Voici
ce qu'écrit SOCRATE vers 440 :
" Bien que toutes les sociétés chrétiennes
du monde célèbrent les saints Mystères
tous les Samedis de chaque semaine, les fidèles d'Alexandrie
et de Rome ne les célèbrent point ce jour-là,
selon une ancienne tradition. Les Egyptiens qui sont voisins
d'Alexandrie, et ceux qui habitent la Thébaïde
s'assemblent le samedi... Le Jeudi et le Vendredi que l'on
appelle la préparation ; c'est-à-dire la veille
du jour du Sabbat, on lit la sainte Ecriture dans l'Eglise
d'Alexandrie... " Histoire de l'Eglise, 1686, Livre
V, chap. 22, p. 342, Migne, Patrologie grecque, 1864, LXVII,
col. 635.
Vers la même époque, SOZOMENE écrit
: " A Constantinople et dans d'autres villes, contrairement
à l'usage de Rome et d'Alexandrie, on se réunit
le sabbat, ainsi que le jour suivant. " Histoire ecclésiastique,
VII, 19, 8, MIGNE, P. G., LXVII, col. 1477 (1478).
"
Les Eglises judéo-chrétiennes, tout en adoptant
le dimanche, ne cessèrent pas d'observer le sabbat.
C'est à elles qu'il faut faire remonter la coutume,
devenue bientôt générale en Orient,
de ne jamais jeûner le samedi et de se tenir debout
ce jour-là pendant les prières faites à
l'église. Au contraire, en Occident et surtout à
Rome, où une opposition énergique était
faite alors aux idées judéo-chrétiennes,
la coutume de consacrer le samedi au jeûne prévalut
peu à peu. " E. BACKHOUSE et C. TYLOR, L'Eglise
primitive jusqu'à la mort de Constantin, 1886, pp.
135-136.
"
Même jusqu'au cinquième siècle, l'observation
du Sabbat juif a été continuée dans
l'église chrétienne... Pendant les premiers
siècles de l'église, le dimanche ne fut jamais
appelé "le Sabbat"; ce titre fut réservé
exclusivement au septième jour de la semaine. "
L. COLEMAN (protest.), Ancient Christianity Exemplified,
1852, ch. 26, 2e section, p. 527.