"
Nous n'avons pourtant qu'un seul Dieu, qui est le Père;
duquel sont toutes choses". C'est de lui que tous les
êtres reçoivent leur existence. Celui qui a
crée et qui soutient toutes choses, a certainement
le droit de gouverner. C'est pourquoi l' Ecriture, parlant
du Dieu créateur, dit:
" Il n'y a qu'un seul Législateur, qui peut
sauver et qui peut perdre". Jacq 4: 12. Puisque tout
ce qui a vie provient du Dieu d'amour, tous les êtres
intelligents sont placés sous son jute gouvernement.
De toutes les créatures que Dieu a faites, l'homme
est la seule qui soient capable de discerner entre le bien
et le mal, et c'est lui seul qui placé sous la juridiction
de la loi morale. Comme il a reçu son existence d'un
Etre infiniment pur, il était lui même une
fois innocent, pur et intègre. Alors il était
la créature et le sujet loyal de Dieu, et Dieu était
l'auteur de son existence et son souverain légitime.
Mais les relations envers l'homme n'était pas celle
de sauveur et d'un rédempteur; car l'homme n'avait
pas besoin de pardon.
Il est évident que l'homme comme créature
qui devait tout à Dieu, l'auteur de son existence,
était sous l'obligation d'aimer Dieu de tout son
cœur. L'existence d'autre êtres humains plaça
l'homme sous une seconde grande obligation; à savoir,
d'aimer son prochain comme lui même. Ce précepte
est très raisonnable; car nos semblables sont les
créatures de Dieu aussi bien que nous, et ils ont
les mêmes droits que nous avons. Ces deux préceptes
sont le sommaire de toute la loi morale. Il découlent
du fait que nous devons tout à Dieu, et que nos semblables
sont les créatures de Dieu aussi bien que nous.
En obéissant au premier au premier de ces deux préceptes,
l'homme ne pourrait pas avoir d'autres dieux devant la face
de l'Eternel, adorer des idoles, prendre le nom de Dieu
en vain, ou négliger le jour sacré de l'Eternel,
qui fut mis à part à la création en
mémoire du repos du Créateur.
Il est également évident que nos devoirs envers
nos semblables renferment nos devoirs envers nos parents,
et exigent que nous ayons égard à la vie,
à l'honneur, aux biens, au caractère et aux
intérêts de notre prochain. La loi morale ainsi
divisée en deux parties et exprimée dans dix
préceptes, est, par sa nature, immuable. Elle découle
des relations immuables qui existent entre l'homme et Dieu
et entre l'homme et ses semblables. Elle est la grande règle
par laquelle Dieu exprime sa justice, et depuis la rébellion
de l'homme, elle est devenue le grand moyen par lequel le
péché est dévoilé. Où
trouverions nous la loi en question dans sa forme écrite?
Dans le premier livre de la Bible? Non. Et comment expliquer
ce mystère? Quelques faits suffiront pour lever cette
difficulté. Le livre de la Genèse ne fut écrit
qu'environ 2500 ans après la création. Comme
ce livre fut écrit longtemps après la mort
des patriarches, il n'a pu avoir pour but de leur servir
de règle de conduite. Ce livre est un court récit
d'événements qui eurent lieu dans cette période,
et il fait souvent allusion à une loi morale qui
existait alors. Mais le livre de l'Exode, qui poursuit le
récit jusqu'au temps de Moise présente ce
code dans des circonstances très solennelles. Ex.20
Ce livre renferme la loi que Dieu proclama lui même,
et qu'il écrivit avec son doigt sur la pierre. Sans
doute qu'aucune partie de la Bible ne fut écrite
avant que Dieu eut prononcé et écrit les dix
commandements. Ce code de loi est conséquemment le
plus ancien écrit qui existe. Telle est l'origine
de la loi morale, et tel est le caractère de ses
préceptes. Le fait que Dieu la proclama avant qu'aucune
partie de la Bible fût écrite, montre clairement
l'importance qu'il y attachait. Par sa nature même,
elle est aussi ancienne que les principes ne doivent pas
leur existence à la chute de l'homme, mais à
des relations qui existaient avant la chute.
Mais il y a une autre loi qui doit son origine au péché;
un système qui n'aurait point pu exister si l'homme
n'eût point péché. La violation de la
loi morale est ce qui rendit nécessaire la loi rituelle
et cérémonielle, qui était l'ombre
des choses à venir. Il ne pouvait point y avoir de
sacrifices pour le péché avant que l'homme
devînt un pécheur. En Eden il n'y avait aucune
nécessité d'avoir des types et des ombres
préfigurant une rédemption future par la mort
de Christ; car l'homme dans son intégrité
n'avait pas besoin d'une telle rédemption. Et Dieu
n'a point placé sur l'homme avant sa chute une obligation
qui consistait en ordonnances charnelles, pour le faire
regarder vers une réformation future; car l'homme
était innocent. Il est facile de voir que c'est la
violation de la loi morale qui causa la chute de l'homme.
Le motif que Satan présenta à Eve était
qu'ils deviendraient comme des dieux en mangeant du fruit
de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen 3);
et comme Adam ne fut pas séduit (1 Tim 2: 14), il
est évident qu'il préféra suivre les
conseils de sa femme plutôt que d'obéir au
Seigneur. Dans cet acte nous voyons une violation ouverte
du premier commandement.
Quand l'homme fut devenu un pécheur et que Dieu lui
fait la promesse d'un rédempteur, une seconde et
nouvelle relation s'établit entre lui et Dieu. L'homme
était un pécheur ayant besoin de pardon, et
Dieu était un sauveur offrant le pardon. Il est donc
clair que la loi typique, qui préfigurait la rédemption
par Christ, doit son origine à la rébellion
de l'homme, et à la bienveillance infinie de Dieu.
Si l'homme n'eût point péché, il n'aurait
plus besoin de types représentant une rédemption
future; et si Dieu n'eût point décidé
de donner son Fils et de le livrer à la mort, il
n'aurait point institué un système typique
préfigurant ce grand événement. Ce
système existe en conséquence du péché.
Les préceptes sont, par leur nature, cérémoniels,
et sa durée est nécessairement limitée
par le grand sacrifice qui pouvait ôter la péché.
Depuis la chute d'Adam jusqu'au temps de Moise, le système
de typique fut graduellement développé et
parvint à sa maturité; et depuis le temps
de Moise jusqu'à la mort de notre Seigneur, ce système
existait comme l'ombre des choses à venir.
Comme nous l'avons déjà vu, au mont de Sinaï
Dieu proclama la loi morale, la prononçant de sa
bouche et l'écrivant avec sa voix et l'écrivant
avec son doigt sur la pierre. Par sa direction, les deux
tables sur lesquelles la loi fut écrite furent placées
dans l'arche de l'alliance, qui avait été
faite pour contenir la loi Ex 25: 10-22; Deut 10: 1-5. Cette
arche renfermant la loi de Dieu fut placée dans le
second appartement du sanctuaire terrestre, dans le lieu
très saint.. Ex 40; Héb 9. Le couvercle de
l'arche était appelé le propitiatoire ou siége
de miséricorde, parce que ceux qui avaient violé
la loi déposée dans l'arche sous le propitiatoire,
pouvaient obtenir le pardon par l'aspersion du sang sur
le propitiatoire. Tout le système de la loi cérémonielle
fut institué pour rendre l'homme capable de s'approcher
encore de la loi qui avait été transgressée,
et pour typifier la restauration et la récompense
de ceux qui auront obtenu le pardon, et la punition de ceux
qui demeureront dans le péché.
La loi qui fut placée dans l'arche demandait une
expiation; la loi cérémonielle qui concernait
le sacerdoce Lévitique et les sacrifices pour le
péché, enseignait aux hommes comment cette
expiation pouvait être faite. La loi qui avait été
violée était sous le propitiatoire; le sang
des offrandes pour le péché était aspergé
sur le propitiatoire, et par ce moyen le pardon était
offert au pécheur pénitent. Il y avait des
péchés réels; ainsi une loi réelle
avait été transgressé; mais il n'y
avait pas une expiation et une satisfaction réelles,
c'est pourquoi le grand antipype du sacerdoce Lévitique
était nécessaire. La vraie expiation, lorsqu'elle
serait faite, devait avoir rapport à la loi touchant
laquelle une expiation avait été préfigurée.
En d'autres termes, l'expiation figurative avait rapport
à la loi qui était placée dans l'arche,
et indiquait une expiation afin que celui qui l'a transgressée
échappe à sa punition, soit elle même
parfaite; autrement la faute reposerait au moins en partie
sur le Législateur, et non toute entière sur
le pécheur. Ainsi lorsque l'expiation est parfaite,
elle n'ôte pas la loi qui a été violée,
vu que cette loi est parfaite, mais elle ôte la culpabilité
du transgresseur.
Dans le Nouveau Testament nos trouvons le grand antitype
de tous les sacrifices et offrandes, l'expiation réelle
mise en contraste avec l'expiation Lévitique. La
mort de notre Seigneur Jésus Christ comme le grand
sacrifice pour le péché, était l'antitype
de tous les sacrifices Lévitique. Le sacerdoce de
notre Seigneur Jésus Christ dans le sanctuaire céleste
est le grand antitype du sacerdoce Lévitique. Héb
8 Le sanctuaire céleste est le grand original d'après
lequel le sanctuaire fut formé. Héb 9: 23;
Ex 25: 8, 9. Et l'arche de l'alliance de Dieu qui est dans
le temple du ciel (Apoc 11: 19), contient le modèle
original de cette loi. Ainsi nous voyons sous la nouvelle
dispensation une expiation réelle au lieu d'une expiation
figurative; nous voyons un Souverain Sacrificateur qui n'a
pas besoin d'offrir des sacrifices lui-même; nous
voyons un sacrifice qui est d'une grande valeur aux yeux
de Dieu; nous voyons cette loi qui a été transgressée
par l'homme, magnifiée et rendue honorable, tandis
que Dieu accorde le pardon au pécheur pénitent.
Nous trouverons que le Nouveau Testament fait souvent allusion
à la différence essentielle qui existe entre
ces deux codes. La distinction entre ces deux codes est
rendue aussi évidente par le Nouveau Testament qu'elle
l'est par les faits de l'Ancien Testament que nous venons
de considérer.
Ainsi l'un de ces codes et appelé " la loi du
commandement charnel " (Héb 7: 16); de l'autre
code il est dit: " Nous savons que la loi est spirituelle
" Rom 7: 14 L'un est appelé "l'obligation
qui était contre nous…, et nous était contraire
", et qui fut "entièrement abolie",
et attachée à la croix (Col 2: 14); l'autre
est "la loi royale", et Jacques enseigne que c'est
un péché de la transgresser. Chap 2: 8-12.
Le premier code est une loi qu'il était nécessaire
de changer (Héb 10: 1); mais l'autre est un code
moral, dont Jean affirme: " Quiconque fait un péché,
agit contre la loi" 1 Jean 3: 4 Une de ces lois était
un joug difficile à porter (Actes 15: 10); l'autre
est cette " loi de la liberté" par laquelle
nous serons jugés. Jacq 2: 8-12. Une loi a été
abolie par Dieu en la chaire de Christ, (Ephé 2:
15); mais Christ, en parlant de l'autre loi, déclare:
" Ne croyez pas que je sois venu anéantir la
loi" Matth 5: 17. Une loi fut abolie " à
cause de sa faiblesse, et parce qu'elle ne pouvait point
profiter" (Héb 7: 18); concernant l'autre loi
Paul demande: " Anéantissons-nous donc la loi
par la foi? Non sans doute; mais au contraire nous affermissons
la loi" Rom 3: 30. L'une était "la clôture
de la paroi mitoyenne" entre les Juifs et les Gentils
(Eph 2: 14), l'autre est cette loi dont les œuvres sont
écrites même dans les cœurs des Gentils (Rom
2: 15), et par laquelle toute bouche est fermée et
tout le monde déclaré coupable devant Dieu.
Rom 3:19
L'une était la loi des commandements qui consistait
en ordonnances (Eph 2:15); l'autre est composée des
commandement de Dieu dont l'observation constitue le tout
de l'homme ( Eccl 12: 13): c'est la loi qui est proclamé
par le troisième ange ( Apoc 14: 12), que le résidu
de la semence de la femme garderont lorsque le dragon leur
fera la guerre ( Apoc 12: 17), et qui garantira à
ceux qui l'observeront l'accès à l'arbre de
vie. Apoc 22: 14. Certainement ces deux lois ne devaient
pas être confondues. L'une est établie et affermie,
et est sainte, juste, spirituelle, bonne, royale; l'autre
était charnelle et figurative; elle était
un joug pesant, et fut clouée à la croix,
changée, effacée et abolie à cause
de sa faiblesse, et parce qu'elle ne pouvait point profiter
à l'homme.
Ceux qui enseignent purement la parole de la vérité
ne confondent jamais ces codes entre lesquelles il existe
une différence si frappante, et ils n'appliqueront
point à la loi royale de Dieu le langage que les
écrivains sacrés emploient concernant l'obligation
typique qui consistait en ordonnances.
Que les dix commandements sont par eux même un code
parfait, c'est ce qui paraîtra très évident
si nous considérons les faits suivant : 1 Dieu le
prononça lui même, et il est dit: " Il
ne prononça rien d'avantage" (Deut 5: 22); ce
qu'il montre qu'il avait donné un code complet. 2
Il les écrivit avec son doigt sur deux tables de
pierre; et il n'écrivit que ces commandements: une
autre preuve que ces préceptes forment un code moral
parfait. 3 Il ordonna que ces commandements seuls fussent
placés sous le propitiatoire: preuve évidente
que ces commandements étaient le code qui rendait
l'expiation ou la satisfaction nécessaire. 4 Il dit
expressément que ce qu'il écrivit ainsi sur
les tables de pierre, est une loi et des commandements Ex.
24: 12.
Les préceptes de cette loi sont dispersés
dans les livres de Moise et sont mélangée
avec les préceptes de la loi cérémonielle.
Le sommaire de ce qui était écrit sur la première
table est donné dans Deut 6: 5; et le résumé
de ce qui était écrit sur la seconde table,
se trouve dans Lév 19: 18; mais il n'y a qu'un endroit
où la loi morale est pleinement étendue en
préceptes, et ou elle est exprimée à
part sans être mélangée avec la loi
cérémonielle: c'est dans les dix commandements.
Ex 20; Deut 5. Un examen de la loi royale et de l'obligation
qui consistait en ordonnance, rendra ce sujet encore plus
clair. L'une est obligatoire dans toutes ses parties, tandis
que l'autre est abolie.
Jacq 2: 8-12. "Que si vous accomplissez la loi royale,
qui est selon l'Ecriture: Tu aimera ton prochain comme toi
même, vous faites bien. Mais si vous avez égard
à l'apparence des personnes, vous commettez un péché,
et vous êtes convaincus par la loi comme des transgresseurs.
Or, quiconque aura gardé toute la loi, s'il vient
à pécher en un seul point, il est coupable
de tous. Car celui qui a dit: Tu ne commettra point d'adultère,
a dit aussi: Tu ne tueras point. Si donc tu ne commets point
adultère, mais que tu tues, tu es un transgresseur
de la loi. Parlez et agissez comme devant être jugés
par la loi de la liberté".
1) La loi dont il est ici question est une loi qui n'a point
été abolie; car elle convainc de péché
ceux qui la transgresse.
2) C'est une loi de l'Ancien Testament: elle est prise des
Ecritures.
3) Jacques cite la seconde division de cette loi, parce
qu'il expose les péchés commis envers nos
semblables. Il prend le second des deux grands commandements,
le sommaire de ce qui était sur la seconde table
(Matth 22: 36-40; Rom 13: 9), et, pour illustrer son sujet,
il cite des préceptes de la seconde table.
4) Son langage montre que les dix commandements sont les
préceptes de la loi royale, car il cite quelques-uns
de ces préceptes pour montrer que celui qui viole
un de ces commandements est coupable comme si il les avait
tous violés: c'est-à-dire qu'il est un pécheur.
Ceci est un avertissement solennel contre la violation d'aucun
des dix commandements.
5) Et finalement il certifie que cette loi de liberté
est la loi par laquelle nous serons jugés. Par conséquent
la loi immuable dont Jacques nous entretient ici est le
code que Dieu donna en personne, et qu'il écrivit
avec son doigt.
Col 2: 14, 16, 17. "Ayant effacé l'obligation
qui est contre nous, laquelle consistait en des ordonnances,
et nous était contraire, et laquelle il a entièrement
abolie, l'ayant attachée à la croix".
" Que personne donc ne vous condamne pour le manger
ou pour le boire, ou pour la distinction d'un jour de fête,
ou pour un jour de la nouvelle lune, ou pour les sabbats;
lesquelles choses sont l'ombre de celles qui étaient
à venir, mais le corps en est en Christ". Si
l'obligation qui consistait en ordonnances signifie la loi
royale dont parle Jacques, alors Paul et Jacques se contredisent
directement l'un l'autre. Mais ils ont écrit par
inspiration et chacun d'eux a écrit la vérité
de Dieu. Nous avons vu que la loi immuable dont parle Jacques
est la loi des dix commandements. Il est donc certain que
la loi de Paul déclare avoir été abolie,
n'est pas la loi qui fut écrite par le doigt de Dieu.
Il est bon d'observer que le code qui fut aboli était
une ombre qui ne s'étendit que jusqu'à la
mort de Christ. Mais nous avons déjà vu que
la loi qui fut placée dans l'arche n'était
pas une ombre, mais qu'elle était le code même
qui rendit la mort de Christ nécessaire. Pas une
des choses mentionnées dans ce texte comme ayant
été abolies ne peut être expliquée
de manière à signifier les dix commandements.
Dans l'original le terme sabbat se trouve au pluriel. Prétendre
que ce terme veut dire le Sabbat du quatrième commandement,
c'est représenter que Paul contredit Jacques. Quels
sont les faits qui nous porterons à adopter qu'une
juste conclusion sur ce passage?
1) La loi cérémonielle ordonnait au moins
quatre sabbats annuels; savoir, 1er , 2me, 10me et le 23me
jour du septième mois. Il y avait ces sabbats, outre
les Sabbats de l'Eternel, et ces sabbats annuels étaient
associés avec les nouvelles lunes et les jours de
fête. Lév 23: 23-39. Ces choses se rapportent
exactement avec le langage de Paul. Il n'est donc pas nécessaire
de représenter Paul comme contredisant Jacques.
2) Le Sabbat de l'Eternel fut "mis à part pour
un saint usage" (ceci étant le sens littéral
du mot sanctifier) en Eden. Il fut "fait pour l'homme
avant la chute". Ainsi ce n'est pas une de ces choses
qui étaient contre lui et lui étaient contraires,
et qui furent abolies à la mort de Christ.
3) Le Sabbat n'était pas une ombre qui dirigeait
l'esprit vers la mort de Christ; car il fut institué
avant la chute. Cette sainte institution est un mémorial
renvoyant à la création, et elle n'est pas
une ombre qui portait l'esprit en avant vers la rédemption.
Il est donc évident que l'abolition de l'obligation
qui consistait en ordonnances n'affecte pas un seul précepte
de la loi royale, et que cette obligation, étant
l'ombre des choses à venir, cesse à la mort
de Christ. Mais la loi morale est la cause pour laquelle
le Sauveur sacrifia sa vie pour nous. Nous pouvons juger
de la sainteté de cette loi en pesant le fait que
Dieu a donné son Fils unique pour prendre sur lui-même
la malédiction de cette loi en mourant pour nos transgressions.
Lecteur êtes-vous en rébellion contre la loi
de Dieu? Si tel est le cas, je vous prie de déposer
les armes de votre rébellion et de chercher le pardon
dans le sang de Jésus, avant que la malédiction
de la loi tombe sur vous.
EXPLICATION
DE ROMAINS 14: 1-6
"
Or, quant à celui qui est faible en la loi recevez-le,
et n'ayez point avec lui des contestations ni des disputes.
L'un croit qu'on peut manger de toutes choses; et l'autre,
qui est faible, mange des herbes. Que celui qui mange de
toutes ces choses ne méprise pas qui n'en mange point;
car Dieu l'a pris à soi. Qui es-tu, toi qui juge
le serviteur d'autrui? s'il se tient ferme, ou s'il bronche,
c'est pour son propre maître; et même ce chrétien
faible sera affermi, car Dieu est puissant pour l'affermir.
L'un estime un jour plus que l'autre, et l'autre estime
tous les jours également; mais que chacun soit pleinement
persuadé en son esprit. Celui qui a égard
aux jours, y a égard à cause du Seigneur.
Celui qui mange de toutes choses, en mange à cause
du Seigneur, et il rend grâce à Dieu; et celui
qui n'en mange point aussi à cause du Seigneur, et
il rend grâce à Dieu".
Ces
parole ont été citées bien souvent
pour montrer que l'observation du quatrième commandement
est une chose indifférente et que chaque individu
est libre d'agir à son gré concernant ce commandement.
Une doctrine si extraordinaire doit être éprouvée
sérieusement avant d'être adoptée. S'il
a plu à Dieu d'ordonner le Sabbat avant la chute
de l'homme, et de lui donner place dans la loi des dix commandements,
en faisant ainsi que la Sabbat fit partie de cette loi,
à laquelle se rapporte la réconciliation;
et si Jésus durant son ministère rappela plusieurs
fois le but miséricordieux de ce jour, prenant soin
de prévenir ses disciples que leur fuite de la Judée
n'ait pas lieu en ce jour, ce qui arrivera dix avant que
Paul écrivit ces passages; de plus, si le quatrième
commandement a été expressément reconnu
après la crucifixion de Christ ( Luc 23: 54-56),
comment est-il possible d'admettre que Dieu est abrogé
le Sabbat sans l'annoncer d'une manière explicite
? Mais ni le Sabbat, ni le quatrième commandement
ne sont ici mentionnés; il n'y est pas même
fait allusion; c'est ce que démontreront les raisons
suivantes:
1) Il n'est pas possible que Saint Paul enseigne que c'est
une chose indifférente de violer un des dix commandements
quand Saint Jacques déclare que si nous violons un
seul, nous sommes coupable de tous. Jacq 2: 10
2) Enseigner cela serait montrer que Saint Paul se contredit
lui-même dans cette épître; car en écrivant
touchant la loi des dix commandements, il déclare
cette loi sainte, spirituelle, juste et bonne; et affirme
que le péché, par la transgression du commandement,
est devenu excessivement péchant. Rom 7: 12, 13,
1 Jean 3: 4, 5.
3) Parce que Saint Paul, dans cette même épître,
affirme la perpétuité de cette loi qui a rendu
nécessaire le sacrifice du Fils de Dieu. Rom. 3.
Et nous avons montré que cette loi est la loi des
dix commandements.
4) Parce que Sain Paul, dans ce cas, ne mentionne pas le
Sabbat et le quatrième commandement, mais il parle
concernant la loi cérémonielle; car il commence
et finit cette citation en parlant de ce qu'il est convenable
de manger, tout en faisant allusion aux jours
5) Le quatrième commandement ne fut pas placé
parmi les préceptes de cette sorte, mais il fait
partie intégrante de la loi morale
6) Mais la loi cérémonielle renferme des ordonnances
concernant l'observation des jours de fête et le choix
des viandes, et c'est là le sujet du discours de
saint Paul Lév. 23
7) L'Eglise de Rome, à cette époque, était
composée de chrétiens juifs qui désiraient
garder les ordonnances de la loi cérémonielle,
et de chrétiens gentils qui ne considéraient
pas cette loi comme obligatoire; le conseil de l'apôtre
était ainsi très opportun et répondait
à un besoin. Mais il n'était nullement question
de la loi morale des dix commandements.
8) L'expression tous les jours est employée par Saint
Paul de la même manière dont Dieu l'emploie
quand il dit: " On recueillera chaque jour la provision
d'un jour ". Ex 16: 4. " Ainsi chacun en recueillera
tous les matins " Verset 21. Mais Dieu parle, dans
ce cas, des six jours de travail et Saint Paul parle de
la même manière; car avant ce temps là
la loi cérémonielle avait établi une
distinction entre les jours ouvriers, et cette distinction
est maintenant abolie.
9) Finalement Saint Jean parle plusieurs années après
que Saint Paul eut écrit ces paroles, du jour du
Seigneur; or il est manifeste que Saint Paul dit que tous
les jours sont égaux; et le seul jour que Dieu le
Père et le Fils de Dieu ont réclamé
est le septième jour. Gen 2: 3; Ex 20: 10 Esaie 58:
13 Marc 2: 28
EXPLICATION
DE Gal 4: 9-11
"
Et maintenant que vos avez connu Dieu, ou plutôt que
vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous
encore à ces faibles et misérable éléments,
auxquels vous voulez encore vous asservir comme auparavant
? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années.
Je crains pour vous que peut-être je n'aie travaillé
en vain parmi vous "
Les
personnes qui citent les paroles de Rom 14: 1-6 pour prouver
que l'observation du septième jour est une chose
indifférente, citent aussi le passage ci-dessus pour
montrer que cette observation est une chose dangereuse;
et ainsi ils opposent Saint Paul à lui-même.
Mais si Saint Paul ne parle de la loi morale dans aucun
des deux cas. Nous avons montré qu'il parle aux Romains
de la loi cérémonielle, mais ici il parle
d'un autre système. Les Galates avant leur conversion
étaient païens et non pas des Juifs; ils ne
furent jamais assujettis à la loi cérémonielle.
Mais Saint Paul parle des choses qu'ils observaient avant
de connaître le vrai Dieu; observez les mots retournez,
encore, auparavant. Ces mots indique clairement que Galates
voulait retourner aux ordonnances qu'ils observaient avant
d'être chrétiens, quand ils étaient
païens; il est évident qu'ils ne connaissaient
pas la loi cérémonielle. Même la loi
cérémonielle défend l'observation des
temps. Lév 19: 26. Et même de notre temps,
un grand nombre de personnes établissent entre les
jours: elles ont des jours propices et des jours néfastes;
mais cette distinction est un héritage des temps
du paganisme. Peut-il y avoir une plus grande absurdité
que de dire que ceux qui gardent le seul jour ordonné
par la loi morale, observent les jours, les mois, les temps
et les années. Le système que Paul appelle
ici faible et misérable, n'est pas la loi qu'il appelle
(Rom 7) sainte, spirituelle, juste et bonne.