Ellen WHITE

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LES DEUX LOIS
OU LA
LOI MORALE ET LA LOI CEREMONIELLE

Et une explication de Rom. 14: 1-6; Gal 4:9-11 et Actes 15: 1-21

J.N. ANDREWS

 

" Nous n'avons pourtant qu'un seul Dieu, qui est le Père; duquel sont toutes choses". C'est de lui que tous les êtres reçoivent leur existence. Celui qui a crée et qui soutient toutes choses, a certainement le droit de gouverner. C'est pourquoi l' Ecriture, parlant du Dieu créateur, dit:
" Il n'y a qu'un seul Législateur, qui peut sauver et qui peut perdre". Jacq 4: 12. Puisque tout ce qui a vie provient du Dieu d'amour, tous les êtres intelligents sont placés sous son jute gouvernement. De toutes les créatures que Dieu a faites, l'homme est la seule qui soient capable de discerner entre le bien et le mal, et c'est lui seul qui placé sous la juridiction de la loi morale. Comme il a reçu son existence d'un Etre infiniment pur, il était lui même une fois innocent, pur et intègre. Alors il était la créature et le sujet loyal de Dieu, et Dieu était l'auteur de son existence et son souverain légitime. Mais les relations envers l'homme n'était pas celle de sauveur et d'un rédempteur; car l'homme n'avait pas besoin de pardon.
Il est évident que l'homme comme créature qui devait tout à Dieu, l'auteur de son existence, était sous l'obligation d'aimer Dieu de tout son cœur. L'existence d'autre êtres humains plaça l'homme sous une seconde grande obligation; à savoir, d'aimer son prochain comme lui même. Ce précepte est très raisonnable; car nos semblables sont les créatures de Dieu aussi bien que nous, et ils ont les mêmes droits que nous avons. Ces deux préceptes sont le sommaire de toute la loi morale. Il découlent du fait que nous devons tout à Dieu, et que nos semblables sont les créatures de Dieu aussi bien que nous.
En obéissant au premier au premier de ces deux préceptes, l'homme ne pourrait pas avoir d'autres dieux devant la face de l'Eternel, adorer des idoles, prendre le nom de Dieu en vain, ou négliger le jour sacré de l'Eternel, qui fut mis à part à la création en mémoire du repos du Créateur.
Il est également évident que nos devoirs envers nos semblables renferment nos devoirs envers nos parents, et exigent que nous ayons égard à la vie, à l'honneur, aux biens, au caractère et aux intérêts de notre prochain. La loi morale ainsi divisée en deux parties et exprimée dans dix préceptes, est, par sa nature, immuable. Elle découle des relations immuables qui existent entre l'homme et Dieu et entre l'homme et ses semblables. Elle est la grande règle par laquelle Dieu exprime sa justice, et depuis la rébellion de l'homme, elle est devenue le grand moyen par lequel le péché est dévoilé. Où trouverions nous la loi en question dans sa forme écrite? Dans le premier livre de la Bible? Non. Et comment expliquer ce mystère? Quelques faits suffiront pour lever cette difficulté. Le livre de la Genèse ne fut écrit qu'environ 2500 ans après la création. Comme ce livre fut écrit longtemps après la mort des patriarches, il n'a pu avoir pour but de leur servir de règle de conduite. Ce livre est un court récit d'événements qui eurent lieu dans cette période, et il fait souvent allusion à une loi morale qui existait alors. Mais le livre de l'Exode, qui poursuit le récit jusqu'au temps de Moise présente ce code dans des circonstances très solennelles. Ex.20 Ce livre renferme la loi que Dieu proclama lui même, et qu'il écrivit avec son doigt sur la pierre. Sans doute qu'aucune partie de la Bible ne fut écrite avant que Dieu eut prononcé et écrit les dix commandements. Ce code de loi est conséquemment le plus ancien écrit qui existe. Telle est l'origine de la loi morale, et tel est le caractère de ses préceptes. Le fait que Dieu la proclama avant qu'aucune partie de la Bible fût écrite, montre clairement l'importance qu'il y attachait. Par sa nature même, elle est aussi ancienne que les principes ne doivent pas leur existence à la chute de l'homme, mais à des relations qui existaient avant la chute.
Mais il y a une autre loi qui doit son origine au péché; un système qui n'aurait point pu exister si l'homme n'eût point péché. La violation de la loi morale est ce qui rendit nécessaire la loi rituelle et cérémonielle, qui était l'ombre des choses à venir. Il ne pouvait point y avoir de sacrifices pour le péché avant que l'homme devînt un pécheur. En Eden il n'y avait aucune nécessité d'avoir des types et des ombres préfigurant une rédemption future par la mort de Christ; car l'homme dans son intégrité n'avait pas besoin d'une telle rédemption. Et Dieu n'a point placé sur l'homme avant sa chute une obligation qui consistait en ordonnances charnelles, pour le faire regarder vers une réformation future; car l'homme était innocent. Il est facile de voir que c'est la violation de la loi morale qui causa la chute de l'homme. Le motif que Satan présenta à Eve était qu'ils deviendraient comme des dieux en mangeant du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen 3); et comme Adam ne fut pas séduit (1 Tim 2: 14), il est évident qu'il préféra suivre les conseils de sa femme plutôt que d'obéir au Seigneur. Dans cet acte nous voyons une violation ouverte du premier commandement.
Quand l'homme fut devenu un pécheur et que Dieu lui fait la promesse d'un rédempteur, une seconde et nouvelle relation s'établit entre lui et Dieu. L'homme était un pécheur ayant besoin de pardon, et Dieu était un sauveur offrant le pardon. Il est donc clair que la loi typique, qui préfigurait la rédemption par Christ, doit son origine à la rébellion de l'homme, et à la bienveillance infinie de Dieu. Si l'homme n'eût point péché, il n'aurait plus besoin de types représentant une rédemption future; et si Dieu n'eût point décidé de donner son Fils et de le livrer à la mort, il n'aurait point institué un système typique préfigurant ce grand événement. Ce système existe en conséquence du péché. Les préceptes sont, par leur nature, cérémoniels, et sa durée est nécessairement limitée par le grand sacrifice qui pouvait ôter la péché. Depuis la chute d'Adam jusqu'au temps de Moise, le système de typique fut graduellement développé et parvint à sa maturité; et depuis le temps de Moise jusqu'à la mort de notre Seigneur, ce système existait comme l'ombre des choses à venir.
Comme nous l'avons déjà vu, au mont de Sinaï Dieu proclama la loi morale, la prononçant de sa bouche et l'écrivant avec sa voix et l'écrivant avec son doigt sur la pierre. Par sa direction, les deux tables sur lesquelles la loi fut écrite furent placées dans l'arche de l'alliance, qui avait été faite pour contenir la loi Ex 25: 10-22; Deut 10: 1-5. Cette arche renfermant la loi de Dieu fut placée dans le second appartement du sanctuaire terrestre, dans le lieu très saint.. Ex 40; Héb 9. Le couvercle de l'arche était appelé le propitiatoire ou siége de miséricorde, parce que ceux qui avaient violé la loi déposée dans l'arche sous le propitiatoire, pouvaient obtenir le pardon par l'aspersion du sang sur le propitiatoire. Tout le système de la loi cérémonielle fut institué pour rendre l'homme capable de s'approcher encore de la loi qui avait été transgressée, et pour typifier la restauration et la récompense de ceux qui auront obtenu le pardon, et la punition de ceux qui demeureront dans le péché.
La loi qui fut placée dans l'arche demandait une expiation; la loi cérémonielle qui concernait le sacerdoce Lévitique et les sacrifices pour le péché, enseignait aux hommes comment cette expiation pouvait être faite. La loi qui avait été violée était sous le propitiatoire; le sang des offrandes pour le péché était aspergé sur le propitiatoire, et par ce moyen le pardon était offert au pécheur pénitent. Il y avait des péchés réels; ainsi une loi réelle avait été transgressé; mais il n'y avait pas une expiation et une satisfaction réelles, c'est pourquoi le grand antipype du sacerdoce Lévitique était nécessaire. La vraie expiation, lorsqu'elle serait faite, devait avoir rapport à la loi touchant laquelle une expiation avait été préfigurée. En d'autres termes, l'expiation figurative avait rapport à la loi qui était placée dans l'arche, et indiquait une expiation afin que celui qui l'a transgressée échappe à sa punition, soit elle même parfaite; autrement la faute reposerait au moins en partie sur le Législateur, et non toute entière sur le pécheur. Ainsi lorsque l'expiation est parfaite, elle n'ôte pas la loi qui a été violée, vu que cette loi est parfaite, mais elle ôte la culpabilité du transgresseur.
Dans le Nouveau Testament nos trouvons le grand antitype de tous les sacrifices et offrandes, l'expiation réelle mise en contraste avec l'expiation Lévitique. La mort de notre Seigneur Jésus Christ comme le grand sacrifice pour le péché, était l'antitype de tous les sacrifices Lévitique. Le sacerdoce de notre Seigneur Jésus Christ dans le sanctuaire céleste est le grand antitype du sacerdoce Lévitique. Héb 8 Le sanctuaire céleste est le grand original d'après lequel le sanctuaire fut formé. Héb 9: 23; Ex 25: 8, 9. Et l'arche de l'alliance de Dieu qui est dans le temple du ciel (Apoc 11: 19), contient le modèle original de cette loi. Ainsi nous voyons sous la nouvelle dispensation une expiation réelle au lieu d'une expiation figurative; nous voyons un Souverain Sacrificateur qui n'a pas besoin d'offrir des sacrifices lui-même; nous voyons un sacrifice qui est d'une grande valeur aux yeux de Dieu; nous voyons cette loi qui a été transgressée par l'homme, magnifiée et rendue honorable, tandis que Dieu accorde le pardon au pécheur pénitent.
Nous trouverons que le Nouveau Testament fait souvent allusion à la différence essentielle qui existe entre ces deux codes. La distinction entre ces deux codes est rendue aussi évidente par le Nouveau Testament qu'elle l'est par les faits de l'Ancien Testament que nous venons de considérer.
Ainsi l'un de ces codes et appelé " la loi du commandement charnel " (Héb 7: 16); de l'autre code il est dit: " Nous savons que la loi est spirituelle " Rom 7: 14 L'un est appelé "l'obligation qui était contre nous…, et nous était contraire ", et qui fut "entièrement abolie", et attachée à la croix (Col 2: 14); l'autre est "la loi royale", et Jacques enseigne que c'est un péché de la transgresser. Chap 2: 8-12. Le premier code est une loi qu'il était nécessaire de changer (Héb 10: 1); mais l'autre est un code moral, dont Jean affirme: " Quiconque fait un péché, agit contre la loi" 1 Jean 3: 4 Une de ces lois était un joug difficile à porter (Actes 15: 10); l'autre est cette " loi de la liberté" par laquelle nous serons jugés. Jacq 2: 8-12. Une loi a été abolie par Dieu en la chaire de Christ, (Ephé 2: 15); mais Christ, en parlant de l'autre loi, déclare: " Ne croyez pas que je sois venu anéantir la loi" Matth 5: 17. Une loi fut abolie " à cause de sa faiblesse, et parce qu'elle ne pouvait point profiter" (Héb 7: 18); concernant l'autre loi Paul demande: " Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Non sans doute; mais au contraire nous affermissons la loi" Rom 3: 30. L'une était "la clôture de la paroi mitoyenne" entre les Juifs et les Gentils (Eph 2: 14), l'autre est cette loi dont les œuvres sont écrites même dans les cœurs des Gentils (Rom 2: 15), et par laquelle toute bouche est fermée et tout le monde déclaré coupable devant Dieu. Rom 3:19
L'une était la loi des commandements qui consistait en ordonnances (Eph 2:15); l'autre est composée des commandement de Dieu dont l'observation constitue le tout de l'homme ( Eccl 12: 13): c'est la loi qui est proclamé par le troisième ange ( Apoc 14: 12), que le résidu de la semence de la femme garderont lorsque le dragon leur fera la guerre ( Apoc 12: 17), et qui garantira à ceux qui l'observeront l'accès à l'arbre de vie. Apoc 22: 14. Certainement ces deux lois ne devaient pas être confondues. L'une est établie et affermie, et est sainte, juste, spirituelle, bonne, royale; l'autre était charnelle et figurative; elle était un joug pesant, et fut clouée à la croix, changée, effacée et abolie à cause de sa faiblesse, et parce qu'elle ne pouvait point profiter à l'homme.
Ceux qui enseignent purement la parole de la vérité ne confondent jamais ces codes entre lesquelles il existe une différence si frappante, et ils n'appliqueront point à la loi royale de Dieu le langage que les écrivains sacrés emploient concernant l'obligation typique qui consistait en ordonnances.
Que les dix commandements sont par eux même un code parfait, c'est ce qui paraîtra très évident si nous considérons les faits suivant : 1 Dieu le prononça lui même, et il est dit: " Il ne prononça rien d'avantage" (Deut 5: 22); ce qu'il montre qu'il avait donné un code complet. 2 Il les écrivit avec son doigt sur deux tables de pierre; et il n'écrivit que ces commandements: une autre preuve que ces préceptes forment un code moral parfait. 3 Il ordonna que ces commandements seuls fussent placés sous le propitiatoire: preuve évidente que ces commandements étaient le code qui rendait l'expiation ou la satisfaction nécessaire. 4 Il dit expressément que ce qu'il écrivit ainsi sur les tables de pierre, est une loi et des commandements Ex. 24: 12.
Les préceptes de cette loi sont dispersés dans les livres de Moise et sont mélangée avec les préceptes de la loi cérémonielle. Le sommaire de ce qui était écrit sur la première table est donné dans Deut 6: 5; et le résumé de ce qui était écrit sur la seconde table, se trouve dans Lév 19: 18; mais il n'y a qu'un endroit où la loi morale est pleinement étendue en préceptes, et ou elle est exprimée à part sans être mélangée avec la loi cérémonielle: c'est dans les dix commandements. Ex 20; Deut 5. Un examen de la loi royale et de l'obligation qui consistait en ordonnance, rendra ce sujet encore plus clair. L'une est obligatoire dans toutes ses parties, tandis que l'autre est abolie.
Jacq 2: 8-12. "Que si vous accomplissez la loi royale, qui est selon l'Ecriture: Tu aimera ton prochain comme toi même, vous faites bien. Mais si vous avez égard à l'apparence des personnes, vous commettez un péché, et vous êtes convaincus par la loi comme des transgresseurs. Or, quiconque aura gardé toute la loi, s'il vient à pécher en un seul point, il est coupable de tous. Car celui qui a dit: Tu ne commettra point d'adultère, a dit aussi: Tu ne tueras point. Si donc tu ne commets point adultère, mais que tu tues, tu es un transgresseur de la loi. Parlez et agissez comme devant être jugés par la loi de la liberté".
1) La loi dont il est ici question est une loi qui n'a point été abolie; car elle convainc de péché ceux qui la transgresse.
2) C'est une loi de l'Ancien Testament: elle est prise des Ecritures.
3) Jacques cite la seconde division de cette loi, parce qu'il expose les péchés commis envers nos semblables. Il prend le second des deux grands commandements, le sommaire de ce qui était sur la seconde table (Matth 22: 36-40; Rom 13: 9), et, pour illustrer son sujet, il cite des préceptes de la seconde table.
4) Son langage montre que les dix commandements sont les préceptes de la loi royale, car il cite quelques-uns de ces préceptes pour montrer que celui qui viole un de ces commandements est coupable comme si il les avait tous violés: c'est-à-dire qu'il est un pécheur. Ceci est un avertissement solennel contre la violation d'aucun des dix commandements.
5) Et finalement il certifie que cette loi de liberté est la loi par laquelle nous serons jugés. Par conséquent la loi immuable dont Jacques nous entretient ici est le code que Dieu donna en personne, et qu'il écrivit avec son doigt.

Col 2: 14, 16, 17. "Ayant effacé l'obligation qui est contre nous, laquelle consistait en des ordonnances, et nous était contraire, et laquelle il a entièrement abolie, l'ayant attachée à la croix". " Que personne donc ne vous condamne pour le manger ou pour le boire, ou pour la distinction d'un jour de fête, ou pour un jour de la nouvelle lune, ou pour les sabbats; lesquelles choses sont l'ombre de celles qui étaient à venir, mais le corps en est en Christ". Si l'obligation qui consistait en ordonnances signifie la loi royale dont parle Jacques, alors Paul et Jacques se contredisent directement l'un l'autre. Mais ils ont écrit par inspiration et chacun d'eux a écrit la vérité de Dieu. Nous avons vu que la loi immuable dont parle Jacques est la loi des dix commandements. Il est donc certain que la loi de Paul déclare avoir été abolie, n'est pas la loi qui fut écrite par le doigt de Dieu. Il est bon d'observer que le code qui fut aboli était une ombre qui ne s'étendit que jusqu'à la mort de Christ. Mais nous avons déjà vu que la loi qui fut placée dans l'arche n'était pas une ombre, mais qu'elle était le code même qui rendit la mort de Christ nécessaire. Pas une des choses mentionnées dans ce texte comme ayant été abolies ne peut être expliquée de manière à signifier les dix commandements. Dans l'original le terme sabbat se trouve au pluriel. Prétendre que ce terme veut dire le Sabbat du quatrième commandement, c'est représenter que Paul contredit Jacques. Quels sont les faits qui nous porterons à adopter qu'une juste conclusion sur ce passage?
1) La loi cérémonielle ordonnait au moins quatre sabbats annuels; savoir, 1er , 2me, 10me et le 23me jour du septième mois. Il y avait ces sabbats, outre les Sabbats de l'Eternel, et ces sabbats annuels étaient associés avec les nouvelles lunes et les jours de fête. Lév 23: 23-39. Ces choses se rapportent exactement avec le langage de Paul. Il n'est donc pas nécessaire de représenter Paul comme contredisant Jacques.
2) Le Sabbat de l'Eternel fut "mis à part pour un saint usage" (ceci étant le sens littéral du mot sanctifier) en Eden. Il fut "fait pour l'homme avant la chute". Ainsi ce n'est pas une de ces choses qui étaient contre lui et lui étaient contraires, et qui furent abolies à la mort de Christ.
3) Le Sabbat n'était pas une ombre qui dirigeait l'esprit vers la mort de Christ; car il fut institué avant la chute. Cette sainte institution est un mémorial renvoyant à la création, et elle n'est pas une ombre qui portait l'esprit en avant vers la rédemption.

Il est donc évident que l'abolition de l'obligation qui consistait en ordonnances n'affecte pas un seul précepte de la loi royale, et que cette obligation, étant l'ombre des choses à venir, cesse à la mort de Christ. Mais la loi morale est la cause pour laquelle le Sauveur sacrifia sa vie pour nous. Nous pouvons juger de la sainteté de cette loi en pesant le fait que Dieu a donné son Fils unique pour prendre sur lui-même la malédiction de cette loi en mourant pour nos transgressions.
Lecteur êtes-vous en rébellion contre la loi de Dieu? Si tel est le cas, je vous prie de déposer les armes de votre rébellion et de chercher le pardon dans le sang de Jésus, avant que la malédiction de la loi tombe sur vous.

EXPLICATION DE ROMAINS 14: 1-6

" Or, quant à celui qui est faible en la loi recevez-le, et n'ayez point avec lui des contestations ni des disputes. L'un croit qu'on peut manger de toutes choses; et l'autre, qui est faible, mange des herbes. Que celui qui mange de toutes ces choses ne méprise pas qui n'en mange point; car Dieu l'a pris à soi. Qui es-tu, toi qui juge le serviteur d'autrui? s'il se tient ferme, ou s'il bronche, c'est pour son propre maître; et même ce chrétien faible sera affermi, car Dieu est puissant pour l'affermir. L'un estime un jour plus que l'autre, et l'autre estime tous les jours également; mais que chacun soit pleinement persuadé en son esprit. Celui qui a égard aux jours, y a égard à cause du Seigneur. Celui qui mange de toutes choses, en mange à cause du Seigneur, et il rend grâce à Dieu; et celui qui n'en mange point aussi à cause du Seigneur, et il rend grâce à Dieu".

Ces parole ont été citées bien souvent pour montrer que l'observation du quatrième commandement est une chose indifférente et que chaque individu est libre d'agir à son gré concernant ce commandement. Une doctrine si extraordinaire doit être éprouvée sérieusement avant d'être adoptée. S'il a plu à Dieu d'ordonner le Sabbat avant la chute de l'homme, et de lui donner place dans la loi des dix commandements, en faisant ainsi que la Sabbat fit partie de cette loi, à laquelle se rapporte la réconciliation; et si Jésus durant son ministère rappela plusieurs fois le but miséricordieux de ce jour, prenant soin de prévenir ses disciples que leur fuite de la Judée n'ait pas lieu en ce jour, ce qui arrivera dix avant que Paul écrivit ces passages; de plus, si le quatrième commandement a été expressément reconnu après la crucifixion de Christ ( Luc 23: 54-56), comment est-il possible d'admettre que Dieu est abrogé le Sabbat sans l'annoncer d'une manière explicite ? Mais ni le Sabbat, ni le quatrième commandement ne sont ici mentionnés; il n'y est pas même fait allusion; c'est ce que démontreront les raisons suivantes:
1) Il n'est pas possible que Saint Paul enseigne que c'est une chose indifférente de violer un des dix commandements quand Saint Jacques déclare que si nous violons un seul, nous sommes coupable de tous. Jacq 2: 10
2) Enseigner cela serait montrer que Saint Paul se contredit lui-même dans cette épître; car en écrivant touchant la loi des dix commandements, il déclare cette loi sainte, spirituelle, juste et bonne; et affirme que le péché, par la transgression du commandement, est devenu excessivement péchant. Rom 7: 12, 13, 1 Jean 3: 4, 5.
3) Parce que Saint Paul, dans cette même épître, affirme la perpétuité de cette loi qui a rendu nécessaire le sacrifice du Fils de Dieu. Rom. 3. Et nous avons montré que cette loi est la loi des dix commandements.
4) Parce que Sain Paul, dans ce cas, ne mentionne pas le Sabbat et le quatrième commandement, mais il parle concernant la loi cérémonielle; car il commence et finit cette citation en parlant de ce qu'il est convenable de manger, tout en faisant allusion aux jours
5) Le quatrième commandement ne fut pas placé parmi les préceptes de cette sorte, mais il fait partie intégrante de la loi morale
6) Mais la loi cérémonielle renferme des ordonnances concernant l'observation des jours de fête et le choix des viandes, et c'est là le sujet du discours de saint Paul Lév. 23
7) L'Eglise de Rome, à cette époque, était composée de chrétiens juifs qui désiraient garder les ordonnances de la loi cérémonielle, et de chrétiens gentils qui ne considéraient pas cette loi comme obligatoire; le conseil de l'apôtre était ainsi très opportun et répondait à un besoin. Mais il n'était nullement question de la loi morale des dix commandements.
8) L'expression tous les jours est employée par Saint Paul de la même manière dont Dieu l'emploie quand il dit: " On recueillera chaque jour la provision d'un jour ". Ex 16: 4. " Ainsi chacun en recueillera tous les matins " Verset 21. Mais Dieu parle, dans ce cas, des six jours de travail et Saint Paul parle de la même manière; car avant ce temps là la loi cérémonielle avait établi une distinction entre les jours ouvriers, et cette distinction est maintenant abolie.
9) Finalement Saint Jean parle plusieurs années après que Saint Paul eut écrit ces paroles, du jour du Seigneur; or il est manifeste que Saint Paul dit que tous les jours sont égaux; et le seul jour que Dieu le Père et le Fils de Dieu ont réclamé est le septième jour. Gen 2: 3; Ex 20: 10 Esaie 58: 13 Marc 2: 28

EXPLICATION DE Gal 4: 9-11

" Et maintenant que vos avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous encore à ces faibles et misérable éléments, auxquels vous voulez encore vous asservir comme auparavant ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années. Je crains pour vous que peut-être je n'aie travaillé en vain parmi vous "

Les personnes qui citent les paroles de Rom 14: 1-6 pour prouver que l'observation du septième jour est une chose indifférente, citent aussi le passage ci-dessus pour montrer que cette observation est une chose dangereuse; et ainsi ils opposent Saint Paul à lui-même. Mais si Saint Paul ne parle de la loi morale dans aucun des deux cas. Nous avons montré qu'il parle aux Romains de la loi cérémonielle, mais ici il parle d'un autre système. Les Galates avant leur conversion étaient païens et non pas des Juifs; ils ne furent jamais assujettis à la loi cérémonielle. Mais Saint Paul parle des choses qu'ils observaient avant de connaître le vrai Dieu; observez les mots retournez, encore, auparavant. Ces mots indique clairement que Galates voulait retourner aux ordonnances qu'ils observaient avant d'être chrétiens, quand ils étaient païens; il est évident qu'ils ne connaissaient pas la loi cérémonielle. Même la loi cérémonielle défend l'observation des temps. Lév 19: 26. Et même de notre temps, un grand nombre de personnes établissent entre les jours: elles ont des jours propices et des jours néfastes; mais cette distinction est un héritage des temps du paganisme. Peut-il y avoir une plus grande absurdité que de dire que ceux qui gardent le seul jour ordonné par la loi morale, observent les jours, les mois, les temps et les années. Le système que Paul appelle ici faible et misérable, n'est pas la loi qu'il appelle (Rom 7) sainte, spirituelle, juste et bonne.

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