452-453, 455.

" En tout ceci, de quoi s'agit-il ? Certains font des distinctions parmi les jours. Rien n'indiquant qu'il s'agit de judaïsants, on ne trouvera point ici une allusion au sabbat, mais à des pratiques d'abstinence ou de jeûne fixées à des dates régulières. " Franz LEENHARDT (protest.), L'Epître de Saint Paul aux Romains, 1957, p. 196.

" Ici, il n'est nullement question de la distinction des jours en jours ouvrables et jours du Seigneur ou jours de sabbat. Il s'agit uniquement de la distinction des jours quant au jeûne ou à ce qui y touche. " Emile GALLEY (protest.), Le Dimanche est d'institution divine, 1872, p. 51.

" Plusieurs ont été amenés à imaginer que le sabbat est une simple ordonnance juive, non reconnue dans le N.T., et mise de côté pour toujours par notre Seigneur et ses apôtres, d'après Rom. 14 : 5, 6. C'est là une erreur très pernicieuse, fruit d'une grande ignorance des choses spirituelles, et qui ne peut que retarder le progrès du chrétien dans la vie divine. En parlant de jours qui peuvent ou ne peuvent pas être observés, l'apôtre faisait évidemment allusion à des jours sacrés appartenant à l'économie juive et en voie de disparition; tandis que le sabbat a été mis à part dès le commencement du monde et il devait être observé aussi bien au temps des patriarches que sous les dispensations juive et chrétienne. " Robert HALDANE (évang. presb. écoss.), Exposition of the Ep. to the Romans, 1842, III, p. 195.

" Nous [les traducteurs] ajoutons ici le mot égaux, et nous faisons dire au texte ce qui n'était certainement pas dans la pensée [de l'auteur], à savoir qu'il n'y a aucune distinction entre les jours, pas même pour le sabbat, et que tout chrétien est libre de considérer même ce jour comme saint ou profane, selon son point de vue personnel. " Adam CLARKE (méth. angl.), Commentary and Critical Notes, V, s.d., p. 1112.

" Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul, qui devait partir le lendemain, s'entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu'à minuit... " Actes 20.7.

" Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné aux Eglises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour recueillir les dons. " 1 Corinthiens 16.1,2.

" C'est la seule fois dans le Nouveau Testament, qu'une assemblée chrétienne est située un jour précis. Mais rien ne nous permet de dire que c'était là une habitude de l'Eglise. " Anne MAILLARD (past.), Dimanche et fêtes chrétiennes - histoire de leurs origines, 1990, p. 22.

" L'auteur des Actes ne nous dit pas du tout que c'était le Jour du Seigneur, encore moins qu'il s'agissait d'un jour de repos. Luc se borne à mentionner le jour en question en l'appelant "le premier jour de la semaine". [...] Nous devons résister à la tentation d'employer le récit de Luc comme s'il s'agissait d'un exemple-type de l'observation du "premier jour [de la semaine]". Un trop grand nombre d'éléments de ce récit dépendent du caractère exceptionnel de cette circonstance : la dernière soirée que Paul passait avec cette église locale. " Max B. TURNER (prof. de N.T. au collège bibl. de Londres), From Sabbath To the Lord's Day, 1982, pp. 132-133.

" Le passage [Actes 20 : 7] n'est pas totalement convaincant du fait que le départ imminent de l'apôtre peut avoir motivé la réunion de la petite église pour un fraternel repas d'adieu, à l'occasion duquel il délivra un dernier message, et cela bien qu'en la circonstance il n'y ait pas eu de célébration particulière du dimanche. " J.A. NEANDER (hist. évang. all), The History of the Christian Religion and Church, vol. I, 1831, p. 337.

" La première journée de la semaine, comme chez les juifs, c'est le dimanche. L'apôtre le propose-t-il parce que c'était un jour de recueillement ? Nous n'en savons rien. S'il y avait ce jour-là des assemblées particulièrement importantes, on comprendrait que les comités de quêtes aient alors rassemblé les fonds; mais c'est précisément ce qui n'est pas dit. " Jean HERING (prof. à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg), La première épître de saint Paul aux Corinthiens, 1949, p. 152.

" Outre les contributions journalières et hebdomadaires que prélevaient les aumôniers [de la synagogue], on en appelait occasionnellement à la charité à propos des persécutions et des pertes que souffraient les dévots à Jérusalem qui ne pouvaient s'arracher aux ruines de la cité sainte. Cette collecte se faisait généralement le Sabbat, quand les fidèles étaient réunis en plus grand nombre. Comme de temps immémorial les juifs n'auraient pas touché de l'argent le jour du sabbat, les aumôniers ordonnaient au chazan [sacristain] de s'en tenir à la promesse de certaines sommes qui étaient payées le lendemain. " Drs Christian D. GINSBURG et Alfred EDERSHEIM, L'Israélite de la naissance à la mort, 1896, pp. 91-92.

" Il ressort, il est vrai, du document du Nouveau Testament (Actes 20 et I Corinthiens 16), que les chrétiens se réunissaient le premier jour de la semaine; mais il s'agit là d'un aspect que j'appellerais de communion fraternelle, ou de célébration. Mais la question sabbatique en tant que telle n'en est pas touchée pour autant...
A l'époque de la primitive Eglise, celle-ci vivant au sein du peuple juif et la distinction entre les deux communautés n'étant pas encore intervenue, la question ne se posait même pas. D'ailleurs, il ne nous est dit nulle part que l'apôtre Paul, lorsqu'il parcourait l'Asie Mineure en prêchant la Parole, ait réuni les gens pour la célébration du dimanche. Les Actes des Apôtres nous disent qu'il allait chaque sabbat, de synagogue en synagogue. Parce que c'était là l'ordre établi, qui, à ce niveau, était absolument incontestable. " R.P. K. HRUBY (S.J., professeur à l'Institut catholique), Extrait d'une causerie donnée à Paris, dans le cercle Siloé, le 23 avril 1979.

" Le passage I Cor. XVI, 2 : Que chaque premier jour de la semaine chacun de vous mette à part chez soi et rassemble ce qu'il pourra, ne parle pas d'une réunion publique de l'Eglise. " Edmond de PRESSENSE (théol. réf. fr.), Le siècle apostolique, II, 1889, p. 259, note 1.

" Le texte [de I Cor. 16 : 2] ne fait aucune allusion aux réunions chrétiennes du dimanche... " Dom Henri DUMAINE (bénéd.), Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie, T. IV, 1920, 1ère partie, art. "Dimanche", col. 886.

" Cette mention du premier jour de la semaine se rapporte-t-elle à la célébration d'un culte à date fixe ? Il n'est question, remarquons-le, que d'un acte accompli au domicile privé; le texte ne fait allusion à aucune assemblée des fidèles. De sorte qu'il est permis de se demander si l'apôtre, en donnant son conseil, n'est pas simplement poussé par des considérations d'ordre pratique : l'Eglise de Corinthe était composée en majeure partie de petites gens, artisans et ouvriers (1 Cor. 1 : 26); pour beaucoup d'entre eux le dernier ou le premier jour de la semaine devait être le jour de paye. Il se peut donc que s. Paul, connaissant ces circonstances particulières, se borne à leur proposer de choisir, pour mettre quelque argent à part, le moment où ils touchent leur salaire. Bref, la recommandation de 1 Cor. 16 : 2 ne constitue pas, à elle seule, une preuve de la célébration du Jour du Seigneur. " Dictionnaire encyclopédique de la Bible (protest.), I, 1956, art. "Jour du Seigneur", p. 687.

" Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j'étais dans l'île appelée Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une voix forte, comme le son d'une trompette, qui disait : Ce que tu vois, écris-le dans un livre... " Apocalypse 1.9-11

" Le contexte de l'expression "le Jour du Seigneur" dans Apoc. 1 : 10 permet-il une telle interprétation ? Je ne le pense pas. La vision qu'il fut donné à Jean de contempler après qu'il eut été saisi par l'Esprit ne concernait pas les événements relatifs au "Jour [eschatologique] du Seigneur". Il s'agissait plutôt d'une vision du Christ glorifié marchant au milieu des sept Eglises en faveur desquelles il exerce un ministère dans le temps actuel. Dans Apoc. 1 : 9, 10, l'apôtre ne dit pas qu'au cours de la vision, il fut transporté en esprit jusqu'au jour du jugement dernier, mais il indique le lieu et le moment où il reçut cette vision : "Moi Jean [...] j'étais dans l'île appelée Patmos. [...] Je fus ravi en esprit au Jour du Seigneur. " Walter F. SPECHT (doyen honoraire de la Faculté de Théol. de l'Université de Loma Linda), The Sabbath in Scripture and History, 1982, p. 126.

" Quant à l'expression... le jour seigneurial, elle n'est, au demeurant, qu'une simple variante de... [le jour du Seigneur] de l'Ancien Testament, formule constante qui désigne le jour manifeste et terrible du jugement universel. Cette même expression dans le Nouveau Testament est directement appliquée à Notre-Seigneur Jésus-Christ. [...] C'est en ce sens eschatologique que les termes... [jour seigneurial] apparaissent pour la première et unique fois, dans le Nouveau Testament, au début de l'Apocalypse de Jésus-Christ. [...] Je fus, dit l'apôtre, ravi en esprit dans le jour du Seigneur,... (Apoc. I, 10), c'est-à-dire dans la Parousie dont l'Apocalypse n'est, pour le fond, qu'une ardente évocation. [...]
Durant la période post-apostolique, l'expression... semble avoir été réservée au jour anniversaire de la Résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ, gage et modèle assuré de la nôtre à la fin des temps. Le plus ancien écrit où l'on rencontre le mot... pour désigner spécialement ce jour illustre, est l'Evangile de Pierre (c. 150) :... (n. 35). Or, la nuit où brilla l'aube du Dimanche, etc. Et encore :... (n.50). A l'aube du Dimanche, etc. Ce n'est que par la suite, que cette expression consacrée aura été appliquée, par simple analogie, à tous les premiers jours de la semaine substitués dans le culte nouveau aux sabbats judaïques. " Abbé J.B. THIBAUT, La liturgie romaine, 1924, pp. 34-35.

" Il apparaît plus logique, avec la construction de la phrase, et surtout avec le sens que l'Ecriture donne toujours au terme jour du Seigneur, de conclure qu'il s'agit, non du dimanche, mais des événements dont l'apôtre va être témoin en esprit : ce qu'il va voir. " A. ANTOMARCHI (past. réf. fr.), art. "Le Jour du Seigneur", in L'attente du Maître, fév. 1939, p. 4.

" Il ne s'agit pas d'un dimanche; non, toute l'Apocalypse nous décrit le jour du Seigneur. " Pierre de BENOIT, Le prophète Daniel, 1941, p. 34.

" C'est le grand jour de l'avènement de Jésus et de son entrée dans son règne millénial. " Emile GUERS, Israël aux derniers jours de l'économie actuelle, 1856, p. 421.

" Existe-t-il des indices sérieux d'un culte du dimanche avant le milieu du deuxième siècle, et avons-nous le droit de supposer qu'étant donné que l'expression ê kuriakê êméra fut employée plus tard dans le sens technique de dies dominica (= dimanche), l'expression ên tê kuriakê êméra d'Apoc. 1 : 10 signifie "le dimanche" ? Il vaut parfois la peine de reconsidérer ce que la plupart tiennent pour un fait avéré, bien qu'aucune conclusion décisive ne puisse être établie. " C.W. DUGMORE, "Lord's Day and Easter", Neotestamentica et patristica, 1962, p. 273.

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