"
En matière de génuflexion, une différence
de pratique trouble la prière, à cause d'une
poignée de gens qui ne s'agenouillent pas le jour
du sabbat. " TERTULLIEN, De oratione, chap.
23.
"
Ainsi au temps de Tertullien, 1 Il y avait, dans l'Eglise,
des chrétiens qui ne voulaient s'agenouiller pas
plus le samedi que le dimanche; 2 d'autres prolongeaient
au samedi le jeûne du vendredi; 3 par contre, les
montanistes eux-mêmes, si rigides qu'ils fussent,
exceptaient de leurs semaines de jeûne le samedi et
le dimanche. - On voit donc se dessiner déjà
deux courants distincts pour la célébration
chrétienne du samedi : d'un côté, on
s'agenouille et on jeûne; de l'autre, on ne s'agenouille
pas et, même dans les périodes extraordinaires
de jeûne, le jour fait exception, comme le dimanche.
Ces deux courants se caractériseront plus tard le
premier comme surtout occidental et romain; le second, comme
surtout oriental. Telles sont les premières données
sur une célébration postérieure du
samedi dans l'ensemble de l'Eglise. Nous ne parlons pas
en effet des sectes judaïsantes, car il est évident
qu'elles observaient le sabbat. Les unes, plus strictes
et plus renfermées en elles-mêmes, s'en tenaient
à la célébration de ce jour; les autres,
plus libres et plus désireuses d'exercer de l'influence,
observaient aussi le dimanche; mais leur influence fut obstinément
repoussée par les grandes Eglises de l'Orient et
de l'Occident. " Louis THOMAS (Dr. Théol. protest.),
Le Jour du Seigneur, II, 1893, p. 182.
"
Nous savons par Grégoire de Nazianze que les hypsistariens
célébraient le sabbat ..., de même qu'ils
observaient la distinction des viandes. Enfin les Hypsistariens
repoussaient le culte des idoles pour honorer le Dieu unique.
" Fernand BOULENGER, Grégoire de Nazianze,
Discours funèbres, 1908, p. LVIII.
"
L'Eglise chrétienne tendit de bonne heure à
proscrire la pratique du sabbat, quoiqu'il fût encore
très répandu au IIIè siècle.
" Henri LECLERCQ, Sabbat, Dict. d'Archéologie
chr. et de Liturgie, XV, I, 1950, col. 217.
"
Le sabbat a été observé religieusement
dans l'Eglise orientale plus de trois cents ans après
la passion de notre Sauveur. " Edward BREREWOOD (protest.),
A Learned Treatise on the Sabbath, 1630, p. 77.